Histoire et tourisme à Fertrève Page rédigée par : Paul de Haut et Augustin Vagne. Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt
Altitude : 233 m Superficie : 2443 ha Population : 114 habitants appelés les Fertrévois Arrosé par : la Canne et le Tramboulin
distant de 21 km de St-Benin d'Azy, 7 km d'Anlezy et 12 km de Moulins-Engilbert, 15 km de Cercy-la-Tour par chemin de fer Fête locale : 22 août ou dimanche suivant.
Carte de Fertrève en 1878 au 1/10.000éme
Hameaux et lieux-dits
Le Bourg, Breuilles, Le Brieux, Chaumes de St-Cy, Les Chailloux, Champ du Crot, Champ du Moulin, Gros Crécy, Journeau, La Cagna, Montjardin, Montperroux, Moulin du Gué, Petit Crécy, Rondes.
Origines A l'origine, il n'y a qu'une simple chapelle, érigée en paroisse en 1130. Elle est partagée en 2 collectes, l'une dépendant de l'élection de Nevers et l'autre de celle de Château-Chinon.
La Seigneurie de Saincy appartient à la famille de Chaillou, puis aux Bergeron, aux Andras et aux Pierre.
Saint-Cy-Fertrèves prend le nom de Saincy pendant la période révolutionnaire. Fertrèves porte le nom de Saint-Cy-Fertrèves jusqu'en 1859.
Crécy-sur-Canne est rattachée à Fertrève par décret du 16 mars 1859.
Cette petite commune rurale est située à la lisière de la forêt de Vincence ; la polyculture, l'élevage bovin et les gîtes ruraux constituent l'essentiel de son activité économique.
Etat des activités de la population en 1890 575 habitants Maire
Jean-Pierre Millot. Adjoint
Joseph Copin Conseillers
Garnier, Luquet, Faye, Bertin, de Veyny, Chevrier, Loisy, Larible, Alexandre, Lhoste. Secrétaire de Mairie
Lepère. Garde champêtre - Afficheur
Bardot. Instituteur
Lepère. Institutrice
Mme. Lejault Curé
Rollot.
Principaux propriétaires résidants :
Joseph Gabriel.
Répartition des familles dans les hameaux Les CHAUMES-de-SAINT-CY -- Larible, Laudinet, Grenot. PETIT-CRECY -- Graillot, Mamecier, Chevrier. GROS-CRECY -- Millot, Gautheron, Vacheron. La BASSE-COUR -- Loisy. La BREUILLE -- Beaudot. Le BRIEUX -- Martin. Le CHAMP-du-CROT -- Grisard. Le CHAILLOUX -- (château) Marquis du Veyny -- Bertin, Buguet, Hervelin. MONTJARDIN -- Guyot, Blanc. Les GRANDCHAMPS -- Gauthé.
La commune comptait encore 575 habitants en 1896.
Etat des activités de la population en 1956 Professions Téléphone : Mme. Moutot Assurances : A. Goldronn (Cie d'Assurances Générales) Boulanger : André Garnier Chapeliers : J-M. Berger, Buffet Charron : Louvrier Confection et tissus : Buffet, Hervelin Couturière : Mme. Hervelin Cycles : J. Hervelin Electricité : J. Hervelin Epiciers-merciers : J-M. Berger, Moutot-Faye, G. Buffet Hôtel (du Commerce) : André Garnier Machines agricoles : J. Hervelin Maréchal-ferrant : J. Gauthier Tabac : J-M. Berger Vins en gros : Amédée Garnier.
Principaux propriétaires CHATEAU du CHAILLOUX -- Baron Le Faucheux La BASSE-COUR -- L. Narquin
Non-résidants
Comtesse de Ganay, Veuve Bouquillard, Ferrier, Marquis de Pracomtal, Soucachet, M. Bouquillard, Mme Segonne, Maître Macquart-Moulin.
Principaux agriculteurs BOURG -- Buffet, Michon, Gallois, Genois, Darneau, V. Giraud CRECY -- Champbonnet, L. Brilland CRECY-sur-CANNE -- Mathé PETIT CRECY -- Baron Le Faucheux, Godard, Pierre Renault Le BRIEUX -- A. Pelé MONTJARDIN -- Mouron La BASSE-COUR -- L. Narquin La BREUILLE -- Brilland CHAMP-DU-MOIS -- Cousson CHAUMES de ST-CY -- Chantreau MOULIN du GUE -- Chatelain.
Personnalités
Henry (Marcel, Albert) Bouquillard
Bien que né à Nevers, le 14 juin 1908, il obtiendra par héritage après la mort précoce de son père, une des propriétés familiales où il aime passer du temps et recevoir ses amis malgré sa grande activité à Paris ; elle est située dans le hameau de Crécy-sur-Canne sur la commune de Fertrève, ce qui le rattache aux Amognes.
Henry suit sa scolarité au lycée de Nevers et, une fois bachelier en 1927, commence des études de droit pour faire plaisir à son père qui est notaire, puis en agronomie, mais sans grande conviction ; il va devancer l'appel en 1928 et effectue son service au 13éme Bataillon de chasseurs alpins où il suit les cours du peloton de sous-officier.
A l'issue de ce service, il signe comme sergent un engagement au 35éme Régiment d'infanterie de Belfort et va quitter l'armée en 1932, car il ne rêve que de voler.
Il s'immice alors dans l'aviation civile et obtient son brevet de transport public dans l'équipe de Maryse Bastié (célèbre aviatrice pionnière) à Orly.
Il va acheter ensuite trois avions, avec lesquels il voyage et participe à plusieurs rallyes aériens.
Sous-officier de réserve, il est transféré dans l'armée de l'air où il effectue une période volontaire d'exercice en juillet 1938 au cours de laquelle il obtient son brevet de pilote militaire.
A la déclaration de guerre, alors qu'il est moniteur à l'Union des pilotes civils de France à Paris, il va être mobilisé comme moniteur au Centre de Bourges, et demande en vain à plusieurs reprises, à partir en escadrille.
Il obtient cependant d'être envoyé en stage de perfectionnement à l'Ecole d'acrobatie de Salon de Provence en février 1940 puis est affecté au Bataillon de l'air 108 à Montpellier.
Nommé moniteur à l'école de pilotage de Marrakech en mai, il voit de nouveau s'éloigner les perspectives de combattre.
Le sergent Bouquillard a déjà à son actif 1 000 heures de vol dont 400 à titre militaire et désespère d'être employé comme combattant alors que se déroule, à plusieurs milliers de kilomètres du Maroc, la campagne de France.
Très affecté par la signature de l'Armistice, il embarque en fraude à Casablanca sur un cargo anglais rapatriant des troupes polonaises ; il y retrouve plusieurs volontaires français parmi lesquels Romain Gary.
Après une escale à Gibraltar, Henry Bouquillard parvient le 17 juillet 1940 à rejoindre Glasgow où il s'engage dans les Forces françaises libres.
Après deux stages d'entraînement en août et septembre, il est d'abord affecté en Irlande du Nord au 245 Squadron de la Royal Air Force puis au 615 Squadron à Prestwick en Ecosse.
Le 1er octobre 1940 l'adjudant Bouquillard entre au 249 Squadron avec lequel il prend part à la Bataille d'Angleterre.
Le 16 octobre, il participe à la mise hors de combat de son premier appareil ennemi.
Le 25 octobre, alors qu'il effectue sa 18éme mission, son appareil est touché au cours d'un combat aérien ; grièvement blessé au bras gauche, à la jambe et à la tête, il parvient cependant à atterrir à Rochester. A peine remis de ses blessures et renonçant à son congé de convalescence, il reprend sa place au combat dans son squadron au mois de novembre.
Début décembre, il est affecté au 615 Squadron de la RAF.
Fait Compagnon de la Libération parmi les premiers, le 29 janvier 1941, il est également, le même jour, nommé membre du premier Conseil de l'Ordre de la Libération par le général de Gaulle.
Titulaire de deux victoires aériennes homologuées, il est promu sous-lieutenant le 1er mars 1941.
Le 11 mars 1941, le sous-lieutenant Bouquillard participe à une mission en escadrille dans la région de Douvres. Attaqué par deux appareils ennemis alors qu'il assure la couverture de ses camarades d'escadron, il se lance à leur poursuite mais son Hawker Hurricane est abattu aux environs de Tilbury ; il n'a que 33 ans.
Après guerre, la dépouille d'Henry Bouquillard sera inhumée au cimetière de Nevers ; une rue lui est consacrée ainsi qu'un square avec une stèle commémorative.
Titres et décorations
. Chevalier de la Légion d'Honneur
. Compagnon de la Libération - décret du 29 janvier 1941
. Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
. Médaille de la Résistance
. Médaille Commémorative 1939-1945 avec agrafe « France", "Grande-Bretagne »
. Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
. 1939-1945 Star (GB) avec agrafe « Battle of Britain »
. Air Crew Europe Star (GB)
. War Medal 1939-1945 (GB).
Cette ancienne maison forte, qui donna son nom à la famille qui la possédait, se compose d'un corps de logis unique, flanqué d'une tour à pans engagés.
Au XIXe siècle, une autre tour à pans est ajoutée dans un angle.
Au cimetière, subsiste la pierre tombale de Jehan de Chaillou, écuyer, mort en 1508. Cette pierre tombale qui se trouvait à l'origine dans l'église, fut transportée au cimetière ou moment de la démolition de celle-ci. Elle est gravée d'un chevalier en harnois de guerre du XVIe siècle, les mains jointes, un chien à ses pieds. 2 écussons à tête d'homme adextrée d'une bouterolle d'épée sont représentés.
L'Eglise Saint-Symphorien (XIXe siècle)
Très endommagée, l'église primitive du XIIe siècle fut détruite au milieu du XIXe siècle et remplacée par une construction néo-romane.
Un bas-relief des XIX et XXe siècle, portant les initiales L.J, où figurent les outils du maréchal-ferrant : marteau, tenailles, lime, ainsi qu'un pied de cheval soutenu par une sangle, avec un sabot ferré.
A faire :
- Suivre une des randonnées balisées dans la forêt de Vincence (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Visiter M. Voisin, l'artisan local de Crécy, fabricant de girouettes et de ferronnerie d'art.
- Visiter l'atelier d'émaux sur cuivre de Bernadette Rollot-Brilland, à "La Houssaye". Tel : 03 86 50 51 75.
- Faire étape dans les gîtes ruraux de la commune.
- Pêcher dans la Canne, le Tramboulin ou les étangs.
Bibliographie :
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.
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