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L'abbé Alphonse Bourgoin (1881-1953)
Curé et poète

Né à Saint Honoré-les-Bains le 14 août 1881, Alphonse était le troisième de cinq enfants.
Il est le fils de Pierre BOURGOIN (boulanger) et d'Eugénie Joséphine PRASLON.
Il fréquente d'abord le Petit Séminaire de Pignelin à Varennes-lès-Nevers (Nièvre) avant d'entrer au Grand Séminaire de Nevers. Ordonné prêtre en 1906, il devient successivement professeur à Saint-Romain, puis à Saint-Cyr (Nevers) et vicaire de Saint-Benin d'Azy. C'est en janvier 1914 qu'il est nommé curé de Prye-La Fermeté.
La guerre l'oblige à quitter ses paroissiens pour servir son pays pendant quatre ans. Après l'Armistice, il revient à Prye pour y exercer son sacerdoce ainsi qu'à Limon... En effet, la basilique de la Fermeté ayant été incendiée à la Révolution, on utilisait celle de Prye, construite au XIXème et le presbytère voisin vers lequel, pendant des lustres, ont convergé les enfants du catéchisme.


Membre de la "Société des Poètes Français", des "Auteurs Dramatiques", et des "Auteurs et Compositeurs de Musique", il collabore à de nombreux journaux parisiens et de province ainsi qu'à diverses revues. Ses cantiques à Notre Dame de Lourdes et à Bernadette sont connus et chantés par des milliers de pélerins et ses livres ou articles sont lus dans le monde entier. Ses poésies, ses livrets d'oratorios, son poème sur la "résurrection de Lazare", sont diffusés sur les ondes de Radio Luxembourg, Radio Strasbourg ou la Radio Nationale.

Alphonse Bourgoin a utilisé le pseudonyme Gilbert CLOQUET pour signer des romans aux " Editions de la Bonne Presse", ou aux "Editions Le Bon Livre".

Le bon curé n'est donc pas en reste avec son voisin de Beaumont et publie également un bulletin régulier, "Mon Clocher", dans lequel ses paroissiens ont pu apprécier ses talents de chroniqueur et de poète. Par ailleurs en relations suivies avec le monde littéraire de l'époque, on connaît aussi de lui un recueil de poèmes : "Les Vêpres Dites".

Souffrant en silence depuis 1950, il est opéré le 7 mai, ce qui ne servira à rien puisqu'il va s'éteindre le 10 mai 1953, à Prye (commune de La Fermeté).

Un des enfants du pays, pourtant pas particulièrement dévot, n'a pas oublié la date de son enterrement, le 14 mai 1953, qui a coïncidé avec son incorporation dans l'armée, l'empêchant ainsi d'accompagner une dernière fois le vieux curé.

Il repose au cimetière de Prye, devant le porche de son église.





Bibliographie :
Les éditions mensuelles du bulletin :
"Mon Clocher"
"Les Vêpres Dites".

Editions Le Bon Livre" :
"Tout Pardonné" en 1920.



Editions de la Bonne Presse" :
"Comme il faudra que je vous aime..." en 1941.



Editions J. Dupuis, fils et Cie à Paris
"Monique" (1936)



Revue Les Bonnes Soirées / Dupuis n° 9
"Elle ne saura jamais..." (1936)