Histoire et tourisme à Saint Sulpice Page rédigée par : Paul de Haut, Augustin Vagne et Guy de Toytot. Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt
Altitude : 275 m Superficie : 2571 ha Population : 436 habitants (en 2013) appelés les Saint Sulpiçois Arrosé par : le Ruisseau des Forges distant de 8 km de St-Benin d'Azy et 20 km de Nevers par chemin de fer Fête locale : 21 septembre.
Hameaux et lieux-dits
Le Bourg, Belins, Billebaults, Brossarderie, Bourbons, Forêt, Forges, Grand Moulin, Guillemenots, La Motte, L'Arbrisseau, Le Mont, Les Folies, Les Frébaults, Les Pelées, Les Quoys, Machigny, Mauboux, Mantelet, Méhard, Nanton, Talou.
Origines
Il reste de l'époque gallo-romaine quelques fragments de la voie allant de Nevers à Alluy.
On en retrouve des traces notamment entre St-Jean (Sury) et "La Forêt".
Au Xe siècle, il y avait certainement un important château féodal, dans l'enceinte duquel, le vicomte Hughes de Nevers, fonda un prieuré en 1010, puis le donna aux bénédictins de La Charité-sur-Loire, puis passa sous la juridiction des Moines de Cluny.
L'église de la paroisse, était jusqu'alors dans le hameau de Méard ; elle fut détruite par les Huguenots en 1520 qui en profitèrent pour pendre puis brûler sur un bûcher constitué des portes de l'église, son curé, l'abbé Maupas ! La pierre d'autel sert actuellement à couvrir l'escalier d'une cave...
A cette époque, il y avait aussi un cloître qui abritait des Augustins au hameau des Guilleminots.
Le prieuré ne devînt église paroissiale qu'en 1650 ; construite dans la cour du château-fort du Seigneur des Poisses, descendant du roi Stanislas de Pologne.
L'église paroissiale, anciennement appelée Saint Sulpice le Châtel fut édifiée à la fin du XIIe siècle et reconstruite au XIXéme.
Un terrier de 1499 indique qu'à cette époque :"le château comporte 7 grosses tours et un portail, mais qu'il est déjà en mauvais état !"
Au XVIIIe siècle, il a totalement disparu.
Le fief et la châtellenie de Saint Sulpice le Chastel dépendent de la baronnie de La Guerche ; puis entre 1790 et 1801, Saint-Sulpice devient chef-lieu de canton.
Guy Coquille le décrit comme étant : "Le vray territoire des Amognes, comme les paroisses de Montigny, St-Jean de Lichy, St-Père-à-Ville, Ourouer et Lichy."
En 1792, pendant la période révolutionnaire, la commune fut rebaptisée Roche-la-Montagne.
Datation selon le calendrier révolutionnaire du bandeau de la cheminée d'une ferme.
En 1820, sur les 947 habitants de la commune, 39 étaient tireurs de mines.
En 1866, la population compte jusqu'à 1110 habitants ; en 2012, elle est tombée à 446 âmes.
Saint Sulpice est le village natal du poète Gabriel Charles (1877 - 1931).
Né d'une famille nivernaise le 29 septembre 1877, il fait ses études dans un établissement religieux de la Nièvre, y obtient son bacho, et fréquente très vite les poètes. Journaliste , il sera collaborateur au « Petit Nivernais » puis au « Journal de la Nièvre » et compose un recueil de poésies : « Les Roses du Morvan ».
Par goût de l'aventure, Il s'essaya à la carrière des armes, d'abord dans l'infanterie coloniale au Maroc, ensuite aux Dardanelles comme sous-lieutenant à l'issue de la Grande Guerre, puis passa lieutenant en Syrie, après la guerre. En 1925, Gabriel ne pourra résister à l'appel du bled marocain, et y sera distingué par la Légion d'Honneur. De retour à Nevers, il reprendra ses anciennes activités en écrivant des chroniques pour « Paris-Centre », des poésies sous le pseudonyme d'Ariel, à « l'Echo de la Nièvre ».
Ce bel esprit s'éteignit à Nevers, le 18 juin 1931, miné par l'ennui, rongé par les fièvres.
La polyculture et l'exploitation forestière sont les activités économiques principales actuelles, mais à la fin du XIXe siècle, on comptait plus de 20 artisans ou commerçants.
A la même époque, et jusqu'à la contamination des vignes par le Phyloxera, il y avait pas mal de vignobles (la famille de Toytot en possédait 8 ha en 1848)..
Etat des activités de la population vers 1900 917 habitants Maire : Perrot Adjoint : Joly Conseillers : Merceret, Roy, Brandon, Languignier, Provost, Duprilot, Gauthier, Michel, Provost, Cottard. Secrétaire de Mairie : Roblin Garde champêtre - Afficheur : Frébault Instituteur : Roblin Ecole libre filles : Soeurs Curé : Rémond. Notaire : Perrot
Répartition des familles dans les hameaux Les GUILLEMENOTS -- Gaulier, Prilot Les QUOYS -- Veuve Briat Le MONT -- Gaulier, Seguin. MACHIGNY -- Languignier (château), Gauthier, veuve Gale, Provost La FORET -- de Toytot (château), veuve Bourry, Adam NANTON -- Veuve Ponceau, Gaulier NANTON-BELLEVUE -- J. Ponceau Les BILLEBAULTS -- L. Provost Le BOUTOUX -- T. Provost MANTELET -- G. Ponceau, Cottard, Duprilot, Lemoine MEARD -- Dorlet, Roussillon. Le GRAND-MOULIN -- Pescher La BROSSARDERIE -- Duprilot Les PELES -- Frébault, Chaumereuil, Minot La MOTTE -- Frébault, Joly, Thévenard, Chaumereuil FORGES -- Roy, Thévenard, Michel, Provost Les FREBAULTS -- Roussillon, Provost Les BLINS -- Bouteau, Desnoyers Les BOURBONS -- Provost, Prilot.
Etat des activités de la population en 1956
Professions Receveur buraliste : Sautereau Poids publics : Mme. Sohier Afficheur : Sohier Aubergistes : Magnien, Catier Boulanger : Catier Boucherie - charcuterie : R. Sautereau Bourrelier : Aurousseau Charrons : C. Frébault, J-L. Gresle Cycles et pneus : G. Sautereau Epiciers - merciers : Magnien, Cattier, J. Berland, Mlles. Berland, Miraut Hôtel : Magnien Machines agricoles : G. Sautereau Maçon : Cottard Maréchal : Sautereau Tissus : Magnien Viticulteurs : Brisse, Racot, Guillaudot, L. Duprilot
Principaux propriétaires Château de MACHIGNY -- De Toytot Château de LA MOTTE -- Régnerie NANTON -- Gouverne, L. Ponceau FORGES -- Bourdiaux LA MOTTE -- Brisse.
Non résidants
De Lacarelle, Golliand, de Faverges.
Principaux agriculteurs LA BROSSARDERIE -- Duprilot MACHIGNY -- P. Roussillon FORGES -- J. Bourdiaux, Vve. Gauthier LA MOTTE -- L. Gauthier NANTON -- Gaulier, Guillaudot BOURG -- Lafranchise MANTELET -- Billard FREBAULTS -- Bourdier, Larivé BILLEBAULTS -- Raclin
De Toitot frères.
Evolution démographique de la population
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
922
837
692
947
932
966
966
1 021
1 083
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 061
1 067
1 110
1 069
1 086
1 105
995
928
918
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
814
817
740
610
612
561
491
519
447
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2013
432
405
330
338
407
433
469
469
453
436
A voir :
Église Saint Sulpice (XIIe - XIXe siècle)
L'église est de style roman. De l'ancienne église du prieuré, Il ne reste que le transept surmonté d'une tour centrale octogonale, devenue tour de façade. Lors de sa reconstruction, entre 1890 et 1893, la nef néo-gothique a été édifiée à l'est du transept, sur l'emplacement de l'ancien chevet, alors que la précédente nef se trouvait à l'ouest.
Le clocher fut bâti à la fin du XIXéme par les Bénédictins de La Charité, en même temps qu'un monastère dédié à Saint-Sulpice, Archevèque de Bourges.
Haut de 31 mètres, de forme octogonale, et surmonté d'une croix en fer de 3 mètres, il a 2 étages séparés par un petit cordon de style Roman-Byzantin. Sa circonférence au dessus de la voûte est de 20,2 mètres.
Cet édifice abrite :
- Le tombeau du Comte Jean Berthélemot de Sorbier.
- Le bénitier en bronze est en forme de mortier et souligné par des bandes circulaires.
- Une sculpture en bois polychrome, Le Baptème du Christ.
Il paraît que pour sa construction, l'échafaudage fut constitué par un monticule de terre, rapportée au fur et à mesure de l'érection des murs, et que cette terre fut ensuite employée pour combler le terrain et constituer ainsi une rampe d'accès à l'église.
Le Comte Jean Barthélemot Sorbier (1762 - 1827)
Né à Paris, le 16 novembre 1762, ce camarade de garnison de Napoléon 1er participa à toutes les guerres de la Première République et de l'Empire ; d'abord Premier Inspecteur Général de l'Artillerie en 1813, puis Général de Brigade en 1797, il devint Général de Division de la Grande Armée Napoléonienne en 1800, Comte d'Empire en 1808 et finit Commandant en Chef de la Grande Armée. En 1815, il représente la Nièvre à la Chambre des Cent-Jours. Exilé à Cognac, il retourne ensuite à St-Sulpice et en devient Maire.
Il résidait au Château de la Motte, où il décéda en 1827.
On a donné son nom à une rue de Nevers, (quartier des Montapins) et de Paris (quartier du Père Lachaise - XXéme).
Le Château de la Motte (XVII-XVIIIe siècle)
Composé d'un pavillon rectangulaire sans doute construit au XVIIe siècle, sur l'emplacement d'un château féodal, on lui ajouta une aile au siècle suivant.
L'ensemble est entouré de douves sur 3 côtés seulement. C'est Paul-Bernard de Lavenne, Comte de Choulot (1794-1864) qui en dessina le parc, au milieu du XIXe siècle.
La propriété passa tour à tour entre les mains des familles De Lores du Moux, Flamen
d'Assigny, de Sorbier, (cédé par Jean Claude Flamen d'Assigny installé au château de Sury qu'il avait acheté, avec les fermes qui en dépendaient, le 5 juillet 1784, en même temps que la propriété de la Motte) puis de Savigny de Moncorps.
Maisons/ Fermes/ Granges/ Etables (XIXe siècle)
Dans le hameau « La Brossarderie », on trouve notamment un porche du XIXéme. Cette construction avait une double fonction : porte d'entrée d'un domaine à cour fermée, sa partie supérieure abritait aussi un pigeonnier.
Vieux château de la Forêt (Le Logis) (XIe siècle)
Dans le hameau « La Forêt », le comte Hugues de Montigny (vicomte de Nevers) construisit ce château en 1010.
Il devient également la propriété de :
- Baptiste Claude Languinier, (1731-1811), notaire royal, arpenteur des Eaux et Forêts de la maîtrise royale de Nevers, député pour le Tiers-État aux Etat-Généraux de 1789.
- Jean-François Languinier, (1762-1829), avocat et juge au Tribunal civil de Nevers, (également propriétaire du château du Tremblay à Chaulgnes).
- la famille de Toytot.
Il en subsiste encore plusieurs tours de nos jours.
Château de Machigny (XIXe siècle)
Construit vers 1848 par Jean-François Languinier, (1762-1829), avocat et juge au Tribunal civil de Nevers, (également propriétaire du château de La Forêt sur la même commune et de celui du Tremblay à Chaulgnes).
Les fontaines et les lavoirs (XIXe siècle)
- A « Mantelet » une fontaine protégée par une petite construction en forme d'arc de triomphe et son lavoir attenant à ciel ouvert, datent de 1827.
Aux « Pelés », existe un autre lavoir à ciel ouvert, délimité par 2 murets, et avec une coursive sur 3 côtés seulement ; une fontaine protégée par un petit édifice de pierre, en forme de chapelle, l'alimente.
- Autre lavoir, en bas du bourg, très bien protégé par un toit débordant et entouré de murets. Un peu à l'écart des habitations, son emplacement permettait de ne pas souiller, par les lessives, l'eau potable utilisée en amont.
A faire:
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98),
- Faire étape ou passer ses vacances dans le gîte rural du "Château de la Forêt" (03 86 58 60 61)
- Rencontrer Henri Peyre et ses inventions en matière de ski et sports de glisse, cyclisme, paramédical, pêche à la ligne et jeux éducatifs : 03 86 58 68 60. Suivre la piste de ses "Pierres remarquables" ; une invitation passionnante au rêve et à l'interprétation du monde minéral.
- Découvrir la poterie d'art d'Anne Susuki,
- Pêcher dans l'étang communal,
- Participer à la Fête de la Saint-Clair, le dernier Week-End d'Août,
- Aller vous fournir en produits fermiers (viande, charcuterie, oeufs...) chez Julie à Mantelet.
Bibliographie :
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.
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