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COMMEMORATION FIN SECONDE GUERRE MONDIALE

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COMMEMORATION du 8 MAI 1945

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Les maquis du Nivernais-Morvan
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Marcel Déat, ministre sous l'occupation
Commémoration de la Victoire Alliée
Bibliographie sur la Résistance


Affiche française
"Les nations alliées victorieuses abattent l'aigle Nazi"
à l'occasion du colloque de Reims : "La Victoire alliée en Europe"

Au niveau national
La capitulation sans condition de l'armée du IIIéme Reich, a été signée à Reims - non pas le 8 mai 1945 - mais le 7 mai à 2 h 41. Elle mettait fin à la 2ème guerre mondiale et établissait la victoire sur le nazisme, entamant la libération des camps et permettant ainsi la révélation du génocide.
Cette signature eut lieu dans la Salle des cartes du Quartier Général des Forces Alliées en Europe, installé dans le collège de la ville, actuellement devenu le lycée Roosevelt.

Officiellement, la date de la reddition allemande du 7 mai a été occultée par celle du 8 mai, parce que c'est le lendemain que la capitulation allemande a été officiellement annoncée en France à 15 heures par un discours radiodiffusé du général de GAULLE !

Le même jour, à 23 heures 01 (heure d'Europe centrale), intervenait simultanément la cessation effective des combats sur les deux fronts de l'Ouest et de l'Est.

Enfin, c'est à Berlin (capitale à l'époque de l'Allemagne nazie) que les Soviétiques avaient installé leur Quartier général ; ils ont donc exigé que soit répétée la signature de la reddition allemande dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, en présence du Maréchal Joukov et du maréchal Keitel, commandant en chef de l'armée allemande.

Mais la vraie raison de la désignation de la date du 8 mai tient surtout à la personnalité fière et susceptible du Général de Gaulle, dans la mesure où la France avait été tenue à l'écart de la signature de Reims, le 7 mai, il n'a pas voulu prendre en compte cette date.

En effet, dès le 4 mai 45, le général de GAULLE avait désigné le général de Lattre de Tassigny (chef de la 1ère Armée Française) pour signer la capitulation de l'Allemagne nom de la France.
C'est pourtant un autre officier, le général Sevez (Adjoint du général Juin, Chef d'état-Major de la Défense Nationale), qui fut convoqué au dernier moment à Reims par le commandant en chef du Corps Expéditionnaire Allié en Europe, le général Eisenhower. De plus, le général Sevez ne fut introduit qu'au dernier moment dans la Salle des cartes, juste avant l'arrivée des trois signataires allemands.
Il nest donc intervenu à aucun moment dans les discussions, et finalement ne signa que comme témoin.
Comble de l'indécence : au moment de cette capitulation officielle de Reims, il n'y avait pas de drapeau français ni même de version française de l'acte : "Only this text in English is authoritative".



Le Général Sevez au cours de la signature

Quand on connaît de Gaulle, et son idée de la France, on comprend aisément qu'il n'ait pas voulu célébrer en la forme cette humiliation...

Il s'est donc organisé, profitant de l'exigence soviétique d'une nouvelle signature à Berlin, pour que ses instructions soient finalement respectées. Cependant son mandataire - le général de Lattre - eut encore le plus grand mal à imposer la France, son drapeau et sa signature (toujours en tant que témoin) au cours de cette cérémonie !



Le général Jean de Lattre de Tassigny

C'est sans doute pour ces raisons, que 70 ans après, cette date du 8 mai a toujours du mal à s'imposer dans la mémoire des Français. Quant aux allemands, un sondage de 2005 établissait que la moitié de sa jeunesse ne sait pas ce que c'est que l'Holocauste...


En Nivernais-Morvan
Ce sont les maquis qui ont libéré à eux seuls l'essentiel du Morvan. Pour préparer la retraite des forces situées au sud-ouest de la France, l'armée allemande veut se créer un passage par la Nièvre en faisant sauter le « verrou » formé par les maquis du centre du département. C'est la bataille de Crux-la-Ville où la Résistance unie repousse seule les troupes allemandes. Cette victoire facilite la Libération de la région : il s'agit essentiellement de prise de possession des lieux abandonnés par les Allemands sans lutte. Toutefois les accrochages défensifs du début de l'année 1944 cèdent parfois la place à d'âpres batailles comme celle d'Autun.

Le 8 mai 1945 dans les Amognes
Le jour de l'Armistice, il y eut 3 jours de fête.
Les cloches sonnaient à toute volée, les gens s'embrassaient dans la rue, des bals s'organisaient spontanément pour célébrer le retour au pays des prisonniers des camps allemands ou russes.


La mémoire
La guerre laisse derrière elle un profond traumatisme lié à la barbarie nazie. Autour du souvenir des morts, des martyrs, se met en place, dans chaque lieu de mémoire, on marque l'espace en érigeant des stèles et des monuments, en apposant des plaques, afin d'ancrer à jamais ces massacres dans la pierre, et de pouvoir entretenir un rituel de souvenir et des lieux de recueillement.



Petite histoire de la Commémoration du 8 Mai 1945

Une célébration très bousculée...
Depuis le début, cette commémoration de la victoire alliée sur l'Allemagne nazie a connu bien des aventures :

- En 1946 - soit dès l'année suivante ! - pour ne pas ralentir l'effort de production qui conditionnait la réussite de la reconstruction économique de la France, il fut décidé de reporter cette célébration au dimanche 12 mai. Mais le général de Gaulle, pourtant invité par le président Félix Gouin, à y participer, toujours fâché, annonça que le dimanche 12 mai il se rendrait sur la tombe de Georges Clémenceau.

- Le 7 mai 1946, l'Assemblée Constituante vote une loi qui fixe pour les années à venir cette commémoration au 8 mai (si ce jour est un dimanche), ou au premier dimanche suivant le 8 mai (même jour que la fête traditionnelle de Jeanne d'Arc, qui avait délivré Orléans le 8 mai 1429).
Cet amalgame avait au moins l'avantage de rassembler les combattants des deux guerres mondiales et d'oeuvrer pour la "réconciliation nationale".

- En 1948, François Miterrand, alors ministre des anciens combattants, confirme le caractère non férié de la célébration du 8 mai 1945.

- En 1951, le gouvernement décide de commémorer la victoire alliée le 8 mai, à date fixe.

- Le 20 mars 1953, à la demande des Associations d'Anciens Combattants, Résistants et Déportés, une loi corrective déclare le 8 mai jour férié, mais non chômé.

- Le 11 avril 1959, après le retour au pouvoir du général de Gaulle, le décret promulgue que le 8 mai ne serait de nouveau plus férié et qu'il convient de le célébrer le deuxième dimanche du mois. Cette décision, qui faisait suite à la suppression de la retraite du combattant, entraîne la protestation des Associations d'Anciens Combattants.

- En 1965, seule concession passagère du Général puisqu'il rétablit exceptionnellement et ponctuellement le 8 mai comme jour férié à l'occasion du 20ème anniversaire de la victoire alliée.

- Le 2 janvier 1968, un décret rétablit la célébration du 8 mai, mais après la journée de travail...

- En 1975, Valéry Giscard d'Estaing, alors Président de la République, déclare qu'il «est temps d'ouvrir la voie de l'avenir», et décide de mettre fin à la célébration de la victoire alliée de 1945, au nom de la réconciliation franco-allemande. Il annonce cette décision aux membres du Conseil européen : « J'ai décidé avec le gouvernement français (Jacques Chirac étant premier ministre), de ne plus commémorer désormais cet anniversaire, qui sera ainsi le 30ème et le dernier».
Vive émotion dans le milieu des anciens combattants, résistants, déportés...

- Le 1er juin 1981, au lendemain de son élection comme président de la République et contrairement à sa précédente position de 1948, François Mitterand fait annoncer par le nouveau secrétaire d'état aux anciens combattants, qu'une loi va rétablir le 8 mai comme commémoration nationale.

- Le 23 septembre 1981, une loi rend effectivement au 8 mai son caractère férié, qu'il a conservé depuis. Pour combien de temps encore ?

A noter que dans la Nièvre, les "Passeurs de Mémoire" sont regroupés au sein de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance).
Ils sont à l'initiative du "Concours de la Résistance" organisé, dans les colléges et lycées du département, et revendiquent une "journée nationale de la Résistance" le 27 mai ainsi qu'une journée de la "France Libre" le 18 juin ; journées non chômées mais plutôt consacrées à la transmission de cette mémoire historique.



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