Page rédigée par : Paul de Haut, Augustin Vagne, M.D & Rose de Croÿ, P. J.& H. Drouillet, Raymond Colas et Christian Mariller. Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur Saint-Benin sera accueillie avec intérêt |
Anlezy, Balleray, Beaumont Sardolles, Billy Chevannes, Bona, Cizely, Diennes Aubigny, La Fermeté, Fertrève, Frasnay Reugny, Limon, Montigny aux Amognes, Ourouër, Saint Firmin, Saint Jean aux Amognes, Saint Sulpice, Trois Vèvres, Ville Langy. |
Hameaux et lieux-dits :
Le Bourg, Bellevue, Chaume Temponelle, Chérault, Deux-Villes, La Chaume, La Filature, La Guesne, La Haute-Cour, La Mouille, Lavault, Le Fourneau, Les Bluzats, Les Gamards, Les grandes Chaumes, Le Vieil-Azy, Magereuil, Maison Blanche, Maison Rouge, Montgoublin, Montsavault, Mousseaux, Paillot, Rongefer, Rosange, Sauvry bas, Sauvry haut, Segoule, Trailles, Valotte, Vannay.
Origine :
Ce site Gallo-romain, ancien lieu de passage des bouviers et des bûcherons, tire la première partie de son nom de Saint Bénigne, évangélisateur de la Bourgogne, bien connu à Dijon où sous l'empereur Marc Aurèle, un certain Térence lui fit infliger "de bien mauvais traitements".
C'est probablement au XIIIe siècle que la paroisse est créée et reçoit ce nom qui efface jusqu'à la fin du XVe siècle le nom d'origine, comme le rapportent les savantes recherches de l'Abbé Jean-Marie Meunier (Origine du nom de lieu Saint-Benin-d'Azy Nièvre, par l'abbé J.-M. Meunier - 1907)
Le nom d'Azy provient d'un général romain s'appelant « Azyus », qui avait établi son camp dans cette région.
Dès les premiers siècles, le pays d'Azy comportait quatre paroisses : Mousseaux qui existe déjà en 1083, fut supprimée à la Révolution, et regroupe : Mousseaux et Lavault, Saint Bénigne (dont dépendaient : Le Château et une partie du Bourg d'Azy, Sauvry, Trailles, Cherault et Segoule), Saint Christophe qui fut réunie à celle de St Benin un peu plus tard (et dont dépendaient : une partie du Bourg d'Azy, Montgoublin et Valotte) et Saint Etienne, sur laquelle on n'a que peu de renseignements.
Au XIIIe siècle, les Sires d'Asnois font construire la forteresse de Rongefer à Sauvry. De cette seigneurie dépendaient la plupart des fiefs de : Montgoublin, Azy, Mousseaux, Segoule et Valotte.
Le Marquisat d'Azy fut érigé par lettres patentes du Roy Louis XV ; il englobait la plupart des fiefs du territoire de St-Benin : Cherault, Trailles, Azy, Mousseaux et Valotte.
Activités économiques
La population va vivre de la culture céréalière, de la vigne, et de la forêt, jusqu'au XVIIIe siècle, où une intense activité métallurgique se développe avec la création des compagnies de chemins de fer de Lyon et d'Orléans, puis le réseau secondaire de Chemins de Fer de la Nièvre.
Statistiques 1999
Superficie | 35,8 km² |
Densité | 33 hab./ km² |
Taux de chômage | 8.40 % |
Entreprises | 3,89 % |
Efficacité de la police | 38,36 % |
Propriétaires | 59,48 % |
Diplômés | 10,93 % |
Salaires :
A cette époque, les salaires industriels variaient de 1 franc à 3,6 francs pour les hommes,
de 0,75 franc à 1,50 francs pour les femmes,
et de 0,50 francs à 1,25 francs pour les enfants...
Chaque spécialité était payée à un tarif différent.
- du peintre Paul-Louis Martin des Amognes (1850 - 1925)
Né le 25 mai 1850 à St-Benin, et fils de Jacques Martin (non, il ne s'agit pas de celui auquel vous pensez !), il fait d'abord un apprentissage de sellier et peintre de voitures à cheval. C'est sur les conseils de ses aînés, les peintres Bouveault et Hector Hanoteau (1823-1890, frère du Général Hanoteau), qu'il se rend à Paris pour étudier la peinture dans l'atelier de ce dernier, puis dans celui de Paul-Joseph Blanc (1846-1904). C'est Hanoteau, qui le baptise "Martin des Amognes" pour le distinguer de ses homonymes. Il expose son premier tableau « un coin de jardin » au Salon de Paris en 1881, et les années suivantes. Le 25 mai 1899, il épouse Elisabeth Wadeking, peintre spécialiste dans la représentation florale. A la Mairie de St-Benin, une salle ornée par un de ses grands tableaux lui est dédiée, il s'y déroule entre autres des expositions d'uvres dartistes locaux.Le Musée Municipal Frédéric Blandin à Nevers, présente ses principales toiles.
Cet homme simple et modeste, meurt à Nevers le 30 juin 1925 (inhumé à St-Benin).
Pour en savoir plus sur Martin des Amognes
- du poète Paul Vacant (1863 - 1927)
Né le 1er juillet 1863, cet ancien élève du Lycée de Nevers entra dans l'administration et séjourna quelques temps en Corse comme receveur à l'enregistrement. Il finit par en démissionner et « vint terminer sa vie dans son village natal, où sa muse originale, gracieuse et légère, qui ne dédaignait pas de tremper ses lèvres dans le bon petit vin de Segoule ou de Montsavault, lui inspira des poésies d'une saveur locale particulière et bien personnelle. », comme le décrit L.M Poussereau.
Il mourut à Azy le 7 juin 1927.
Pour lire quelques vers de Paul Vacant
- de l'économiste et sociologue Jean Fourastié (1907 - 1990).
Cet ingénieur de l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures, né à St-Benin, enseigne dans les plus hautes institutions économiques ; il a écrit des ouvrages incontournables pour qui s'intéresse à la société industrielle du XXe siècle ; voici les principaux, dont certains écrits avec sa fille Jacqueline : « La réalité économique, Les 30 glorieuses, La comptabilité, Les conditions de l'esprit scientifique, Essai de morale prospective, Faillite de l'université ?, D'une France à une autre, Le grand espoir du XXe siècle, Pouvoir d'achat prix et salaires, Ce que je crois, Le rire – suite, Mémoires en forme de dialogue. »
Pour en savoir plus sur Jean Fourastié
- du poète et historien Louis Mathieu Poussereau (1855 - 1931)
Natif de Biches, dans le Bazois, il fut l'exemple même de l'autodidacte éclairé. Après avoir été simple employé, puis chef de service à la houillère de La Machine, A la fois : poète, historien, archéologue et peintre de talent (il fut l'élève d'Hector Honeteau de 1879 à 1890) il consacra sa vie à célébrer le Nivernais, ses traditions et ses talents à travers des ouvrages, des conférences, et des communications sur l'histoire et la sociologie de notre pays, qui font référence, aujourd'hui encore ! La liste de ses ouvrages ou études est trop longue pour l'énumérer ici. Ami de tous les peintres, sculpteurs ou poètes nivernais, il les a toujours soutenu et même guidé dans leur parcours artistique. Il publie un livre sur Rosa Bonheur en Nivernais en 1925 et organise une fête à sa mémoire dans l'allée du parc du Château de la Cave, à Beaumont Sardolles. En 1921, il se retire à Saint-Benin. A la suite d'une longue et douloureuse maladie, il s'éteignait à Azy le 24 décembre 1931, âgé de 76 ans et fut inhumé à La Machine.
Pour en savoir plus sur Louis Mathieu Poussereau
- Du général Alexandre Alphonse Potelleret (1835-1915)
Alexandre Alphonse Potelleret est né le 3 septembre 1835 à Saint-Benin-d'Azy. Après une carrière dans la gendarmerie, il est nommé général de brigade en 1894, puis Président du comité technique de la gendarmerie l'année suivante. Il meurt le 23 mars 1915 à la Ferté-sous-Jouarre.
Evolution de la population
En 1788 : 1212 habitants, en 1820 : 1640 habitants, en 1829 : 1719 habitants, en 1885 : 1986 habitants, en 1890 : 1893 habitants, en 1895 : 1948 habitants, en 1925 : 1420 habitants, en 1931 : 1293 habitants, en 1934 : 1155 habitants, en 1999 : 1238 habitants, 1248 habitants en 2006...
Accés aux cartes postales anciennes de Saint-Benin
A voir
Le Château du Vieil Azy (XIVe - XVIIIe - XIXe siècle) |
Le château médiéval fut construit par Gilbert de Saint-Père, puis détruit en partie au début du XVIIIe siècle par Michel de Las, (Seigneur de Prye) pour y reconstruire une aile plus confortable, terminée en 1722. Il ne subsiste de l'édifice initial qu'une tour.
Erigée en marquisat en 1738, la terre d'Azy est passée aux du Bourg de Bozas.
Léonor Brière d'Azy l'achète en 1795, et ce sont ses héritiers qui le transforment en ajoutant des éléments gothiques aux bâtiments existants, durant le XIXe siècle.
Par alliance, il devient la propriété de Denys Benoist d'Azy, qui le fait remanier à son tour en 1847.
De style Renaissance, il présente un corps de logis flanqué de 4 tours octogonales ornées de mâchicoulis.
La façade, est ornée de colonnes et de motifs sculptés au dessus de portes et fenêtres.
Le Manoir de Valotte (XVe - XVIe siècle) |
Depuis cinq siècles, ces vieilles pierres, posées par des gens de l'art, maintiennent debout ce Manoir aux proportions simples et belles : deux tours rondes à l'est et à l'ouest, une carrée au nord en façade qui sert d'entrée principale. Cette dernière comporte un escalier de lourdes pierres qui tourne de gauche à droite, du côté étroit des marches. Un pigeonnier, a été reconverti en petite chapelle.
Photos et historique disponibles sur le site de la Princesse de Croÿ : http://mimi.decroy.free.fr
Le fief de Valotte appartenait à Olivier de Chastelux, époux de Marguerite d'Amboise qui, devenue veuve, le vendit à Esne de Las (Seigneur de Valotte, en 1585). Valotte resta dans la famille de Las, avec son cousin germain Emmanuel de Bourg, jusqu'en 1771.
La Marquise du Bourg, née Las, vendit en 1794, une partie de ses terres à Léonor Brière, Maître de Forges, fils de Monsieur Brière, Maître de Forges du Comte d'Artois. Léonor Brière - dit d'Azy - eut de nombreuses activités : industrie, agriculture, bienfaisance et vénerie.
Le Marquis de Foudras le cite dans son livre «Les gentilshommes chasseurs». Ce fut en 1808, écrit l'auteur, inspiré par des sentiments d'utilité publique, qu'il fit refleurir la vénerie nivernaise, aidé de Monsieur Ladrey, directeur des Forges : 1 240 loups furent tués.
C'est à Valotte, en 1823, qu'il installa des fermiers anglais et fit des croisements «Short Horn» Nivernais-Charolais, couronnés de succès.
Brière d'Azy était le père d'Alexandrine Benoist d'Azy, grand-mère maternelle de la Princesse Marie-Dorothée de Croÿ, qui en hérita après avoir été la fermière exploitante des terres.
La propriétaire actuelle du Manoir de Valotte est sa nièce Léopoldine, née Charbonnaux.
Son studio d'enregistrement reste mondialement connu, depuis que Julian, le fils de John Lennon (du mythique groupe anglais "Les Beatles"), y a enregistré son album titré « Valotte »
Le Château Neuf d'Azy ou Château d'Azy (1847) |
Construit en 1847 par le Comte Denys Benoist d'Azy après avoir laissé le Château du Vieil Azy à son cousin.
Cet élégant château à l'architecture originale peu commune dans la Nièvre, le rend remarquable.
C'est un architecte angevin, Delarue, qui se chargea des plans et la Nièvre eut ainsi une demeure comme l'Anjou en possède des douzaines, mais qui, dans la région, est seule de son espèce. Viollet-le-Duc ne sévissait pas encore dans ce coin reculé et Delarue a préservé le château des fioritures médiévales, sans toutefois oublier les tours et les toits pointus, dans le ton romantique de la bataille d'Hernani et du lyrisme des Burgraves. C'est typiquement la résidence de campagne néo-classique, faite pour la vue et le repos, où la clarté et le confort sont dans toutes les pièces, dans cette construction soignée en beau matériau. Un escalier de pierre, avec sa rampe à balustres et ses pilastres finement ouvragés, part avec élégance du hall d'entrée, dont le carrelage bicolore est un joli travail. Evoquant son activité, des motifs d'ornementation de la façade représentent une forge et une locomotive. Si aujourd'hui ces motifs peuvent surprendre un visiteur non averti, ils symbolisaient, dans le contexte économique de l'époque, la légitime fierté d'un promoteur qui avait risqué sa fortune pour développer une industrie naissante et encore contestée.
Les Benoist d'Azy étaient des gens de goût et les dessus de porte, peints par Van Loo ou Boucher, en témoignent, comme les panneaux de papier peint, représentant la chasse, qui proviennent de l'Exposition de Londres de 1849 et décorent la salle à manger.
C'est le roi Charles X qui avait anobli en 1827, le comte Denys Benoist d'Azy. Descendant d'une famille angevine, il avait suivi d'abord les traces de son père qui, sous la Restauration, tint des postes élevés dans l'administration ; directeur général des contributions indirecte au ministère des finances, il appartenait au Conseil Privé du Roy. Il devient député de la Nièvre et vice-président de l'Assemblée Nationale en 1851.
Son fils, qui portait le même prénom que lui, fit pour sa part, de brillants débuts de carrière comme directeur de la Dette Publique et fréquenta autant les salons littéraires que les milieux financiers. En 1822, et alors qu'il est inspecteur des finances, il épouse Alexandrine, fille de M. Brière d'Azy, important propriétaire foncier et Maître de Forges à Vierzon et Saint-Benin. Ce dernier avait acquis, avant la Révolution, la Seigneurie d'Azy et avait pris le nom de sa terre pour devenir Benoist d'Azy.
M. Brière était entreprenant et, sous l'Empire, fit revivre la vénerie dans la Nièvre, formant une meute avec des chiens venus des Deux Sèvres ; il détruisit ainsi quelques 1.200 loups dans les bois du Nivernais. Il rêvait d'avoir des chevaux rapides et robustes et, avec ses étalons, obtint une race, connue sous le nom de race d'Azy. Décidément cette terre donnait son nom à tout le monde.
Son gendre, Benoist d'Azy, n'était pas moins actif, mais la politique était son occupation favorite. Il fut successivement député de la Nièvre en 1841, à Château-Chinon, comme légitimiste, contre Louis-Philippe, puis député du Gard, où il avait fondé les usines métallurgiques d'Alès, réélu en 1849. Entreprenant et populaire dans les deux départements, il fut en même temps, élu du Gard et de la Nièvre à l'Assemblée nationale de I87I et opta finalement pour la Nièvre, où il représentait le parti monarchiste et catholique. Membre éminent du « Comité de la rue de Poitiers », il soutient l'élection de Louis Napoléon à la présidence de la République.
Du riche domaine de son épouse (plusieurs milliers d'hectares) il fit une propriété digne de sa position politique. Cependant, des lettres adressées en 1873, à son fils le Vicomte Charles, révèlent qu'au cours des dernières de sa vie professionnelles, il s'était attaché à la rédaction d'un projet de Caisse de Retraite pour les travailleurs.
Marie-Guilhelmine Benoist (née Laville-Leroux et fille du dernier ministre de Louis XVI) habitait le Louvre, et ses 2 fils : Denys et Paul y sont nés ! C'était une peintre renommée, dont les oeuvres sont encore exposées au Musée du Louvre (Paris), et qui avait travaillé dans l'atelier de David.
Paul Benoist d'Azy, autre fils de Denys, dirigea dans la région les Forges de Fourchambault, de Torteron et d'lmphy, faisant figure de révolutionnaire parce qu'il accordait autant d'importance au bien-être social de ses ouvriers qu'à la bonne marche de ses affaires.
Le Château de Montgoublin (XVIIe-XIXe siècle) |
C'est une grosse maison appartenant à la famille de Saint-Phalle qui s'est illustrée à plusieurs reprises, Niki de Saint-Phalle, la célébre plasticienne cinétique, y passait de temps en temps.
Il présente l'intérêt d'avoir de jolies écuries qui abritaient longtemps un magnifique équipage de chasse à courre.
L'église Saint Bénigne (1836) |
C'est l'église actuelle, elle est d'architecture néo-classique et fut consacrée le 22 août 1836.
La fouille des fondations en 1835, permit d'y découvrir des cercueils chrétiens des premiers siècles. L'église précédente était recouverte d'un toit de chaume.
Le plan en croix, typique des églises romanes ou gothiques est constitué d'une nef, voûtée en plein cintre, se terminant par une abside sans déambulatoire, au chevet de laquelle s'érige le clocher carré.
Elle est flanquée de 2 chapelles latérales en saillie à l'extérieur, qui furent agrandies en 1867.
L'école communale de garçons (1890) |
Construite pour 37.164 francs de l'époque, sur adjudication de travaux, du 16 août 1890, elle est symétrique. Devenue depuis Collège des Amognes, rénové de 2003 à 2005, tout en préservant ce bâtiment. L'école de fille fut installée dans l'ancien presbytère en 1907.
Le Moulin de la Guesne (XIXe siècle) |
Héritière d'une très ancienne tradition de forges, la Nièvre est, à cette époque, l'une des régions de France les plus avancées sur le plan de la métallurgie. Les Brière d'Azy, sont en relations suivies avec Georges Dufaud et Emile Martin à Fourchambault et avec les Manby au Creusot. C'est dans ce contexte que Denys Benoist d'Azy se lance dans la carrière industrielle métallurgique après avoir démissionné de l'Administration.
Ce moulin à eau sur l'Ixeure, fut transformé en Forge au XVIIe siècle, utilisant le minerai de fer exploité dans les bois d'Azy (en moyenne 65 tonnes par an de petit fer sont produits). Le moulin restera en activité jusqu'à la dernière guerre.
La façade d'une ancienne filature (XIXe siècle) |
Ornée d'un bas relief représentant un bélier, un métier à tisser et de 3 pelotes de laines, signale une ancienne filature au bas de la rue de la Fontaine, qui disparut avant la Première Guerre Mondiale. Elle appartenait à la famille Picard.
L'ancienne gare du Tacot (construite vers 1910) |
La ligne se prolongeait jusqu'à St Saulge (alors très prospère, car considérée comme la porte du Morvan), puis Corbigny. Elle passait par Bona où fut construite une gare intermédiaire (cliquez sur ce lien pour avoir plus de précisions sur les lignes d'intérêt secondaire de la Nièvre).
La loi du 11 juin 1842 tendait à établir un réseau ferroviaire national. Mais l'Etat se trouvait alors dans l'impossibilité de financer un tel programme de travaux public. Le projet fut donc repoussé et l'Etat se borna à acheter certaines lignes, telles que Paris-Chartres et Paris-Lyon. Pour les autres lignes, le gouvernement opte pour leur construction par des entreprises privées avec le soutien de l'Etat. Ce n'est qu'en 1937 finalement, que les compagnies françaises de chemins de fer sont nationalisées...
Le lavoir de Chèrault |
Lavoir campagnard typique, comme il en existait dans tous les hameaux de nos bourgs. |
Le monument aux morts (1920) |
Anciennement au centre de la petite place à gauche de l'église (place Paul Doumer), il est constitué d'une colonne de pierre et de bronze, surmontée d'un coq gaulois chantant ; il a été déplacé récemment sur le côté vers l'église.
Dès le mois d'octobre 1919, des subventions furent accordées aux communes pour la construction de monuments aux morts célébrant les victimes de la Première Guerre Mondiale ; l'année suivante, une loi stipula que le montant des subventions devait être fixé en fonction du nombre de soldats tués et de la richesse de la commune.
La Nouvelle mairie et le parc Rosa Bonheur |
La municipalité a fait l'acquisition en 1999 et fait restaurer avec goût cette propriété du XIXe siècle qui appartenait à la famille Sornin.
Elle y a installé la nouvelle Mairie, surnommée « Le Châtiau » par certains, le 31 mai 2000.
Cette construction bourgeoise en pierre est flanquée d'une petite aile avec tourelle, où étaient situés les communs.
Le fronton de l'ancienne Mairie (actuel Hôtel des Impôts, rue Thiers, datant de 1841) abritait une horloge autrefois.
La mairie intermédiaire déménagea ensuite place Paul Doumer.
Le Parc Rosa Bonheur est planté d'un magnifique cèdre multi-centenaire ; une partie a été équipée de jeux d'extérieurs pour enfants.
La peintre Rosa Bonheur (1822 - 1899) arrive pour la première fois dans la Nièvre à l'automne 1848. Elle n'a alors que 26 ans, mais est déjà une peintre animalière confirmée.
« Mam'zelle Rosa » comme l'appelaient les gens du pays, les séduit vite par sa grâce, sa vivacité, sa simplicité et l'intérêt qu'elle porte au monde paysan.
C'est son tableau « Labourage nivernais » datant de 1849 (exposé au Musée d'Orsay à Paris) qui lance sa carrière et rend bientôt célèbre mondialement cette peintre des animaux et des hommes au travail, dont même le Bulletin paroissial de St-Benin vantera les mérites en 1973.
Un musée lui est dédié au Château de Fontainebleau en 1920, et ses oeuvres seront sculptées ou lithographiées par de nombreux artistes connus. Une plaque, rappelant que Rosa Bonheur y descendait de diligence lors de ses séjours, est apposée en 1929 sur l'ancien relais de Poste de Maison Rouge, à l'initiative de son grand spécialiste local : Louis-Mathieu Poussereau ; elle disparaîtra lors de la démolition du bâtiment en 1970.
A faire :
- Faire étape avec votre camping-car sur l'aire réservée près du gymnase,
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Découvrir les arbres singuliers (enlacés et en X) de la forêt de Sauvry,
- Acheter vos produits locaux à l'occasion du marché hebdommadaire,
- Découvrir la spécialité gastronomique : le Saupiquet des Amognes... (recette en cliquant sur ce lien)
- Pêcher dans l'Ixeure ou l'étang du Vieil Azy,
- Partager une partie de boules sur le terrain dédié,
- Se rafraîchir à la piscine découverte, pendant les mois d'été,
- Faire du tennis sur un des 2 courts extérieurs,
- Emprunter ou consulter les ouvrages de la médiathèque.
Bibliographie :
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.
- Les Amognes (Edition Alan Sutton)
- Ouvrages de Jean Drouillet.