Cizely
Altitude : 350 m
Superficie : 710 ha
Population : 54 habitants appelés les Cisilliens
Arrosé par : l'Andarge
distant de 9 km de St-Benin d'Azy, 5 km d'Anlezy et 20 km de Decize par chemin de fer
Fêtes locales : Jour de l'Ascension et dimanche de St-Roch.
Hameaux et lieux-dits
Le Bourg, Dumphlun, Grand'Maison, La Louagerie, Les Magnes, Maisons Neuves, Seganjotte.
Origines
Le site de Cizely fut occupé dès l'époque préhistorique (découverte de brassard ou anneau de jambe datant de 600-550 avant J-C)
Il emprunta probablement son nom au bas-français « cisel », mot désignant le ciseau à bois. Sa vocation économique était donc la charpente, si son origine gauloise est probante. Son antériorité au XIIéme siècle, date de la structure de base de son église, a été attestée par la prospection aérienne :
- Découverte au Nord-Est d'un site proto-historique, ainsi qu'à proximité de Dumphlum.
- Dans le "Bois de Cizely", on a retrouvé les vestiges de deux fossés parallèles, aux extrémités incurvées. Une hache de pierre polie y a été découverte.
- A "La Segeangenotte" (ou Sejanjotte) de nombreux cadavres, placés en couple et chaque individu étant relié à l'autre par des bracelets de cuivre, ont été dégagés d'un tumulus en 1852. Une cinquantaine de bracelets de bronze ornaient les bras des défunts. De plus, une pièce d'or figurant Auguste a été trouvée dans les fondations d'une maison.
Sous l'Ancien Régime, la Seigneurie de Cizely appartenait à la famille de Cossay.
La population déclina de 248 habitants en 1820 à 70 habitants en 1990 et 54 habitants en 2000.
L'activité principale est la polyculture céréalière, l'élevage et la métallurgie légère.
En 1919, l'ingénieur François-Joseph ARCHER vient s'installer dans la commune. Il en devient Maire à partir de 1920, puis plusieurs fois jusqu'en 1941 où il fut destitué par le régime de Vichy pour avoir refusé de mettre en oeuvre son canon au service des occupants. Il est à l'origine d'un certain nombre d'innovations importantes dans le domaine de l'armement pour son pays (inventeur du célèbre canon "Archer" et de l'auto-mitrailleuse), et d'une vision économique et politique qui l'amena à créer "l'Europa"...
Mais son action locale reste importante : tentative d'électrification du canton de St-BENIN, grâce à une centrale de son invention.
Malheureusement, le veto des Pouvoirs Publics (encore !) limita son entreprise à la seule électrification de ses 9 fermes dans lesquelles il amena par ailleurs, l'eau courante grâce à des pompes de son invention, bien sûr !
Etat des activités de la population en 1890
171 habitants
Maire
Claude Sourd.
Adjoint
Edmé Pessin
Conseillers
Championnat, Beuton, Guérin, Guillemain, Antoine Petit, Etienne Petit, Robin.
Secrétaire de Mairie
Berger
Afficheur
Chaumereuil
Instituteur
Berger.
Professions
Agriculteurs : Championnat, Morizot, Sourd.
Aubergistes : Chantreau, Colasse, Guillemain.
Charrons : Etienne Petit.
Epicier - Mercier : Colasse.
Maréchal : Pessin.
Sabotier : Chantreau
Tabac : Guillemain.
Répartition des familles dans les hameaux
La LOUAGERIE -- Mme Mary Lépine.
Etat des activités de la population en 1956
Professions
Aubergiste : Souverain
Epicier : Ch. Colasse
Principal propriétaire
La LOUAGERIE -- Joseph Archer
Principaux agriculteurs
La SEGANGEOTE : Montaron
BOURG : A. Delahaye, L. Caldayroux
La GRAND' MAISON : Pattyn
Aux MAGNES : Prévostat.
Démographie
(source INSEE)
1962 |
1968 |
1975 |
1982 |
1990 |
1999 |
2006 |
2014 |
2017 |
91 |
95 |
87 |
84 |
70 |
53 |
55 |
65 |
61 |
Mariages
Période 1793 - 1902 |
232 mariages célébrés |
Naissances
Personnalités
Louis Dorlet, dit Samuel Vergine, écrivain anarchiste né à Cizely et détenteur d'une librairie à Bona après la Seconde Guerre Mondiale.
Louis Dorlet
Né le 2 janvier 1905 à Cizely, Louis Dorlet est un militant anarchiste et pacifiste.
D'origine paysanne, il accède cependant à des études supérieures à la Sorbonne (Paris). C'est dans les années 1920 qu'il devient anarchiste, après avoir été condamné pour « désertion à l'étranger, dans un pays en état de siège, avec abandon d'uniforme » lors de son service militaire en Allemagne en 1925.
De 1927 à 1932, il collabore au "Réfractaire" (organe de la Ligue des réfractaires à toutes les guerres).
Sa maîtrise de plusieurs langues lui permet d'être employé à la banque Saint-Phalle à Paris.
Membre de l'Union Anarchiste, il organise un "comité de soutien aux chômeurs" en 1932 à Drancy et publie une feuille "le Chômeur" qui ne dure que quatre numéros.
Très actif, à la même époque Dorlet organise une coopérative de consommation.
En 1933, il devient secrétaire de rédaction du "Libertaire" et collabore à diverses publications de mêmes tendances.
D'octobre 1934 à décembre 1935, il écrit dans la "Conquête du pain" et devient co-fondateur de la "Revue populaire" fin 1936 ; elle ne publiera que trois numéros.
Mobilisé en 1939, il est affecté dans un hôpital vétérinaire d'Alsace, puis fait prisonnier et envoyé dans un stalag puis en kommando près de Berlin.
A la libération, il rentre en France en juillet 1945 et s'installe à Bona, comme libraire tout en reprenant sa collaboration au "Libertaire".
Dorlet écrit dans les "Nouvelles pacifistes" de Louis Louvet, et dès octobre 1948, apporte son soutien à Louis Lecoin lors de la publication de "Défense de l'homme" dont Vergine (premières apparitions de ce pseudonyme) devait devenir le directeur en 1955, signant ses nombreuses contributions de divers autres pseudonymes : Serge, Louis Dorival ou Louis Dey.
Il finit par lâcher sa librairie et s'installe près de Cannes avec sa deuxième compagne, une institutrice ; il y a acheté un terrain à Golfe-Juan où il bâtit lui-même une maison qui devient un lieu de passage pour les compagnons anarchistes.
En 1975, de graves ennuis de vue le contraignent à abandonner la publication de sa revue (dernier numéro : Défense de l'homme n°314, de mai-juin 1976) ; cela ne l'empêche pas de continuer à collaborer avec la presse libertaire jusqu'à sa mort à Dax dans les Landes le 18 mai 1989.
Ses écrits :
- Le Sabre et la soutane,
- La Brochure mensuelle, (juillet-août 1936)
- Elle ou Lui roi du monde (1947)
- Colloques (1948)
- L’Antidote (les bases scientifiques de l'individualisme), suppl. "Défense de l'homme" (mai 1969)
- L’Esprit troupeau et ses conséquences, suppl. "Défense de l'homme" (1971)
- Autopsie de la Bible (1971)
- Parlementarisme, violence individuelle et violence étatiste, suppl. "Défense de l'homme" (mai 1973)
- Au fil de mes souvenirs (propos libertaires), Marseille, éditions "Culture et Liberté" (1986).
Accés aux cartes postales anciennes de Cizely
A voir :
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L'église Sainte-Madeleine
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L'assise seulement date du XIIe siècle, car elle fut restaurée à la fin du XIXe siècle.
Sa nef non voûtée aux fenêtres cintrées et son choeur en berceau brisé est terminé par une abside ovoïde à pans coupés, à l'extérieur. Le clocher carré est positionné au dessus de l'entrée.
Un vitrail du XVIe, représente Sainte-Marie Madeleine, soeur de Marthe et de Lazare de Bethanie, souvent citée dans les Evangiles. C'est la Sainte patronne des gantiers, des fabricants de peignes, des coiffeurs, des parfumeurs, des tanneurs, des tisserands, des jardiniers, des vignerons, des marchands de vin, des pharmaciens, des épiciers et des prostituées.
On la fête le 22 juillet.
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L'ancien four à chaux (vers 1850 – 1900)
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Edifié en pierre, ce four assurait la production de chaux qui servait à la fois d'engrais dans la seconde moitié du XIXe, et de liant de construction en remplacement de l'argile, plus fragile. Le calcaire y était chauffé, puis arrosé pour y être transformé en chaux éteinte, utilisable. Ces fours pouvaient atteindre la température de 1000°.
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Le lavoir en pierre, date du XIXe siècle
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A cette époque, beaucoup de communes construisent ces dispositifs communautaires afin de favoriser les progrès jugés indispensables pour la salubrité publique et l'hygiène personnelle. Celui-ci, sans doute trop exposé aux intempéries était ceint de murs percés de seulement 4 petites ouvertures.
A faire :
- Rencontrer au bourg ou lire le philosophe contestataire Daniel Adam.
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
Bibliographie :
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.
Pour accéder aux images actuelles de Cizely
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