Un nivernais, Gouverneur de la GUADELOUPE et Sénateur. Charles Victor FREBAULT est né lundi 1er février 1813 à LIMON dans la Nièvre. C'est le fils de Jean-Marie FREBAULT, fermier aux Perrins, adjoint de la commune de LIMON âgé de 28 ans, et de Jacquette-Louise PERIGORD, dont les témoins sont Pierre-Jean-Marie FREBAULT, oncle paternel, et André AMIOT, vigneron aux Perrins. Il a deux soeurs : Madeleine (née en 1811) et Françoise (née en 1815). Il entre à l'école Polytechnique à l'âge de 20 ans, en 1833, puis à l'école d'application de METZ en 1835. Nommé lieutenant en 1837, il part pour le Mexique, se distingue à la prise du fort de St-Jean d'ILLOA et reçoit alors la Croix de la Légion d'Honneur en 1839. Nommé Capitaine en 1840, il passe deux ans en Guadeloupe. Attaché à la direction de BREST, Chef de Bataillon en 1848, il est envoyé comme directeur de l'école de pyrotechnie de TOULON. Il participe à la Guerre d'Orient, dans la Baltique et reçoit en 1854, à la fin de la campagne, le grade de Lieutenant-Colonel. Il est nommé colonel en 1856, au 1er Régiment d'Artillerie Coloniale de LORIENT ; en campagne à SWEABORG il est promu Officier de la Légion d'Honneur. De retour en France, adjoint à l'inspection générale de l'artillerie de la Marine, il entre au conseil des travaux et dirige ensuite la fonderie de NEVERS de 1857 à 1859. Nommé Gouverneur de la Guadeloupe de 1859 à 1863, il devient Commandeur de la Légion d'Honneur. Pendant son séjour, il est promu Général de Brigade, le 26 août 1861. Il s'attache à l'amélioration du port de POINTE-A-PITRE et c'est sous son administration que la liberté du commerce et de la navigation est accordée aux colonies. Depuis longtemps, la GUADELOUPE n'avait pas eu un chef aussi éminent. POINTE-A-PITRE a donné son nom à sa rue la plus riche, la plus commerçante et la plus vivante. Une statue lui a été élevée sur la place de la victoire, face à la mer. A son retour en France, il devient directeur de l'Artillerie au Ministère de la Marine en 1864 et reçoit ses étoiles de Général de Division en 1867. Commandant de l'artillerie de la 2ème armée, au siège de PARIS, en 1870, il se distingue au cours de la bataille de CHAMPIGNY. Elu représentant de la Seine au Parlement le 8 février 1871, dans les rangs de la gauche modérée, il devient sénateur inamovible de gauche, le 10 décembre 1875 ; il était alors Inspecteur Général permanent de l'Artillerie de Marine. Il meurt le lundi 6 février 1888 à PARIS, âgé de 75 ans. Bibliographie : - A. ROBERET et G. GOUGNY Dictionnaire des parlementaires français - Editions Bourleton - 1889 - Victor GUENEAU Dictionnaire biographique des personnes nées en nivernais ou revendiquées par le nivernais... Nevers, Imprimerie et librairie Mazeron frères, 1899, page 78. - René SURUGUE (Commandant) Le Nivernais et la Nièvre. Tome second (depuis 1789 jusqu'à nos jours) Besançon, Imprimerie de l'Est, Novembre 1926 - page 601. Merci à Patrick Frébault pour sa collaboration ; son site vous permettra d'accéder à la généalogie de la famille Frébault :http://patrick.frebault.free.fr |