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Malaise dans l'alvéole (N°254 - Jeudi 28 Octobre 2004 / Sarre Union)
Un exercice d'autant plus délicat que le terrain est accidenté
Le centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) d'Eschwiller a invité les pompiers du centre de secours de Drulingen à un exercice basé sur une simulation d'accident de travail dans la décharge. But de la manoeuvre : améliorer la sécurité en matière d'environnement et de sécurité.

En fin d'après-midi, un appel est lancé en direction du centre de secours de Drulingen : à Eschwiller, un conducteur d'engin est victime d'un malaise dans le cadre du centre d'enfouissement . Ce scénario classique doit servir de thème à un exercice pour les salariés du site et les sapeurs-pompiers.

Une illustration de la volonté de Sarroise Environnement d'être exemplaire en matière de sécurité et transparent au niveau de la protection de l'environnement. A ce titre le CSDU est certifié ISO 9001 et ISO 14001, reconnaissance de son engagement et du principe de l'amélioration continue.

Opération délicate
Les pompiers arrivent sur place à bord d'un 4x4 et d'un VSAV, avec le matériel d'oxygénation . Ils seront une dizaine à tenter de secourir l'employé, inconscient au volant de son engin. L'opération est délicate, l'engin étant situé sur le tas d'ordures, au fond de l'alvéole... Il s'agit d'extraire le blessé hors de sa cabine et de le hisser à l'extérieur de la cavité. A l'aide d'une planche, de cordes et de sangles, les secours s'attellent à la tâche en multipliant les précautions.

Plan de sécurité
Les opérations, dirigées par le lieutenant Wagner, auront duré un quart d'heure environ. Ce qui est peu, compte tenu du relief et de l'accessibilité du lieu de l'accident. Rapidité et efficacité sont indispensables pour une bonne coordination des opérations.
« L'an passé, nous avions simulé un début d'incendie sur le site », explique M. Messmer, chef d'exploitation du CSDU, « chaque année, nous reconduisons l'opération afin de prévenir les risques d'accidents ». Un rendez-vous essentiel pour les pompiers de Drulingen qui peuvent dans le même temps, se rendre compte de l'évolution du centre. En effet, le CSDU leur remet, à cette occasion, un plan de secours, mis à jour chaque année, en fonction des différents aménagements effectués : situation du site, accès, numéros de téléphone...
A noter que l'installation étant classée pour la protection de l'environnement, le CSDU doit répondre à des normes très strictes de sécurité, conformes à la réglementation en vigueur.

Commentaire : problème de sécurité récurrent pour les CET : l'exploitant met en danger la vie de ses salariés en reconnaissant la possibilité de présence de nappes de biogaz stagnantes pouvant affecter ses salariés au fond des casiers...


Stocamine mise en examen (N°296 - Vendredi 17 Décembre 2004 / Faits Divers)
Le juge Bonduel a mis en examen la personne morale Stocamine dans le cadre de l'information judiciaire ouverte après l'incendie survenu au centre d'enfouissement de déchets ultimes de Wittelsheim le 10 septembre 2002.

Celle-ci a été notifiée hier après-midi en tant que représentant de la personne morale au directeur technique des MDPA et actuel PDG de Stocamine, Bernard Wasmer, qui n'occupait pas cette dernière fonction lors de l'incendie. Elle porte sur le fait d'« avoir par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, en l'espèce en violant les dispositions de l'arrêté préfectoral du 3 février 1997 portant autorisation d'exploiter au titre des installations classées, exposé directement autrui à un risque de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente. »

C'est donc sur la réception et la descente au bloc 15 des big bags douteux amenés par la société Solupack que porte la mise en examen, le juge cherchant à établir en l'espèce la responsabilité de Stocamine dans l'acceptation des sacs. « La DRIRE était d'accord pour que Stocamine acceptât ces déchets » a indiqué Me Georges Wetterer, avocat de Stocamine, à l'issue de l'audition, ajoutant que « selon M. Wassmer, il y avait une convention avec Solupack selon laquelle on pouvait prendre des déchets humides jusqu'à 30 % ».

La mise en examen de Stocamine constitue une étape importante du dossier, attendue par les 72 mineurs parties civiles après avoir été exposés aux fumées toxiques. L'instruction se poursuivra aujourd'hui avec la convocation au cabinet du magistrat de Patrice Dadaux, directeur de Stocamine à l'époque des faits.

Commentaire : viol délibéré de la réglementation relative à la sécurité par l'exploitant.


Fâcheux CET (N°48 - Samedi 26 Février 2005 / Saverne)
Il est de tradition d'ouvrir le ban d'un conseil communautaire avec les mots de bienvenue du maire accueillant. Schaffhouse a déjà dans le passé servi de lieu de réunion. Nul besoin donc de revenir sur le descriptif de la commune. Mais nulle envie non plus pour Pierre-Paul Krauth de s'épancher sur ces formalités. On le comprend : ses soucis sont ailleurs, et le premier magistrat n'a pas manqué de les évoquer. « Je suis désolé de voir l'image que laisse la Comcom dans cette histoire de CET ».
Rappel des faits. La sous-préfecture de Strasbourg-Campagne vient de lancer un « projet d'intérêt général » maintenant sur 10 ans encore l'exploitation du centre d'enfouissement technique du Rohrbach. Un passage en force , en quelque sorte, motivé par l'absence d'alternative dans le Bas-Rhin pour l'enfouissement des déchets ultimes. « Les dés sont pipés », déplorent Pierre-Paul Krauth. Schaffhouse est, avec Hochfelden, prioritairement concerné. Mais Hohfrankenheim et Mutzenhouse sont également de la partie.
Dans cette affaire, état et Département se renvoient visiblement la balle. Qui est compétent, et jusqu'à quand ? Le flou est de mise. Pierre-Paul Krauth lance un dernier appel à la Comcom : « Cela fait 18 mois que je demande que cela soit mis à l'ordre du jour ». « On n'a que l'espérance de pouvoir limiter cela dans le temps et dans la hauteur », observe pour sa part Gérard Ober, maire de Hochfelden. A suivre...

Commentaire : encore un site prolongé, malgré les promesses...


Les riverains crient leur ras-le-bol (N°149 - Dimanche 26 Juin 2005 / Saverne)
Olivier Schwartz (au micro), directeur de Sita Alsace, a fait face à une salle unie contre le projet de prolongation d'activité du site.

L'enquête publique relative à l'extension programmée du centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) du Rohrbach à Hochfelden a débuté le 15 juin. Vendredi soir, une centaine de riverains ont posé leurs questions aux porteurs de projet. Ils ont aussi exprimé un profond ras-le-bol, parfois avec véhémence.

Les responsables de Sita Alsace (*) ne s'attendaient certainement pas à être accueillis avec un parterre de fleurs, vendredi soir à Hochfelden. Mais Olivier Schwartz, directeur de Sita Alsace, et Christophe Bourdier, responsable « agence de traitement », ont eu droit à une réception empreinte d'une hostilité rare, vendredi soir à Hochfelden. Ils ont trouvé en face d'eux une salle faisant solidement bloc autour du rejet catégorique du projet déposé en préfecture par Sita (prolongation de 9 ans de l'activité d'enfouissement et extension de 8 ha).

Défiance généralisée
En ponctuant les questions d'applaudissements et les réponses de rires forcés ou de railleries, une partie des quelque 100 personnes réunies (à peine...) au foyer Saints-Pierre-et-Paul de Hochfelden a clairement montré sa détestation vis-à-vis de l'exploitant du site et de ses dirigeants.

Au fil des attaques contre « les fonctionnaires planqués » (ayant participé à la rédaction du projet), « les entreprises comme Sita qui ne pensent qu'à la rentabilité » ou « les politiques qui n'ont rien fait pour trouver un autre site d'enfouissement », un climat de défiance généralisée est ressorti des débats.

« Qu'est-ce qui nous prouve que votre commission est vraiment impartiale, et que cette enquête n'est pas ficelée d'avance ? », interrogeait d'emblée un habitant de Schaffhouse-sur-Zorn (lire encadré).
Sur le projet de prolongation et d'extension du Rohrbach, plusieurs questions sur les garanties sanitaires et de sécurité (fiabilité des géomembranes qui contiennent les déchets, efficacité du brûlage des biogaz) ont été posées aux responsables qui ont apporté des réponses techniques jugées peu satisfaisantes par l'assistance. « Qu'en sera-t-il dans 50 ou 100 ans, quand Sita ne sera plus responsable ? », a-t-on entendu plusieurs fois au micro.

Mauvaises odeurs : un début de mea-culpa
Concernant les nuisances, essentiellement olfactives, Olivier Schwartz a exprimé le mea-culpa de son entreprise face aux nombreux témoignages sur le caractère insupportable et régulier des émanations fétides, y compris la nuit et le week-end.
Pour Sita Alsace qui reconnaît par la voix de son directeur « qu'il reste du travail à faire sur ce point », cela provient « du biogaz (issu de la fermentation des déchets) échappé de conduits bouchés par de l'eau » . Et non d'alvéoles remplies de déchets et non recouvertes le week-end, comme l'affirment plusieurs riverains.
Tous ses reproches se conjuguent, dans l'assistance, avec la conviction largement partagée que la prolongation d'activité de 9 ans, déjà jugée inacceptable, ne sera pas respectée, comme ne l'a pas été la précédente.
Reprochant à Sita et aux hommes politiques locaux (**) de ne pas avoir recherché d'autre site, beaucoup de riverains ont avoué avoir « perdu confiance ». « Je n'ai rien dit pendant 20 ans, a lancé Germain Recht, de Schaffouse-sur-Zorn, qui occupe l'habitation la plus proche du site, à moins de 200 m. Tout ce temps, je me suis dit qu'il fallait être un citoyen responsable et qu'il fallait bien enfouir ces déchets quelque part. Maintenant, vous voulez continuer encore pendant dix ans, contrairement à ce que vous aviez dit en 2000 ? Je ne peux plus vous faire confiance ».
Marc Baltzer

Commentaire : Sita reconnaît les problèmes d'odeurs et reconnaît n'avoir rien fait pour les régler. Reconnaît un problème de maintenance récurrrent du site (des tuyaux bouchés). Les engagements d'arrêt du site ne sont pas respectés, vu les prolongations successives...


Stocamine : inquiétudes autour d'un amendement (N°152 - Jeudi 30 Juin 2005 / Région)
La commission locale d'information et de surveillance (CLIS) a refait le point hier sur la gestion de l'après incendie à Stocamine. L'amendement au code de l'environnement déposé par le député-maire de Cernay UMP Michel Sordi, ouvrant la possibilité de laisser tous les déchets au fond, alimente l'inquiétude des représentants associatifs.

Réunie à la préfecture de Colmar sous l'égide du sous-préfet de Thann, Jean-Pierre Balloux, la CLIS a fait le point sur la situation après l'incendie souterrain survenu le 10 septembre 2002 qui avait ravagé le bloc 15 du centre de stockage de déchets ultimes installé à Wittelsheim.

Situation stabilisée
En sous-sol, la situation semble stabilisée : c'est du moins ce que tendent à démontrer les contrôles réalisés par la DRIRE depuis début 2005. Sur le bloc 15, bien qu'aucune décision n'ait encore été prise, la DRIRE estime que « l'idée qu'il faille mettre en place un confinement définitif ne fait plus débat », ce qui a fait réagir Bernard Wasmer, directeur technique des MDPA : « Pour Stocamine, la situation actuelle est tout à fait acceptable (*). Nous ne comprenons pas que la solution bloc de béton soit imposée ».
Quant aux dizaines de milliers de tonnes de déchets ultimes stockés dans les galeries non détruites par l'incendie, leur avenir fait également l'objet d'études approfondies.
Deux options principales sont en concurrence : le confinement définitif ou la réversibilité. Sur ce point, les représentants de la commission locale du cadre de vie (CLCV), d'Alsace Nature et de l'association Gaia ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'amendement Sordi, du nom du député-maire UMP de Cernay qui compte Wittelsheim dans sa circonscription.
Ce texte, voté le 22 janvier 2004, est toujours en attente d'un décret d'application. Il ouvre la possibilité de tout laisser au fond si aucun déchet n'est stocké depuis un an , ce qui est évidemment le cas de Stocamine. Un amendement sur mesure ? « Il faut que la solution de réversibilité (**) s'applique. On a encore le personnel pendant quatre ans. Si l'on attend encore, ce sera un enfouissement », estime Etienne Chamik (CLCV). Quid des générations futures interrogent les associations ?
Les syndicats de mineurs souhaitent eux une solution qui permette avant tout de maintenir des emplois.

Commentaire : incendie souterrain dans un CET : pour enterrer le dossier, un élu fait voter un texte de complaisance... Malgré le danger.


Pollution évitée au Heidenbuhl (N°171 - Samedi 23 Juillet 2005 / Sélestat)
Hier, en début d'après-midi, les hommes du centre de secours de Sélestat sont intervenus au centre d'enfouissement de déchets ultimes au lieu-dit Heidenbuhl à Châtenois. Suite à une mauvaise manoeuvre, de l'eau propre s'est déversée dans le réservoir d'eau chargée. Le débit trop important pour les pompes de relevage aurait pu provoquer une pollution . En raison des émanations de gaz, les hommes placés sous les ordres du Lt Dorgler du CPI de Châtenois sont intervenus avec des appareils respiratoires isolants. Le capitaine Glohr, officier de garde du groupement sud était également sur place. Toute pollution a pu être évitée.

Commentaire : des pompes de relevage sous-dimensionnées...


Des décharges oui, mais où ? (N°139 - Mercredi 15 Juin 2005 / Région)
L'exploitant du CSDU de Hochfelden veut porter la surface du site de 12 à 20 ha
Aujourd'hui débute l'enquête publique sur l'extension du centre de stockage de déchets ultimes de Hochfelden. Malgré l'opposition des riverains et des communes alentours, le préfet a déclaré le projet d'intérêt général. Il permettrait de poursuivre l'exploitation pendant encore neuf ans.

Aucune commune ne compte une telle concentration de nids de cigognes sauvages. C'est que Schaffhouse-sur-Zorn est à quelques centaines de mètres du centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) du Rohrbach à Hochfelden et les cigognes sont volontiers déchetivores, au risque de s'étouffer avec du caoutchouc aux allures de vers de terre. Attirés par la nourriture facile, d'autres volatiles comme les mouettes ou les milans se joignent en masse aux échassiers malgré des dispositifs anti-oiseaux.

« Qu'on ne me dise pas qu'il n'y a là que des déchets ultimes », grogne Germain Recht, un habitant de Schaffhouse dont la maison est à moins de 200 mètres du site et qui doit régulièrement supporter les relents de la décharge. Au sens juridique du terme pourtant, ce sont bien des déchets ultimes, c'est-à-dire ce qu'il reste après les opérations de tri. Mais aux déchets industriels banals non valorisables et les refus de tri qui ont vocation à être déposés au CSDU du Rohrbach , se mêlent des matières putrescibles, d'où des puanteurs parfois perceptibles jusqu'à Hochfelden, Schaffhouse, Mutzenhouse et Hohfrankenheim.

Passage en force
Ce ne sont pas les modalités d'exploitation qui sont en cause même si certains riverains s'inquiètent des émanations pestilentielles de biogaz ou se posent des questions sur la résistance des géomembranes qui isolent les lixiviats du sous-sol. SITA fait le maximum pour réduire les nuisances et garantir la sécurité du site.

Mais assez, c'est assez. « Jusqu'ici, les riverains ont été conciliants parce qu'on nous avait dit à la dernière extension que c'en serait fini ensuite, rappelle Pierre-Paul Krauth, maire de Schaffhouse-sur-Zorn. Et voilà qu'ils veulent s'étendre sur 8 ha supplémentaires et n'ont même pas tenté de chercher un autre site... »

On sait pourtant depuis des années qu'il allait falloir trouver un débouché à 80 000 t de déchets au-delà de décembre 2005 quand le CSDU arrivera à saturation. Mais personne ne semble s'être soucié du problème. Les élus du secteur ont dès 2002 régulièrement soulevé la question de savoir quelle « autorité a la lourde charge de rechercher de nouveaux sites d'enfouissement » dans le cadre d'une gestion à l'échelle départementale. La responsabilité du traitement des ordures ménagères incombe aux collectivités (en général regroupées en syndicat), celle des industries à des entreprises privées (dans le cas d'espèce, SITA Alsace).

En cas de conflit en revanche, aucune autorité supérieure ne répond présent si ce n'est l'Etat qui opte alors pour le passage en force sans offrir d'alternative. Au CSDU d'Eschwiller, la poursuite de l'exploitation a déjà été imposée aux populations locales et maintenant, à Hochfelden, un arrêté PIG (projet d'intérêt général) a été signé par le préfet pour passer outre le refus de la commune de rendre ses documents d'urbanisme compatibles avec l'extension. Il faut bien mettre les déchets quelque part.

Peu de sites
C'est l'éternelle et difficile bataille entre l'intérêt général et l'intérêt particulier. Seulement à Hochfelden et les communes environnantes, on se demande plus précisément « pourquoi toujours nous ? ». La décharge existe depuis 1969 et ils devraient encore en prendre pour neuf ans ?

L'exploitant assure de sa bonne foi : « Nous avons cherché d'autres sites, nous n'en avons pas trouvé ». Les considérations géologiques et environnementales, la densité alsacienne des villages, l'opposition des habitants, sont autant d'obstacles à surmonter. « En Alsace, regrette Olivier Schwartz, directeur général de SITA Alsace, il reste très peu de sites éligibles et par ailleurs, notre souci est de ne pas multiplier les sites pour ne pas multiplier les nuisances ».
Exaspérés par ces nuisances justement, de nature olfactive, visuelle, sonore et économique (dépréciation du foncier), 90 riverains se sont regroupés en association (*) pour dénoncer l'inaction des autorités. « Ce que nous voulons, explique Jean-Pierre Bittante, vice-président de l'association, c'est collaborer à une bonne gestion des déchets en amont et promouvoir les solutions alternatives ». Mais pour cela une réelle planification est nécessaire et celle inscrite dans le plan départemental d'élimination des déchets s'est révélée insuffisante. De compétence pour l'instant préfectorale dans le Bas-Rhin, elle devrait bientôt être départementale, ce qui permettra peut-être une meilleure anticipation.

En attendant, les riverains du CSDU de Hochfelden sont prêts à accepter une extension limitée de l'exploitation, pour laisser le temps aux autorités de trouver un autre site. Un an et demi, pas plus.
Simone Wehrung

Commentaire : une fois implanté et malgré les promesses, ils ne cherchent qu'à s'étendre.
Contrairement à ce qu'ils annoncent au début, on met de tout dans un CET, même des fermentescibles...


Au conseil municipal (N°121 - Mercredi 25 Mai 2005 / Saverne)
Motion pour l'arrêt de l'exploitation du CSDU du Rohrbach à Hochfelden
Considérant : L'arrêté préfectoral du 15 février définissant les principes et les conditions de réalisation du projet et de la poursuite de l'exploitation du centre de stockage de déchets ultimes en vue de le qualifier comme projet d'intérêt général (PIG) ;
La délibération du conseil municipal de Schwindratzheim du 29 mars 2005 demandant l'arrêt de l'exploitation de site et la recherche de sites de remplacement ;
La délibération du conseil municipal de Schaffhouse-sur-Zorn en date du 3 mars 2005 s'opposant à la procédure d'intérêt général engagée par le préfet ;
La délibération du conseil de communauté du Pays de la Zorn du 16 décembre 2004 s'opposant à l'extension et à la poursuite de l'exploitation du CSDU du Rohrbach après le 31 décembre 2005 ;
La délibération du conseil municipal de Hochfelden du 10 juin 2004 classant les terrains en zone agricole et refusant l'extension du CSDU ; L'arrêté préfectoral du 4 décembre 2000 autorisant la poursuite de l'exploitation du site jusqu'au 31 décembre 2005 ;
La proximité du site par rapport aux habitations notamment de la commune de Schaffhouse-sur-Zorn ;
Le conseil municipal de Duntzenheim, après en avoir délibéré, Estime que l'exploitation du CSDU du Rohrbach comporte de graves nuisances et risques pour les riverains ;
Déplore qu'aucune solution alternative n'ait été recherchée de manière sérieuse et efficace par les autorités compétentes et l'entreprise ;
Demande expressément la fermeture du CSDU du Rohrbach au 31 décembre 2005 conformément aux engagements de l'arrêté préfectoral du 4 décembre 2000 ;
S'oppose à l'application de l'article L123-4 du code de l'urbanisme pour la mise en conformité du plan d'occupation du sol de Hochfelden, décision autoritaire et unilatérale selon des principes contraires à la République et qui portent atteinte à la démocratie locale ;
S'oppose à toute extension du CSDU du Rohrbach à Hochfelden ; Exige l'application de l'arrêté préfectoral du 4 décembre 2000 mettant un terme à l'exploitation du site au 31 décembre 2005 ;
Demande au préfet la recherche immédiate d'autres sites pour une répartition plus équilibrée des centres d'enfouissement technique à l'échelle du département ;
Donne pouvoir au maire d'engager le cas échéant, pour le compte de la commune, un recours devant le tribunal administratif de Strasbourg...


Journal Ouest-France du lundi 18 juillet 2005
Edition : Brest - Rubriques : Faits divers

La Forest-Landerneau : un feu coriace à la décharge
Vendredi soir, un incendie s'est déclaré à 22 h 40 dans une benne à déchets verts, au lieu-dit Pon-ar-bellec, à la Forest-Landerneau. éteint une première fois par les pompiers landernéens, qui ont quitté les lieux aux alentours de minuit, il a repris au petit matin. à 9 h, une nouvelle intervention a donc été nécessaire pour maîtriser ce feu décidément coriace.


Journal Ouest-France du vendredi 19 août 2005
Edition : Cotes-d'Armor - Rubriques : Départementale

Cinquième incident du genre, les riverains s'inquiètent
Incendie au centre de déchets de Ruca

Le président du Smictom qui gère le centre d'enfouissement des déchets de Ruca a interdit de prendre des photos de l'incendie. Celle-ci a été prise à l'entrée du site, sur le domaine public.
Un incendie s'est déclaré, hier, au centre technique d'enfouissement des déchets de Ruca. Les pompiers aidés d'engins de travaux publics ont réussi à l'éteindre après plus de cinq heures d'intervention. Les riverains se disent inquiets, d'autant qu'il s'agit du cinquième incident du genre depuis l'ouverture du centre en 2000.

Hier vers 14 h, d'épaisses fumées s'élèvent au-dessus du centre technique d'enfouissement des déchets de Ruca. Cela fait trois heures que les pompiers interviennent. Des grues et autres engins tentent d'éteindre l'incendie. Un travail difficile. Car le centre est une grande décharge. Matelas, sommiers, récipients en plastique, déchets en tout genre sont entassés dans de vastes trous.. Des déchets qui proviennent du Smictom de Penthièvre et de plusieurs déchetteries du département. à force de creuser dans les couches de déchets et de les mélanger avec de la terre, les engins arrivent à évacuer la fermentation. La fumée s'atténue.

Sébastien Couëpel, maire d'Andel, conseiller général et président du Smictom est sur place. Il interdit à la presse d'entrer sur le site. « Vous n'avez pas le droit d'être ici.. C'est un lieu privé. » Des photos ? « Pas de photos. Les gendarmes vous communiqueront des informations ultérieurement. » Une attitude qui scandalise les riverains. « C'est inadmissible, lance un couple qui habite juste à côté. Il n'y a pas que les déchets qui sont enfouis ici, les informations aussi », persifle le mari. Il rappelle qu'une association de riverains, les Petites Noës, a été créée à la suite de plusieurs incendies survenus ces dernières années. « Le comité local d'information et de surveillance (Clis) nous dit que tout est sous contrôle et qu'il n'y a pas de risque de pollution, rajoute un membre de l'association. Mais on en doute. Il a suffi de trois jours de chaleur pour qu'un feu se déclare. »

Vers 16 h, lors du départ des pompiers, le feu semblait être sous contrôle.
Jean-Valéry HéQUETTE.


Journal Ouest-France du lundi 29 août 2005
Edition : Pays de Loire - Rubriques : Pays de Loire en Bref

Centre d'enfouissement en feu : un pompier blessé
Un violent incendie a éclaté, hier matin vers 0 h 40, sur le site de stockage de déchets ménagers de la Société des décharges angevines (Seda), de Champteussé-sur-Baconne. 1 000 m3 de déchets sont partis en fumée. Ce site reçoit également des déchets de classe 1 (résidus d'usines d'incinération, de traitements d'effluents...). Ces derniers n'ont pas été touchés. Mais plus de six heures de travail ont été nécessaires aux pompiers du Lion-d'Angers, de Saint-Martin-du-Bois et de Champigné pour étouffer l'incendie. Au cours de l'intervention, un des pompiers s'est même légèrement blessé en tombant dans un fossé. Il a été transporté au centre hospitalier de Château-Gontier.


Journal Ouest-France du lundi 21 mars 2005
Edition : Lorient - Rubriques : Lorient ville

400 m2 de déchets en feu au centre d'enfouissement technique de Pont-Scorff
Les pompiers d'Hennebont sont intervenus tôt dimanche matin, vers 6 h 30, pour combattre un incendie qui s'est déclaré dans une des aires du centre d'enfouissement technique de Lann Hir à Pont-Scorff. 12 Pompiers équipés de trois véhicules dont un fourgon mousse grande puissance équipé d'une lance canon sont restés sur les lieux, jusqu'à 13 h. Le feu a couvé pendant un moment sur une épaisseur de deux mètres. Les pompiers ont utilisé la réserve d'eau située en bas de la décharge de Lann Hir.


Journal Ouest-France du vendredi 17 juin 2005
Edition : Sarthe - Rubriques : Départementale

La commission d'enquête défavorable aux projets de Coudrecieux et St-Aignan
Décharges : deux fois non, une fois oui

Après des mois de travail, la commission d'enquête chargée d'examiner les projets de nouvelles décharges a rendu son avis, consultatif, sur trois des quatre dossiers. Il est favorable pour le site d'écorpain-Maisoncelles, défavorable pour Coudrecieux et Saint-Aignan.

Deux non et un oui : la commission d'enquête qui a examiné en détail les projets de décharges au nord et à l'est du Mans fait des heureux du côté de Coudrecieux et Saint-Aignan. Deux projets pour lesquels les six retraités - un ancien commissaire de police, un ancien géomètre expert ou encore un ex-ingénieur de l'équipement - ont donné un avis défavorable. « Une première étape importante et victorieuse », se réjouit le maire de Coudrecieux, Michel Hoguin, remonté contre le projet de centre d'enfouissement technique, une décharge en langage technochrate. Mené par SNN-Sita (groupe Suez) sur un terrain appartenant à Frédéric de Montalembert, l'ancien maire, le projet de Coudrecieux est jugé incompatible avec la présence, dans cette forêt de 1 300 ha, de trois zones classées pour leur intérêt faunistique et floristique. « Il irait à l'envers des objectifs de protection de la nature mis en exergue au niveau de l'Union européenne », constate Jean-Claude Aubé, ancien responsable industriel d'un grand groupe et président de la commission. L'accès des 80 camions quotidiens à la route de Saint-Calais (nationale 157) se fera par une départementale qui longe une des zones naturelles sensibles. « Il faudrait construire alors des merlons de terre le long de la route et prévoir une alimentation en eau pour prémunir d'éventuels incendies en période de sécheresse », explique Jean-Claude Aubé pour justifier l'avis défavorable de sa commission. A Saint-Aignan, plus au nord, le non des enquêteurs est justifié par la politique de qualité (labels) menée par les agriculteurs du secteur. Le terrain est jugé difficile d'accès et la présence de brouillards réguliers pose des difficultés. Là-bas aussi, population et élus, dont la conseillère générale Nicole Agasse et le député Dominique Le Mener, s'opposent au projet mené par Onyx (groupe Veolia Environnement). Le nord-Sarthe, confronté à terme à la fermeture d'Arçonnay, compte néanmoins une solution de remplacement à Ségrie. « A condition d'être mis aux normes, ce centre peut accueillir 3 000 tonnes de plus par an s'il en obtient l'autorisation », estime Jean-Claude Aubé.

Balle chez le préfet
Onyx peut se consoler : son second projet, sur Ecorpain-Maisoncelles, est le seul à obtenir un avis favorable. « C'est le site le mieux adapté », conclut la commission qui assiste sur sa « neutralité » et le sérieux du travail mené depuis des mois. Le terrain de 70 ha est peu fertilisable. Les alentours ne sont guère peuplés. Le futur exploitant a accepté de conserver les chemins ruraux. La RN 157 n'est pas loin. Seul hic : la traversée du village par les camions. « Le maire et Onyx doivent maintenant rechercher une solution adéquate pour faire passer les 40 tonnes », estime Jean-Claude Aubé.

L'avis des six sages est consultatif. La balle revient désormais dans le camp du préfet qui doit choisir. Pas avant que la commission n'ait rendu son avis sur le quatrième projet, particulièrement sensible. A Tresson et Saint-Mars-de-Locquenay, où un référendum local a dit massivement non à la décharge il y a deux mois, l'enquête s'est achevée vendredi. Passenaud, l'industriel, a maintenant douze jours pour répondre aux arguments présentés. Les sages donneront leur avis avant la mi-juillet. « On est dessus et on en bave, sourit Jean-Claude Aubé. Sur ce projet, il n'y a pas moins de 4 000 observations à prendre en compte. » (+ infog)
Thibaud TEILLARD


Journal Ouest-France du lundi 29 août 2005
Edition : Pays de Loire - Rubriques : Pays de Loire en Bref

Centre d'enfouissement en feu : un pompier blessé
Un violent incendie a éclaté, hier matin vers 0 h 40, sur le site de stockage de déchets ménagers de la Société des décharges angevines (Seda), de Champteussé-sur-Baconne. 1 000 m3 de déchets sont partis en fumée. Ce site reçoit également des déchets de classe 1 (résidus d'usines d'incinération, de traitements d'effluents...). Ces derniers n'ont pas été touchés. Mais plus de six heures de travail ont été nécessaires aux pompiers du Lion-d'Angers, de Saint-Martin-du-Bois et de Champigné pour étouffer l'incendie. Au cours de l'intervention, un des pompiers s'est même légèrement blessé en tombant dans un fossé. Il a été transporté au centre hospitalier de Château-Gontier.


Journal Ouest-France du mardi 1 mars 2005
Edition : Calvados - Rubriques : Départementale

Le préfet vient de dire oui au projet de Valnormandie/Onyx
Centre de déchets autorisé à Sannerville

Le préfet vient d'autoriser la société caennaise Valnormandie, du groupe Onyx, à exploiter une « installation de stockage de déchets ultimes, industriels banals et urbains assimilés », à Sannerville.

L'arrêté préfectoral du 18 février, autorisant le stockage de déchets à Sannerville « Le Maizeret » porte sur un centre de 10 ha, autorisé pour 12 ans, pour un maximum de déchets de 900 000 m3 au total ; épaisse de 23 pages, fort de 52 articles, l'autorisation comporte moult conditions.

Ainsi, la voirie devra être aménagée aux abords et le site, qui devra être maintenu propre (tout comme les camions), sera clos d'un solide grillage d'au moins 2 m. Il ne devra pas y avoir plus de 32 passages de camions par jour dans Troarn, où ils n'emprunteront pas la rue du Bois. Les apports viendront du Calvados et dans une petite mesure de départements limitrophes pour les déchets industriels.

Le centre ne fonctionnera pas du samedi midi au lundi matin. Rejets, dans l'air, le sol et l'eau, et bruits (pas plus de 55 décibels en limite du site) seront contrôlés. « Odeurs et les envols seront limités autant que faire se peut. » Des mesures sont prévues en cas de pollutions accidentelles ou d'incendie, dont une réserve d'eau et une autre de matériaux de couverture sur place. Les abords seront débroussaillés.

« Une commission locale d'information (élus, associations, administrations et exploitant) sera instituée », qui recevra le rapport annuel d'activité. « L'exploitant devra constituer des garanties financières », mises en oeuvre en cas de problèmes ou s'il disparaissait. Alvéoles et déchets admis font l'objet de prescriptions détaillées, tout comme le réaménagement du site et son suivi à long terme. Par ailleurs, Valnormandie devra assurer la réhabilitation finale de la décharge Guimor de Sannerville, mitoyenne du nouveau site.

Ce projet aujourd'hui validé par l'état a suscité un fort débat dans la commune et alentours, jusqu'à Troarn (qui y est hostile). Il faut dire que le secteur a déjà été le lieu d'implantation de deux décharges à la gestion critiquée à Sannerville-Touffréville.

De plus, fermés depuis des années, ces deux sites, qui étaient exploités par une société n'existant plus aujourd'hui, ne sont toujours pas totalement réhabilités... Il faut dire aussi que Valnormandie/Onyx avait déjà proposé son propre projet en 1999 ; mais que le préfet avait alors dit non, malgré un oui avec réserves du commissaire enquêteur.

Le projet remanié suscite l'inquiétude du fait, donc, des précédents, mais aussi de la proximité d'habitations (12 familles à moins de 400 m) et du passage de nombreux camions qu'il engendrera. Les opposants craignent aussi « que les jus des déchets percolent dans le sol ou s'échappent du site ». Ils parlent d'une « montagne de déchets de 23 mètres ».

Le maire de Sannerville, dont le conseil municipal avait approuvé le projet de justesse fin 2003, rappelait que l'état avait passé outre l'avis défavorable de la commune pour les stockages précédents : « C'est l'état qui décide. Plutôt que la mairie soit tenue à l'écart comme précédemment, je préfère accompagner en négociant un contrôle sur le centre. » Christian Piélot assurait avoir obtenu la réhabilitation de l'ancienne décharge de Touffréville (c'est effectivement dans l'arrêté) et le financement d'une déchetterie.
Didier MARIE.


Journal Ouest-France du vendredi 7 janvier 2005
Edition : Angers Segre - Rubriques : Segré Ville

Champteussé-sur-Baconne prend le relais de La Chapelle-Hullin
Les déchets du Segréen déménagent

C'est désormais le centre de stockage de Champteussé-sur-Baconne qui va accueillir les déchets du Segréen.
Ouvert depuis 1992, le centre de stockage de La Chapelle-Hullin est en cours de fermeture. Il accueillait les déchets ménagers et industriels banals du Segréen qui ne pouvaient être recyclés. Le centre de Champteussé-sur-Baconne prend le relais.

Le centre de stockage de La Chapelle-Hullin va bientôt fermer. Sans doute la semaine prochaine. Cette petite unité de 16 hectares était saturée depuis un an. Un arrêté préfectoral avait autorisé le site à prolonger le stockage. Et pour cela sa configuration avait été corrigée et un remodelage par bombement avait été effectué. Mais cela ne pouvait être que provisoire. Cette semaine, il accueille les derniers camions avant de passer le relais (et les déchets) au centre de stockage de Champteussé-sur-Baconne. Une fois fermé, le site de La Chapelle-Hullin ne sera pas oublié. « Il sera surveillé pendant 30 ans, assure la direction de Sita-Ouest qui gère le centre. Des contrôles et des analyses des gaz issus des déchets comme des eaux souterraines seront effectués régulièrement ». Selon Sita-Ouest, des travaux de remblaiement ont commencé dès cet automne.

A terme, une terre argileuse recouvrira les déchets sur un mètre d'épaisseur et une couverture étanche artificielle en géomembrane sera posée, ainsi qu'une couche drainante permettant l'évacuation des eaux de surface. Les biogaz (les gaz issus de la biodégradation des déchets) continueront à être brûlés sur la torchère du site.

Champteussé est « très sécurisé »
Enfin, ce dernier sera engazonné mais restera clôturé et interdit au public. A partir de la semaine prochaine, c'est le centre de stockage de Champteussé-sur-Baconne qui doit prendre le relais. Hier, un technicien de la Drire (Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement) était sur les lieux pour vérifier la mise en conformité du centre géré par la Seda (Société exploitation décharge angevine). Car s'il est fait pour recevoir des déchets de classe 1 (déchets industriels toxiques), il accueillera en plus les déchets de classe 2 (déchets ménagers et industriels banals).

Actuellement, la Seda compte 45 hectares. « C'est largement suffisant pour deux sites, un classe 1 et un classe 2 », insiste Eric Ansel, le directeur, qui précise que « les deux zones sont étanches mais obéissent à la même exigence ». En clair, pas de problème de pénétration des eaux de pluie ou d'incendie comme à La Chapelle-Hullin. « Les nouveaux sites d'enfouissement de déchets ménagers obéissent à des normes très draconiennes. Le site de Champteussé sera très sécurisé ».
Jean-François VALLéE.


Journal Ouest-France du jeudi 3 février 2005
Edition : Orne - Rubriques : 24 heures en Orne

Centre d'enfouissement de Fel : une nouvelle association contre son extension
Le centre d'enfouissement de Fel est désormais autorisé à exploiter le site jusqu'au 31 décembre 2 011 à concurrence de 100 000 tonnes par an.

L'arrêté préfectoral est tombé le 30 décembre dernier. Le centre d'enfouissement de Fel s'agrandit. En réaction à cette décision, une association s'est constituée le 7 janvier autour d'habitants et de riverains. Le but est de veiller au respect de l'environnement et d'alerter la population sur certains risques possibles. « La géologie du site présente un danger d'infiltrations et de débordements en cas de pluies abondantes, assure le président Benoît Cheer. De plus, ce centre dégage des odeurs et engendre du trafic sur la route, notamment des camions. » De son côté, la Société normande de nettoiement (SNN), prestataire du site, assure avoir tout mis en oeuvre pour minimiser les gênes et les dangers écologiques

Pratique :
Contact : Association Sauvegarde de la Vallée de la Dives, tél. 02 33 36 84 02.


Journal Ouest-France du mercredi 27 avril 2005
Edition : Sarthe Sud - Rubriques : Saint-Mars-de-Locquenay!

Les agriculteurs opposés à l'enfouissement des déchets
Les agriculteurs sont venus nombreux, sur la place de la Mairie, dire non au projet de centre d'enfouissement technique.
Hier a commencé l'enquête publique concernant le centre d'enfouissement technique de la société Passenaud-Robin. Pour l'occasion, les agriculteurs, venus en tracteur, se sont réunis place de la Mairie. Ils ont remis aux commissaires enquêteurs deux importants dossiers les concernant.

« Il y a 30 exploitations agricoles dans un rayon de 3 km de ce centre d'enfouissement. Le dossier montre qu'il est incompatible qu'un tel centre voit le jour dans un environnement aussi proche, d'autant que les exploitants se sont engagés dans des chartes de bonne pratique d'élevage et de respect d'un label, explique Sylvain Gautier, exploitant à Saint-Mars. Nous avons remis aux commissaires deux dossiers qui font l'objet d'enquête publique : l'un concernant le défrichement, le second sur le centre d'enfouissement. »

De son côté, Pierre Launay, maire, ne mâche non plus ses mots. « Le projet Passenaud - Robin est une insulte insupportable faite aux habitants de Saint-Mars-de-Locquenay et Tresson. C'est un montage fait par un industriel et un élu, membre du Pedma, qui comme par hasard propose sa propriété pour la réalisation du projet..., indique le maire. Ce dossier est présenté comme étant une réalisation sur un ensemble foncier homogène alors qu'il existe sur cette propriété des chemins communaux inaliénables par définition. Nous comptons sur le bon sens et l'intégrité des commissaires enquêteurs pour ne pas se laisser abuser par ce dossier très contestable. »

L'association « Vivre sans décharges » est également mobilisée pour que ce projet n'aboutisse pas.
Pratique : Permanences en mairie des commissaires enquêteurs de 9 h à 12 h, les 3, 14, 26 mai.


Journal Ouest-France du vendredi 10 juin 2005
Edition : Manche - Rubriques : Départementale

Le tribunal administratif interdit l'exploitation du centre d'Eroudeville
L'enfouissement des ordures suspendu.

Sonia et Johnny Lerigoleur, de l'association Odin, étaient très rapidement montés au créneau pour protester contre l'installation du centre d'enfouissement des déchets des ordures à éroudeville.
Le tribunal administratif de Caen a annulé l'arrêté préfectoral autorisant la Société de propreté et d'environnement de Normandie (Spen) à exploiter le centre d'enfouissement des ordures d'éroudeville. Joie dans le camp des opposants. Atterrement du côté de François Martin, patron de la Spen.

« On vient de me retirer mon permis de travailler. » François Martin est sous le choc de la décision du tribunal de Caen : celui-ci vient d'annuler l'autorisation d'exploiter son centre d'enfouissement des ordures d'éroudeville. « Nous avions une autorisation pour 28 ans. Cela fait 18 mois que la Spen exploite le site et a, en un an, enfoui 90 000 tonnes d'ordures. Et, du jour au lendemain, je n'en ai plus le droit de faire travailler 65 personnes. » Le patron du site est atterré. « Je ne me suis jamais trouvé confronté à ce genre de situation : sonné comme un boxeur qui vient d'encaisser un KO et qui va devoir pourtant se remettre debout. »

Chez Odin (Organisation de défense des intérêts normands), le trésorier de l'association, Johnny Lerigoleur est ravi.

« Cela fait trois ans que l'on attend que la justice nous donne raison. Nous avions été déboutés sur des demandes d'annulation de début de travaux. Cette fois le jugement porte sur le fond : l'autorisation à exploiter elle-même. C'est une victoire ! » Johnny Lerigoleur est heureux de voir que « des lois existent et qu'elles peuvent être appliquées. J'espère, maintenant, qu'on va faire respecter ce jugement. »

Les opposants affirment qu'ils veilleront à ce que le jugement soit suivi d'effets. D'autant qu'un éventuel appel de la Spen ne serait pas suspensif.
En attendant l'appel, François Martin ne peut donc pas continuer d'exploiter le centre d'enfouissement.
« Lacune substantielle »
« C'est une bonne nouvelle ! » Jean-Marc Joly, Vert membre de la commission locale d'information et de surveillance du centre d'enfouissement, a pris la décision du tribunal « Chacun devra prendre ses responsabilités. La population d'une petite commune du Cotentin n'a pas pu être sacrifiée au bénéfice de tous ses autres habitants. »

Le tribunal a ainsi motivé sa décision : l'étude d'impact sur l'environnement n'a pas été conforme. La Spen n'a pas pris en compte les nuisances et inconvénients générés par les autres installations contiguës présentes sur le site : « Une installation de stockage d'amiante, ainsi qu'un centre de tri de déchets ménagers et industriels banals, une station de transit de résidus urbains et de déchets industriels banals et une installation de compostage de déchets végétaux. » Le jugement met en évidence que l'étude d'impact insérée au dossier de l'enquête publique présente « une lacune substantielle qui rend irrégulière la procédure » à l'issue de laquelle a été délivrée l'autorisation préfectorale.

François Martin, lui, ne comprend pas : « Nous avons eu des enquêtes publiques pour chacune des installations visées et voilà qu'on nous dit qu'il fallait tout reprendre à zéro. C'est comme si, à chaque fois que vous vouliez agrandir votre maison d'une pièce, il fallait redemander un permis de construire pour la totalité de votre habitation. »
Il a pris acte du jugement. Et compte tenu que c'est l'arrêté préfectoral qui est mis en cause, a décidé « de s'en remettre au préfet pour savoir quoi faire ».
Yann HALOPEAU.


Journal Ouest-France du mercredi 15 juin 2005
Edition : Finistère Sud - Rubriques : Locunolé

Le centre d'enfouissement remue le conseil
Le projet d'une éventuelle installation d'un centre d'enfouissement des déchets de classe 2 a été abordé lundi soir, en mairie. Les élus seront officiellement informés par le Département le 23 juin.

Le sujet était sur toutes les lèvres. La première des questions diverses, à l'issue de l'ordre du jour du conseil municipal de lundi soir, lui a donc été consacrée : le projet de centre d'enfouissement. « Une annonce qui a éclaté comme une bombe », a d'abord commenté Pierre Calvar, avant de mettre en cause l'authenticité et l'exactitude des informations publiées dans Ouest-France (lire O-F du samedi 4 et du lundi 6 juin). « Ce n'est pas un projet de la commune de Guilligomarc'h mais du département. Il était convenu qu'Yvon Abiven (président du Simed, syndicat intercommunal d'étude pour l'élimination des déchets) en parlerait le moment venu. » Une incertitude quant au moment où les élus locaux seraient officiellement informés, qui a stupéfait certains membres du conseil municipal. D'autant que Pierre Calvar était au courant depuis déjà longtemps que Guilligomarc'h était l'une des communes éventuelles encore retenues par le département pour accueillir un centre d'enfouissement. « J'ai été convoqué le 17 juin 2003, à Scaër, pour être informé sur le site de classe 2 », explique le maire. Le triangle Chatré-saint Coal-Stang Pont était déjà une possibilité. « On m'avait alors dit que Guilligomarc'h ne serait pas concernée avant 20 ans, se défend Pierre Calvar. Mais Pierre Guezennec (directeur du Simed) m'a contacté il y a deux mois pour me dire que le centre d'enfouissement arriverait peut-être bientôt. » Colère de Juliette Guillemot : « mais quand allais-tu nous en parler ? Tu es au courant depuis deux ans », tonne la conseillère municipale. « On m'avait demandé de me taire, répond Pierre Calvar, défendu par ses adjoints. Ce dossier est un cadeau empoisonné, mais si ce projet est d'intérêt général, je n'irai pas contre, poursuit le maire. Nous devons aussi nous poser tous cette question : n'avons-nous pas, non plus, à développer un esprit responsable. Après tout, chacun de nous produit des déchets. » Les élus de Guilligomarc'h en sauront davantage le 23 juin prochain puisqu'une rencontre est prévue avec Yvon Abiven et les services du conseil général.
Pascal SIMON.


Journal Ouest-France du samedi 26 mars 2005
Edition : St Nazaire La Baule - Rubriques : Herbignac

Centre d'enfouissement technique : le projet remis en cause
Le centre d'enfouissement technique d'Herbignac était au coeur de l'audience du tribunal administratif de Nantes, jeudi. L'arrêté préfectoral pris en mars 2000 devrait être partiellement annulé par le juge.

En mars 2000, le préfet de Loire-Atlantique prend un arrêté pour autoriser le Centre d'enfouissement technique (CET) d'Herbignac à augmenter sa capacité de traitement des ordures ménagères et autres déchets industriels. Dans sa deuxième partie, l'arrêté autorise la création d'un nouveau centre de tri sélectif sur le territoire de Cap Atlantique.

Plusieurs particuliers ont déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Nantes.

Jeudi, cinq ans après la prise de décision, le commissaire du Gouvernement a proposé une annulation partielle de l'arrêté. Les requérants ont fait valoir que l'étude d'impact réalisée concernant l'augmentation de la capacité de traitement du CET est insuffisante. L'étude n'aurait pas, notamment, pris en compte l'existence d'une zone d'intérêt faunistique et floristique sur le secteur.

Les mesures envisagées pour compenser l'impact sur l'environnement seraient aussi insuffisantes. Il est reproché également à l'arrêté de ne pas avoir respecté les réglementations sur les installations classées.

Aucun de ces arguments n'a retenu l'attention du commissaire du gouvernement.
En revanche, le magistrat indépendant a proposé l'annulation de l'arrêté en ce qu'il autorise la création d'un nouveau centre. La demande d'autorisation faite au préfet serait incomplète dans la mesure où aucune demande de permis de construire n'a été fournie à l'appui du dossier. Le projet prévoyait la construction d'un bâtiment de 1.500 m2.
L'affaire est mise en délibéré.


Journal Ouest-France du mercredi 23 mars 2005
Edition : Loire Atlantique - Rubriques : Départementale

Au nord, toujours pas de second site d'enfouissement des ordures ménagères
Treffieux : une usine comme une autre

Après avoir été bennées par le camion à Treffieux, les ordures ménagères sont compactées en balles. De belles balles d'ordures de 600 à 700 kg sentant la vieille croûte de camembert ou le jus d'orange, c'est selon. Puis elles sont entassées avant d'être recouvertes de terre et de compost.
Une mise en garde de la préfecture, début mars, a contraint le Syndicat mixte centre-nord atlantique à différer le choix d'un second site d'enfouissement des ordures ménagères pour le nord du département. Les élus demandent des explications.
Du côté du Temple-de-Bretagne, on se réjouit des réserves émises à propos des sites trop proches du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Pendant ce temps, à Treffieux, où fonctionne le premier site du secteur, on fait la démonstration d'un centre d'enfouissement exemplaire. Ouvert en 1995, il reçoit 18 000 tonnes d'ordures par an.

Le clocher du bourg de Treffieux - à 800 mètres - n'a pas sonné onze coups qu'apparaît un premier camion. Repu d'ordures ménagères. « Il en vient une dizaine chaque jour », indique René Philippot, le président du Syndicat mixte centre-nord atlantique. Le rituel quasi quotidien peut commencer. Première étape, avec le passage devant les bornes de contrôle de radioactivité et la pesée. Vous avez bien dit radioactif ? « En dix ans, il n'y a eu qu'un cas nécessitant de tout retirer. La couche d'un malade subissant un traitement. Cela provenait d'une maison de retraite.. Elle a payé la note... »

Message reçu cinq sur cinq. On ne badine pas au site des Brieulles, un site d'enfouissement doublé d'un centre de tri des emballages, du verre et du papier, destinés au recyclage. La suite se joue sous un immense bâtiment, banal au point de pouvoir se loger dans n'importe quelle zone artisanale ou industrielle. Le camion benne les ordures sur une petite plate-forme.

Des balles compactées de 600 à 700 kg
Elles sont aussitôt repoussées vers un tapis roulant pour être compactées et sortir en balles. De belles balles d'ordures de 600 à 700 kg sentant la vieille croûte de camembert ou le jus d'orange, c'est selon.

« Le compactage coûte plus cher, mais c'était une exigence des habitants. Cela permet de gagner de la place, d'éviter l'envol des détritus et de limiter la présence des goélands », explique René Philippot.

Direction le « casier », pour y entasser les fameuses balles. Elles forment des pyramides. Lorsque la hauteur atteint les sept mètres, le tout est recouvert de terre et de compost pour être engazonné. Il n'apparaît plus que quelques buses, pour l'évacuation des biogaz. La première condition d'existence d'un centre d'enfouissement tient à la nature du sol. Il faut de l'argile. De la très bonne argile, pour que tous les liquides, « les jus », comme on les appelle ici, soient intégralement récupérés pour être traités. Brieulles s'attribue un 8 sur 10 en imperméabilité. Plutôt bien, mais cela ne suffit pas. « On rajoute une couche d'argile pure qui vient de Grèce sur un mètre de profondeur, une géomembrane de deux millimètres, un plastique dur protégé par un feutre géotextile en dessous et en dessus. Les eaux sont récupérées et envoyées vers une station d'épuration », détaille le président du syndicat mixte.

Et l'odeur, au fait ? Sous l'atelier de compactage et à proximité, autant dire que cela ne sent pas vraiment la rose. « Mais il n'y a guère d'effluves au-delà. » Ce que confirme l'un des plus proches voisins : « Le plus gros inconvénient tient à la réputation. Dans l'esprit des gens, le centre d'enfouissement, cela reste une décharge ! »


Journal Ouest-France du mardi 24 mai 2005
Edition : Redon - Rubriques : La Dominelais

Enfouissement : avis favorable après enquête
La nouvelle enquête publique concernant le centre d'enfouissement technique menée en septembre et octobre derniers, a livré ses conclusions. Malgré quelques réserves, la commission a émis un avis favorable. Le chantier de la société Tree, suspendu depuis des années, pourrait reprendre.

« Le comité de riverains, l'association Arcavie et les élus ont accueilli avec une certaine perplexité, pour ne pas dire incompréhension, les conclusions de la commission d'enquête publique sur le projet de la société Tree », avoue Marie-Françoise Dubois, maire. Après des années de blocage, le dossier du centre d'enfouissement technique vient donc de rebondir avec l'avis favorable de l'enquête publique. Un centre de compostage de déchets verts, un centre de tri, un centre de maturation de cendres lourdes et un centre de stockage de déchets devraient pouvoir être construits sur un site de cinquante hectares.

Mais à la lecture des conclusions de l'enquête, les opposants soulèvent un paradoxe : « En effet, ce dossier qu'on ne cessait de nous vanter comme irréprochable a finalement été reconnu comme difficile à évaluer, imprécis, incomplet. » L'expert hydrogéologue sollicité a donné raison aux opposants en rappelant l'existence d'une nappe à faible profondeur pouvant être en contact avec les alvéoles de stockage. « La commission n'est pas convaincue que le ruisseau de la Primaudais soit apte à recevoir les rejets et la production de biogaz a été négligée. Il faudrait avoir l'assurance que le site ne reçoive jamais de déchets ménagers, ce qui est impossible à garantir ».

Dans ces conditions, les opposants comprennent assez mal l'avis favorable donné : « Comment imaginer que, tels des Shadocks, la Tree doive pomper sans cesse afin de baisser le niveau de la nappe, qu'elle rejette ces lixiviats (jus de lessivage des déchets par la pluie) dans un ruisseau qui était réduit à un filet d'eau l'hiver dernier ? Ce centre aura-t-il encore une raison d'être dans dix ans, alors que la part de déchets industriels recyclables ne cesse d'augmenter et que les projets de centres de stockage se multiplient dans les environs ? »

Convaincus qu'ils n'auront pas de réponses satisfaisantes à ces questions, les opposants au projet ont décidé de rester mobilisés.


Journal Ouest-France du jeudi 17 mars 2005
Edition : Manche - Rubriques : 24 heures dans la Manche

Centre d'enfouissement d'Isigny-le-Buat : l'association de sauvegarde refuse l'extension
Lundi matin, l'Association de sauvegarde du pays d'Isigny-le-Buat (Aspib) a, une fois de plus, manifesté son refus de toute extension du Centre d'enfouissement technique d'Isigny-le-Buat. L'association, depuis la création de cette décharge, en dénonce les conditions d'exploitation. Lundi, elle a, pour prouver ses dires, bloqué un camion venant du Val-de-Saire. La quarantaine de manifestants, des habitants d'Isigny-le-Buat, Le Mesnil-Boeufs et La Mancellière, font partie des 350 familles vivant à moins d'un kilomètre du Centre d'enfouissement technique.

L'Aspib a rappelé que, depuis son ouverture, le CET d'Isigny-le-Buat dépasse le tonnage annuel de 50 000 tonnes. La solution, selon l'Aspib et son président, Michel Lejuez, maire délégué du Mesnil-Boeufs, est d'ouvrir des CET ici ou là dans le département. Ce qui assurerait « une collecte et un transport des déchets moins coûteux pour le contribuable ».


Journal Ouest-France du mercredi 22 juin 2005
Edition : Vendee Ouest Littorale - Rubriques : Challans Ville

Départ de feu au centre d'enfouissement de Grand'Landes
Les pompiers d'Aizenay et de Saint-étienne-du-Bois sont intervenus, lundi soir, pour un départ de feu au centre d'enfouissement technique de Grand'Landes. Ils sont arrivés vers 19h30 alors que le feu devait couver depuis une ou deux heures dans un bac de rétention pour des déchets arrivés le jour même. L'origine de l'incendie, apparemment accidentel, n'a pu être identifiée. D'après les gendarmes, aucune pollution spéciale n'a été relevée sur le site.


Journal Ouest-France du mardi 7 juin 2005
Edition : Orne - Rubriques : Départementale

Incinération ou plusieurs centres d'enfouissements ?
La commission sur les déchets est créée

Il faudra trouver des solutions de traitement des déchets et convaincre les populations d'accepter leur prise en charge.
Comment gérer les déchets ménagers, où créer des centres de traitement, faut-il privilégier l'enfouissement ou l'incinération ? C'est à toutes ces questions que le plan d'élimination des déchets ménagers (PEDMA) doit répondre. La commission qui y travaille, livrera ses recommandations en juin 2006.

« Ce sera un document et rien d'autre ». Gérard Burel est clair : le département n'entend pas organiser la collecte et le traitement des déchets. C'est aux SIRTOM, les syndicats intercommunaux de le faire. En revanche, le conseil général va se charger, comme la loi l'y oblige, du plan d'élimination des déchets (PEDMA) : un document qui dressera un bilan de la situation actuelle, préconisera différents axes et apportera des recommandations.

L'accord de tous ou du plus grand nombre

Membre de la commission du PEDMA, Patrick Mussat a tenu, lors de la session du conseil général, à alerter ses collègues sur les enjeux. Il faudra, dit-il, « mettre en place un plan qui aura l'accord de tous sinon du plus grand nombre. Il faudra également suivre attentivement le déroulement des opérations afin que les excès récemment commis par les industriels notamment en matière d'acquisition foncière, ne se reproduisent pas. » Référence à ces terres vendues 46 fois le prix normal, pour cause de projet de centre d'enfouissement. « Ce n'est plus du libéralisme, ni le libre jeu de la loi du marché » proteste le conseiller général d'Exmes. « çà l'est encore moins lorsqu'on sait que ces prix d'acquisition se retrouvent nécessairement dans le prix du traitement des ordures ménagères payées par nos concitoyens. »

Mais comment réfléchir sereinement sur un plan d'élimination des déchets, alors que certains projets de centres d'enfouissement sont déjà à l'étude ? s'étonne Christophe de Ballore. Celui des Ventes-de-Bourses, par exemple, « qui doit passer prochainement devant la commission départementale d'hygiène et celle des carrières. Cette superposition des dossiers risque de fausser le déroulement du PEDMA » proteste le conseiller général du Mêle-sur-Sarthe, qui s'en prend directement au préfet dans cette affaire. Le PEDMA, dit-il, doit être précédé d'un état des lieux sur la manière dont les sociétés chargées de l'élimination des déchets, se sont comportées dans le passé. « Car les centres d'Arçonnay, Fel ou Colonard-Corubert se sont montrés peu soucieux de l'environnement, occasionnant un ras-le-bol des populations. Je n'ai pas une grande confiance dans ce type de procédé. On nous dit que les centres d'enfouissement ont une durée de vie limitée, mais l'expérience montre que c'est plutôt un viager à perpétuité. »

Le débat d'hier montre combien le sujet est sensible. L'enjeu est à la fois de trouver des solutions pour le traitement des déchets et de convaincre les populations d'accepter leur prise en charge. Sortir du discours habituel : « les déchets, d'accord, mais pas chez nous ».
Eric BULLET.


Journal Ouest-France du vendredi 11 mars 2005
Edition : Redon - Rubriques : Départementale 44


Grandchamp et Fay-de-Bretagne situés trop près de l'aéroport de Notre-Dame
Enfouissement : le choix d'un site reporté

Huit sites ont été retenus pour la création un second centre d'enfouissement des déchets sur le territoire du syndicat mixte nord-atlantique. Mardi, le comité de pilotage devait arrêter son choix, mais une objection de la préfecture remet en cause la candidature de deux sites, jugés trop près du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Quel site d'enfouissement pour les déchets ? La question est toujours d'actualité. Depuis deux ans et demi, le syndicat mixte nord-atlantique y travaille. Le centre d'enfouissement technique des Brieulles, à Treffieux, ne peut plus répondre aux besoins d'un territoire englobant sept communautés de communes.

Sur 37 propositions, huit candidatures ont été retenues : Saint-Gildas, Savenay, Fay, Pontchâteau, Grandchamp-Héric, Nozay-Abbaretz-Saffré, Conquereuil, Blain et Bouvron. Bouvron et Pontchâteau ne sont pas considérés comme « techniquement bons ». Mardi, le comité de pilotage devait se prononcer sur le meilleur site. Mais un coup de fil de la préfecture a tout remis en cause. Motif : les sites de Granchamp-Héric et Fay se trouvent dans l'axe des pistes d'atterrissage du futur aéroport de Notre-Dame.

Décision reportée
Du côté du syndicat mixte, on ne cachait pas son désappointement après ce coup de fil inattendu. « Cela nous oblige à repartir à zéro, commentait hier René Philippot, son président. Nous trouvons inadmissibles que l'on attende autant de temps pour nous dire cela. Nous allons nous renseigner pour savoir s'il existe une législation empêchant la création d'un centre d'enfouissement à proximité d'un aéroport. De toute façon, le site sera peut-être en fin d'exploitation que l'aéroport ne sera toujours pas construit. Et même s'il y a un aéroport, il faudra bien traiter les déchets des habitants ». Le syndicat veut avoir des explications de la préfecture.

Cette dernière confirme son intervention, martelant : « Il n'y a pas de refus. Nous n'étions pas présents à la réunion du comité et ce n'est pas à l'état de décider. » Le but du coup de fil « informel » ? Une simple mise en garde des élus. « Il y a de vraies interrogations autour de ce choix. Un site d'enfouissement dans l'axe d'une piste ne doit pas engendrer de problèmes comme celui de volatiles qui seraient attirés par les déchets. Cela pourrait être dangereux. Il faut être sûr qu'il n'y ait pas de risques et avoir cette donnée en tête. »

Du coup, le syndicat mixte nord-atlantique a repoussé sa décision à plus d'un mois. Il entend néanmoins présenter son dossier au conseil départemental de l'hygiène, avant de le soumettre au préfet pour approbation.
Nathalie JAY.


Journal Ouest-France du vendredi 14 janvier 2005
Edition : Manche - Rubriques : Départementale

Le centre d'enfouissement d'Isigny sera saturé en 2007
Ordures : les 3 projets du Sud-Manche

Le seul centre d'enfouissement technique du Sud-Manche est celui du Buat, à Isigny. Florence Espiet est la responsable du site..
Un centre d'enfouissement technique des déchets (CET) est implanté à Isigny-le-Buat depuis 1998. Exploité par la Société normande de nettoiement (SNN), il devrait arriver à saturation en 2007-2008 après avoir accueilli 780 000 tonnes de nos ordures. Qui prendra ensuite le relais ? Trois sites font pour l'instant l'objet d'études dans le Sud-Manche : Saint-Georges-de-Rouelley, Cuves et Isigny-le-Buat.

Où seront stockés les déchets du Sud-Manche à partir de 2007 ? C'est à cette date que le centre d'enfouissement d'Isigny-le-Buat arrivera à saturation avec un volume de 780 000 tonnes entassées sur quelque 3 600 m2. Actuellement, le site accepte 60 000 tonnes par an (dont 20 000 tonnes de déchets industriels), soit 160 tonnes/jour. « Pour l'instant, je n'ai aucun dossier sur mon bureau, prévient Joël Dufils, responsable des installations classées à la Ddass (Affaires sanitaires et sociales). Pour le Sud-Manche, je n'ai reçu aucune demande d'autorisation d'exploiter un nouveau centre de stockage des déchets ultimes. » Il y a pourtant une certaine urgence, étant donné la durée incompressible d'une étude de faisabilité, puis de la mise en oeuvre concrète de l'exploitation. Trois sites font actuellement l'objet d'études dans le Sud-Manche. économiquement, on convient qu'il n'y aura de la place que pour deux projets.

La Manche a une capacité totale d'accueil des déchets ménagers de 255.000 t/an avec deux autres sites : le centre d'Eroudeville Le Ham (125.000 tonnes/an) et le Centre de Saint-Fromont (70.000 t/an).
Thierry HAMEAU.


Journal Ouest-France du jeudi 19 mai 2005
Edition : Morbihan - Rubriques : Départementale

La Coved souhaite implanter un centre d'enfouissement dans la commune
Déchets : Moustoir-Remungol s'inquiète

Après Moréac, la société Coved souhaite implanter un centre de traitement et d'enfouissement des déchets dans la commune de Moustoir-Remungol, près de Pontivy. Mais le projet a entraîné une levée de boucliers d'une partie du conseil municipal. Du coup, la Coved est en réflexion.

Depuis plusieurs mois, la commune de Moustoir-Remungol, située près de Pontivy, est en émoi. La société Coved, filiale du groupe Saur, souhaite y implanter un centre de traitement et d'enfouissement de déchets. Des déchets ultimes, c'est-à-dire des déchets ménagers et industriels qui ne peuvent pas être recyclés actuellement.

Dans un premier temps, la Coved contacte plusieurs propriétaires de terrains. Mais face au projet, les réactions ne se font pas attendre. Une association d'opposants au centre d'enfouissement est créée en novembre 2004. Elle compte sept conseillers municipaux qui reprochent au maire de la commune, Jean-Hugues Auffret, « son manque de transparence », et surtout d'être juge et parti : le maire est en effet propriétaire de 32 des 70 hectares convoités par la Coved (1). En février, Coved propose une visite d'un site en Touraine aux membres du conseil municipal. Elle présente ensuite le projet lors d'un conseil en mars et prévoit une étude.

Projet en attente
« On essaie d'avoir une démarche transparente », souligne Gilles Lassartesse, directeur du développement de la Coved. Le 15 avril, le sujet est à l'ordre du jour du conseil municipal. Mais la moitié des élus se prononcent contre cette étude. Aucune majorité n'étant dégagée, aucune décision n'est prise.

« Pour l'instant, le projet est en stand by. Nous sommes dans l'expectative. Le centre de Moréac va fermer d'ici le début 2007. On souhaite prolonger cette activité, c'est un besoin », explique Gilles Lassartesse qui précise que le centre « est une installation classée pour la protection de l'environnement avec des contrôles effectués par la Drire (2). » Divers aménagements sont prévus pour isoler le centre par rapport aux habitations, aménager le paysage, maintenir les activités agricoles et minimiser les impacts.

En réflexion, la Coved devrait se prononcer au mois de juin. De son côté, l'association d'opposants « continue à tout mettre en oeuvre pour s'opposer au projet. Personne n'est pour. Ces déchets sont polluants et dangereux, on ne veut pas d'odeurs et de défilés de camions », lance Pierre Carel, membre de l'association et conseiller municipal.

(1) Le maire de Moustoir-Remungol, Jean-Hugues Auffret, n'a pu être joint hier.
(2) Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.
Tatiana GUESDON.

Mobilisation avec l'association contre le centre d'enfouissement de Monnai
Corinne Lepage en soutien aux opposants

La première réunion d'information avait déjà réuni près de 200 personnes en décembre dernier.
Corinne Lepage, ancien ministre de l'Environnement et présidente de Cap 21, vient aujourd'hui en soutien aux opposants au projet de centre d'enfouissement technique de Monnai-Verneusses. Menés par l'association DAVID, les manifestants se rendront de la Ferté-Frênel à Monnai cet après-midi.

Menés par l'association David, présidée par Sikko Cazemier, les opposants au projet de centre technique d'enfouissement se mobilisent à nouveau aujourd'hui à 14 h. Au départ de la place de la Mairie à La Ferté-Frênel, ils se rendront en cortège et en voiture jusqu'à Monnai où Corinne Lepage, ancien ministre de l'Environnement doit les rejoindre vers 15 h 30 à la salle des fêtes. Entre-temps, le cortège se sera arrêté à la ferme du Boulay. Le temps pour le président Sikko Cazemier de donner le point de vue des opposants. Le temps aussi d'installer une plaque commémorative. Direction ensuite Monnai pour le rassemblement dans la salle des fêtes.

Le projet de centre d'enfouissement de déchets ménagers prévu sur Monnai-Verneusses rassemble de nombreux opposants. Une première réunion en décembre 2004 avait regroupé près de 200 personnes. Elles sont aujourd'hui pas loin de 600, partagées sur les deux départements, de l'Orne et de l'Eure.

Le projet, présenté par Pierre Raffin, pour une nouvelle société dénommée « Orne environnement » devrait se situer sur le bassin-versant de la source du syndicat d'eau et du Guiel, classé par ailleurs site Natura 2000. Responsables de l'association David et Pierre Raffin, directeur de développement du projet, se sont rencontrés. Mais aucun détail supplémentaire autour du projet n'a été donné. « Le côté opaque du projet inquiète beaucoup la population », souligne Sikko Cazemier. « On ne peut pas baisser les bras et laisser faire ».

Selon les premiers éléments obtenus, il semblerait que le projet comprenne un centre d'enfouissement de déchets ultimes, un site de compostage couvert, une usine de tri et la dépollution des terres polluées. S'ajoute à cela, le trafic d'une trentaine de camions, en aller et retour, chaque jour. à l'heure actuelle, le porteur du projet « arpente la campagne pour avoir la bénédiction des conseils municipaux avoisinants. La population locale n'est hélas jamais consultée et subit la venue d'enquêteurs qui, sans demander l'autorisation des propriétaires, font des études nécessaires pour faire aboutir le projet ».

Aujourd'hui, il est de la compétence du conseil général de mettre en place les plans d'élimination des ordures. « Le conseil général de l'Orne a cité Monnai parmi les sites probables : il faut alors s'adresser à lui pour que les choses se passent un peu plus démocratiquement » conclut Sikko Cazemier.


Journal Ouest-France du jeudi 7 juillet 2005
Edition : Sud Manche - Rubriques : Isigny-le-Buat

Centre d'enfouissement :
un incendie sans gravité s'est déclaré lundi

Le départ de feu a été maîtrisé en 20 minutes par les pompiers.
Lundi dernier, vers 16 h 20, un incendie sans gravité s'est déclaré au sein du centre d'enfouissement technique. Une fusée de détresse est probablement à l'origine de l'incident, l'un des composteurs de déchets a roulé dessus provoquant une détonation, de la fumée et vraisemblablement une étincelle. Ce léger départ de feu, attisé par un vent fort, a été rapidement circonscrit par les pompiers vers 16 h 50. Le feu a été étouffé grâce à de la terre, stockée à proximité à cet effet. Aucun dégât matériel n'est à déplorer, les pompiers ont protégé les machines en les arrosant. Ils sont d'ailleurs restés en soirée pour surveiller les fumerolles.


Journal Ouest-France du mardi 19 juillet 2005
Edition : Calvados - Rubriques : Départementale

Les manifestants ont bloqué le site d'enfouissement
Décharge de Billy : le non des riverains

Les riverains de la décharge de Billy s'opposent à l'extension du centre d'enfouissement et ont, hier matin, bloqué l'accès aux camions.
Hier, une trentaine d'opposants au projet d'extension de la décharge de Billy ont bloqué l'entrée du centre d'enfouissement. Les manifestants demandent au préfet de donner un avis défavorable au projet. Pour l'heure, l'enquête publique a validé l'extension.

« Ce que l'on nous propose, c'est de passer de 28 000 tonnes à plus de 80 000 tonnes, soit une enclave de 26 hectares réservée aux déchets... pendant 30 ans, s'insurge Hervé Driaux, au nom de l'Association de défense de l'environnement du Val-es-Dunes, créée il y a quelques semaines pour tenter de s'opposer à l'extension de la décharge de Billy. Le projet s'étend sur les deux communes de Billy et d'Airan, en proximité d'une zone de marais protégée par Natura 2000. Le site d'enfouissement est traversé par une faille qui se trouve juste au-dessus d'une nappe phréatique. Si on la pollue, c'est le marais que l'on met en danger... et les 12 000 habitants alimentés en eau potable. On ne peut pas passer outre le principe de précaution. »

Exploité depuis 30 ans, le centre d'enfouissement technique de Billy arrive en fin de vie en juin 2006. L'enquête publique d'extension a abouti à une réponse favorable du commissaire enquêteur. Un optimisme que ne partagent pas les riverains. Ainsi, pour manifester leur opposition et alerter le préfet, une trentaine de manifestants, en présence d'élus de Billy, Moult et le maire de Chicheboville ont bloqué, hier matin, l'accès au centre d'enfouissement.

Un passage en force que regrette le directeur de Valnormandie, Bruno Depierre : « Nous avons toujours travaillé dans la transparence et j'aurais préféré le dialogue. Il y a un besoin réel et nous nous devons d'adapter ce site pour, d'une part pérenniser les emplois, et ensuite pour développer l'activité d'ici quatre à cinq ans. Il y a à la clé cinq nouveaux emplois. »

Sur l'augmentation du trafic, l'association avance à terme 98 passages de camions supplémentaires chaque jour. Une hausse de la fréquentation routière que ne conteste par la société Valnormandie, mais qui pourrait être limitée par la création d'un contournement de Beneauville : « Un investissement en cours d'étude par le conseil général. »
Anne BLANCHARD.


Journal Ouest-France du mardi 2 août 2005
Edition : Finistere Sud - Rubriques : Quimperlé Ville

Quimperlé forum
Site d'enfouissement : attention à l'eau

Depuis la révélation dans nos colonnes de ce projet, les Guilligomarchois opposés au centre d'enfouissement restent très vigilants.
Joseph Le Gallo, agriculteur à Guilligomarc'h, au lieu-dit Kervoën, est directement concerné par le site envisagé pour l'implantation d'un centre d'enfouissement de déchets sur la commune ; à ses yeux, la préservation des rivières et des sources d'eau doit être une priorité.

« Après la proposition du conseil général, et avec l'accord du maire, notre commune de Guilligomarc'h s'apprête à recevoir pendant vingt ans un centre d'enfouissement pour la moitié des déchets du département.

« Notre ferme est située en contrebas du site envisagé et est implantée en bassin versant du Scorff. Le conseil général a mis une option sur celle-ci, alors qu'elle est vendue à la Sbafer pour l'échanger ensuite avec le terrain par le site d'enfouissement. Nos terres sont classées « zone à risques forts » du fait de la pente, des sources et des zones humides qui s'y trouvent.

« Les agriculteurs riverains de cette rivière font un travail soutenu depuis plusieurs années pour conserver et améliorer la qualité de l'eau. Leurs efforts seront anéantis lorsque ce centre sera mis en fonction. Je m'étonne qu'il n'y ait aucune réaction des habitants, ni des politiques, car la rivière fournit l'eau potable au robinet de la région de Lorient.

« Beaucoup de personnes, des jeunes notamment, ont construit sur la commune, attirés par le prix modique du terrain mis à disposition par la municipalité (7 €/ m2 viabilisé). Il est normal que la grande majorité des habitants soient inquiets à cause des nuisances que ce projet entraînera. Nous avons déjà une carrière d'une cinquantaine d'hectares dont nous acceptons les désagréments (bruit, circulation, poussière). Après tout, il en faut bien une quelque part.

« Je partage l'inquiétude de ces personnes sur ces sujets mais connaissant bien le terrain, et sachant que l'épandage de lisier est impossible sur la plus grande partie de notre ferme, je m'étonne qu'on laisse s'implanter sur la colline qui la surplombe un tel dépôt de déchets qui bien vite se retrouveront dans la vallée, soit par infiltration, soit par lessivage. Ils iront rejoindre l'une des deux rivières qui sont toutes proches. Pour l'intérêt général, il faut en maintenir la qualité. »


Journal Ouest-France du vendredi 8 juillet 2005
Edition : Finistere Sud - Rubriques : Concarneau Ville

Manifestation contre un centre d'enfouissement à Guilligomarc'h
Le Sicom doit faire face à la grogne

A la fin du mois de juin, les habitants de Guilligomarc'h manifestent contre le projet de centre d'enfouissement des ordures. Muriel Le Gac monte en première ligne pour tenter de dialoguer.
La réunion du Sicom mercredi soir a été largement consacrée à la réaction des habitants de Guilligomarc'h, fin juin, contre le projet de centre d'enfouissement sur leur commune. Muriel Le Gac, la présidente, a décidé de jouer la transparence, et de se rendre dans les communes pour expliquer ce projet. Onze sites possibles sont répertoriés dans le Finistère, dont trois sur le territoire du Sicom : Guilligomarc'h, Scaër et Querrien.

Le Département est à la recherche de sites où créer des centres d'enfouissement de classe 2, un dans le nord et l'autre dans le sud Finistère. Il a confié cette recherche à un syndicat intercommunal, le Symeed, présidé par Yvon Abiven, conseiller général et maire de Saint-Thégonnec. Une première liste de plus de 200 sites possibles a été établie. 55 sites ont ensuite été sélectionnés. Finalement, il reste aujourd'hui onze sites possibles, parmi lesquels Saint-Thégonnec, Briec et aussi trois communes de la communauté de Quimperlé : Guilligomarc'h, Scaër et Querrien.

Ce projet à Guilligomarc'h a suscité une manifestation des habitants fin juin. Mercredi au Sicom, la conseillère générale Jeanne-Yvonne Trichet a expliqué qu'elle comprenait cette réaction des habitants : « Cette opération a été un fiasco complet à cause du manque de communication. Je suis atterrée de voir que les élus n'étaient même pas au courant. On prend les maires pour des moins que rien. » Même son de cloche chez Mickaël Quernez, président de la Cocopaq (communauté de Quimperlé), « il est temps de donner de la transparence pour revenir à plus de sérénité. Il faut que nous fassions tous un travail d'explication. »

Les élus rappellent tout d'abord que le choix du site pour le centre d'enfouissement n'est pas arrêté, et ne le sera pas avant plusieurs années, puisque des études des sols doivent être réalisées. Pour l'instant, le Symeed repère les terrains non construits à vendre sur les onze communes pour se constituer ainsi une réserve foncière. Il vient d'acheter 20 hectares à Guilligomarc'h. « Nous étudierons les onze sites retenus dans le Finistère, explique Muriel Le Gac. Ces terres pourront avoir diverses utilisations : centres d'enfouissement, déchetteries ou plate-forme de déchets verts, rien n'est encore décidé. »

Face aux craintes de la population, la présidente du Sicom a décidé de prendre son bâton de pèlerin et d'aller à la rencontre des élus dans les communes concernées pour expliquer ces projets. « Il faut rétablir des vérités. Expliquer par exemple qu'il n'y aura pas de mâchefers dans le centre d'enfouissement, puisque nos mâchefers sont aujourd'hui tous valorisés. »

Les autres dossiers
Déchetterie de Concarneau : Les élus ont découvert les plans de la future déchetterie de Concarneau. Celle-ci va être agrandie (3 400 m2 en plus) sur le même emplacement que l'actuelle, zone de Kersallé. La circulation sera plus rationnelle et mieux sécurisée, les usagers ne rouleront plus sur l'aire de manoeuvre des camions, et quatre bennes de dépôt supplémentaires seront mises en place. Un mur de façade et des aménagements paysagers sont prévus.

Plate-forme déchets verts : la plate-forme de déchets verts de Trégunc est actuellement saturée. Le Sicom envisage d'en créer une nouvelle à Kerampaou. Une étude va être lancée en ce sens. La plate-forme commercialisera du compost auprès des particuliers.

Fusion des syndicats : le Sicom émet un avis favorable au regroupement des syndicats de traitement des déchets au niveau de la Cornouaille. Une étude va être lancée en ce sens. Muriel Le Gac explique que « le regroupement des syndicats permettra d'envisager d'autres modes de traitement, comme le compost de fermentescibles, qui ne sont pas envisageables à l'échelle d'un seul syndicat. Aujourd'hui, il faut avoir une vision plus large de la gestion des déchets, il faut réfléchir au niveau du territoire. »

Usine fermée : les élus du Sicom ont adressé une motion au Ministre de l'Environnement pour lui demander un délai pour la mise au normes des usines d'incinération. Ce délai est refusé. L'usine devra donc fermer le 28 décembre 2005 pour six mois de travaux.


Journal Ouest-France du mercredi 13 juillet 2005
Edition : Morbihan - Rubriques : Justice

Centre d'enfouissement de déchets inertes à La Vraie-Croix : requête d'une association rejetée
La requête déposée par l'Association de défense de l'environnement de La Vraie-Croix contre le maire de la commune a été rejetée par le tribunal administratif de Rennes. Le 8 mars, le maire de La Vraie-Croix avait accordé à la société Charier déchets valorisation un permis de construire pour un centre d'enfouissement de déchets inertes au lieu-dit la Lande de la Croix-Irtelle. Arrêté signé par le préfet du Morbihan. Les juges considèrent que l'étude d'impact effectuée en préalable n'a pas permis de révéler un danger pour l'environnement. Et que l'association « n'est pas fondée à demander l'annulation de l'arrêté préfectoral litigieux ».


Journal Ouest-France du dimanche 3 juillet 2005
Edition : Ille-et-Vilaine - Rubriques : Actualités

Brocéliande dit « non » aux déchets
Hier après-midi, le site historique de Point-Clos en Brocéliande accueillait la deuxième manifestation contre le projet de centre d'enfouissement, organisée par Sauvegarde de Brocéliande.
150 personnes contre le centre d'enfouissement, à Point-Clos.

Date mal tombée ? La manifestation organisée hier après-midi, par Sauvegarde de Brocéliande, contre le projet de centre d'enfouissement de déchets ultimes (non recyclables) à Point-Clos, en Brocéliande, a mobilisé moitié moins de monde que le précédent rassemblement, en octobre dernier. Pour autant, l'association ne se démobilise pas. « Un 3e expert a été désigné par le tribunal administratif. L'étude géologique - qui a trait notamment à la perméabilité du sol - est de nouveau en cours. Nous avons demandé à être associés à l'expertise », explique Pierre Coldefy, l'un des deux vice-présidents de Sauvegarde.

Rien ne devrait être décidé au cours de l'été. « Le compte rendu de l'expertise prévu pour la mi-juillet pourrait prendre du retard. le secrétaire général de la préfecture de Région nous a assuré que rien ne serait décidé avant d'avoir tous les éléments. » Un aval préfectoral en pleine période estivale, sur un site touristique qui draine plusieurs milliers de personnes serait, dans tous les cas, plutôt malvenu. C'est d'ailleurs sur ce terrain-là que Sauvegarde entend poursuivre son action.

« La première manifestation était plus tournée vers les risques sanitaires qu'engendrerait un centre d'enfouissement ici, rappelle Philippe du Monteil, président. Aujourd'hui, nous axons plus ce rassemblement sur les dangers que représente ce projet pour la forêt de Brocéliande. C'est l'un des rares sites protégés en Bretagne. »

En septembre prochain, Sauvegarde va organiser un 3e grand rassemblement. « Les arbres ne parlent pas », remarque un membre d'Eau et rivières. C'est pour eux et l'environnement que Sauvegarde entend continuer à donner de la voix. « S'il le faut, nous saisirons le tribunal administratif », assure Pierre Coldefy.
Mikaël PICHARD.


Journal Ouest-France du samedi 11 juin 2005
Edition : Dinan - Rubriques : Ruca

Centre d'enfouissement : le rapport d'activité satisfaisant
Le comité local d'information et de surveillance (CLIS) du centre d'enfouissement des déchets s'est réuni jeudi matin, en présence de Jean-Michel Legendre, sous-préfet, des représentants d'administrations, des exploitants du site, des maires de Ruca et Saint-Pôtan et de la présidente de l'association des riverains.

Le centre d'enfouissement reçoit tous les encombrants
(matelas, sommiers, plastiques, déchets en tous genres) non recyclables dans les déchetteries du département. Plusieurs problèmes sont survenus depuis son ouverture en 2000, notamment des incendies à répétitions. Au cours de la réunion, un bilan complet de l'activité du centre d'enfouissement a été exposé.

Tonnages réceptionnés et enfouis : au cours de l'année 2004, le site a reçu 15 930 tonnes de déchets. Ce tonnage représente une augmentation de 13 % du tonnage annuel autorisé, qui est de 15 000 tonnes. Le suivi et les contrôles effectués sur le site ont été détaillés, ainsi que l'impact sur l'environnement. Les zones réhabilitées ont été ensemencées, un suivi régulier des eaux superficielles et souterraines est effectué. Une campagne d'analyses sur les micro-polluants a été réalisée, ainsi que des analyses du lait pour la recherche de dioxine. Les teneurs sont conformes aux exigences réglementaires. Il n'y a pas eu d'incident majeur hormis quelques émanations constatées en mars 2004. Les déchets ont été confinés avec la terre, tout départ de feu a été évité. Des travaux ont été réalisés (talus sur le casier 2). Au chapitre des travaux prévus en 2005 : l'extension du réseau d'assainissement, la création d'un bassin tampon et la réhabilitation du casier 1. Après les débats, une visite du site était au programme.


Journal Ouest-France du jeudi 12 mai 2005
Edition : Argentan-Flers - Rubriques : Argentan Ville

Les travaux se terminent au centre d'enfouissement de Fel
Le site des déchets s'est agrandi


Hervé Pourailly, président de la SNN, présente les travaux d'extension du centre d'enfouissement à Jacques Prigent (à droite) et à Jean-Kléber Picot (à gauche), respectivement président et vice-président du Sitcom.
Le site d'enfouissement de Fel termine son extension. Les travaux seront définitivement terminés d'ici environ trois semaines, mais les nouvelles infrastructures sont déjà en marche. La SNN, société qui le gère, a proposé une visite au syndicat de traitement des déchets, le Sitcom.

Le centre d'enfouissement de Fel traite environ 70 % des déchets de la région d'Argentan. Arrivé à saturation, ce site a reçu une autorisation d'extension par un arrêté préfectoral du 30 décembre 2004. Les travaux d'agrandissement sont aujourd'hui pratiquement terminés et le centre s'est étendu sur neuf hectares.

Mardi, les délégués du Syndicat de traitement de la région d'Argentan, le Sitcom (1), ont été conviés à une visite des lieux par la SNN (2), société qui gère ce site. « Cette extension va permettre au Sitcom de traiter ses déchets, nous tenons donc à les inviter dès maintenant. L'inauguration officielle devrait avoir lieu en septembre », précise le directeur de la SNN, Hervé Pourailly.

Neuf hectares

Sur le site, la zone saturée est en cours de réaménagement. La SNN a planté des arbres sur les lieux. La nouvelle zone de traitement s'étend sur neuf hectares, avec une autorisation de stockage sur six hectares. Les travaux seront définitivement terminés dans trois semaines, mais cette nouvelle partie du centre a déjà commencé son activité.

Techniquement, la SNN va disposer autour des déchets des membranes complétées par des couches d'un mètre d'argile. Sept alvéoles vont ainsi être disposées, ainsi que des bassins de rétention des eaux fluviales et des eaux qui ont transité dans les massifs de déchets.

« Tous les contrôles nécessaires sont faits, assure Frédéric Clet, responsable d'exploitation de la SNN. Nous recouvrirons quotidiennement les déchets et veillerons aux odeurs en utilisant s'il le faut des produits adaptés. »

Peu emballé au départ par cet agrandissement, le président du syndicat, Jacques Prigent rappelle qu'il « n'y avait pas d'autre solution dans l'Orne. La SNN a été la seule à répondre dans le cadre du marché public et nous lui faisons confiance. Il est encore trop tôt pour juger ce site mais le problème des déchets reste à régler car ce sont des tonnes de détritus qui vont rester sous terre, peut-être pour des siècles ».

Concernant les riverains, qui ont monté une association pour veiller sur le site, Jacque Prigent remarque que « l'emplacement de ce centre ne pourra pas être changé. Et il se situe a seulement deux cents mètres des premières habitations ». Distance qui, selon la SNN, a été jugée raisonnable par des techniciens d'Etat.

(1) Sitcom : Syndicat intercommunal de traitement et collecte des ordures ménagères.
(2) SNN : Société normande de nettoiement.
Clément PERROUAULT.


Journal Ouest-France du mercredi 29 juin 2005
Edition : Sud Manche - Rubriques : Isigny-le-Buat


Centre d'enfouissement : les riverains lassés

La Clis (Commission locale d'information et de surveillance du centre d'enfouissement d'Isigny- le-Buat) s'est réunie le 22 juin à la sous-préfecture. Alfred Thébault et Jean Gontier, deux riverains membres de la Clis ont regretté l'absence de la DDA (Agriculture), de la Drire (ministère de l'Industrie), de la Diren (Environnement), et d'Alain Derolez pourtant intéressé par le sujet. « L'administration représentée uniquement par M. Dufils (Ddass) ne peut que constater avec nous le défaut de signalisation, le dépassement de tonnage. Il y avait une autorisation de 50 000 t, portée à 60 000 en octobre 2004, et finalement 70 000 t ont été traitées soit un dépassement de 35 %. » Ils poursuivent : « Le manque d'analyses de gaz et le non recouvrement des ordures qui explique les envols intempestifs et les dégâts dus aux milliers de goélands. »

Les deux membres riverains déplorent que M. Dufils n'ait pas donné de vraies réponses aux points importants. Qu'une seule analyse des gaz ait été effectuée en 2004, le 26 juillet. « Le rôle de la Clis, c'est d'informer et d'assurer une surveillance. Cette dernière rencontre est tout aussi inquiétante que les précédentes. Depuis 1998 c'est le même constat : les autorités départementales se révèlent impuissantes à faire respecter le règlement établi. »


Journal Ouest-France du mardi 14 juin 2005
Edition : Manche - Rubriques : 24 heures dans la Manche

Isigny-le-Buat : 200 personnes disent « non » à un second centre d'enfouissement des ordures
Plus que symboliquement, les riverains du futur second centre d'enfouissement des ordures ont dit « non » samedi après-midi à Isigny-le-Buat.

Des enfants, des adultes, des mamies brandissant des pancartes « Notre santé est en péril », « Isigny village sale », « Moi, j'aime la nature »...

Environ 200 personnes ont défilé dans le bourg d'Isigny-le-Buat samedi après-midi pour protester contre l'implantation d'un second centre de stockage des ordures ménagères dans leur commune. La Société normande de nettoiement (SNN) doit déposer fin juin une demande d'extension de son site actuel, ce que refusent les riverains regroupés au sein de l'Aspib (Association pour la sauvegarde du pays d'Isigny-le-Buat).


Journal Ouest-France du mercredi 16 février 2005
Edition : Vendee Ouest Littorale - Rubriques : Talmont-Saint-Hilaire

Visite des élus au centre d'enfouissement de la Guénessière

Le centre d'enfouissement technique de la Guénessière est ouvert depuis dix ans.
Tous les ans, les élus et le personnel communal sont invités par le maire a visiter les chantiers en cours dans la commune. Cette année, ils sont allés au centre d'enfouissement technique (CET) de la Guénessière, pour faire le point du traitement des déchets dans le Talmondais. Trivalis et l'entreprise gestionnaire du site ont exposé le fonctionnement des installations et les améliorations envisagées. La déchetterie est un centre de collecte pour absorber les déchets verts, les déchets dits encombrants et les déchets spéciaux que les habitants viennent eux-mêmes apporter. Cartons, verre, ferraille, déchets verts sont mis dans différentes bennes avant d'être recyclés. Il reste encore des efforts à faire et le centre de tri doit s'équiper pour le bois, les piles et autres déchets qui doivent être séparés des déchets non recyclables. Les déchets provenant de la collecte des ordures ménagères de la communauté de communes du Talmondais et des autres déchetteries (Jard et Le Bernard) y sont également déposés. Les élus ont pu constater qu'il y avait encore trop de déchets non triés avant la collecte individuelle.

Le CET de la Guénessière a été mis en service en 1994, il reçoit aujourd'hui les déchets non valorisables des déchetteries et les ordures ménagères collectées soit 10 000 tonnes/an. D'une surface de dix hectares, il est subdivisé en cinq casiers, dont quatre sont comblés et parvenus au terme de l'exploitation. « Le CET sera rapidement saturé, remarque Pierre Berthomé. On pourrait déjà prolonger la vie des casiers en améliorant le tri et peut être en augmentant le volume des déchets stockés. » Les casiers sont construits avec étanchéité du sous-sol et drainés pour récupérer les lixiviats (liquide provenant de la décomposition des déchets ménagers). Des travaux de réhabilitation ont été entrepris en juin 2004, suite à des débordements de lixiviats. L'étanchéité des casiers arrivés au terme de leur exploitation a été renforcée par une géomembrane et de la terre végétale, des fossés en périphérie permettent la collecte des eaux de ruissellement. « Le traitement des lixiviats par lagunage n'est pas efficace, explique Didier Thiétry, le directeur de Trivalis. Nous avons dû en transporter vers la station de Givrand, dans des camions citerne. Ce qui pose des problèmes de circulation et de coût. Une étude est en cours pour créer une station de traitement sur le site même. »


Journal Ouest-France du samedi 25 juin 2005
Edition : Finistère Sud - Rubriques : Quimperlé Ville


Première mobilisation des Guilligomarchois contre le centre d'enfouissement
Cent manifestants contre les déchets

Muriel Le Gac, présidente du syndicat intercommunal des ordures ménagères à Concarneau (Sicom) a participé à la réunion jeudi soir.

Soirée agitée, jeudi, dans le bourg de Guilligomarc'h. Alors que les responsables du Syndicat intercommunal d'études pour l'élimination des déchets rencontraient le conseil municipal pour une information sur le projet de centre d'enfouissement, cent Guilligomarchois (sur les 580 habitants que compte la commune) ont manifesté devant la mairie.

Il s'agissait d'une simple information aux élus. La rencontre entre les représentants du syndicat intercommunal d'études pour l'élimination des déchets (Symeed) et la municipalité de Guilligomarc'h a déclenché une manifestation hostile au projet d'implantation d'un centre d'enfouissement de classe 2, sur le territoire de la commune.

Dès 18 h 30, à l'heure où débutait la réunion dans la salle du conseil municipal, quelques Guilligomarchois ont pris place devant la mairie. à 19 h, trois tracteurs attelés à des remorques et deux camionnettes sont rapidement immobilisés au milieu de la rue pour bloquer toute entrée ou sortie de véhicules autour de la mairie. Devant l'église, des panneaux et des banderoles de bâches sont plantés, certains les brandissent : « Décharge, ni ici, ni ailleurs », « Pensez autrement, pensez à l'avenir », « Dioxine = mort » ou encore « Pour que le mal triomphe, il suffit que l'honnête homme ne fasse rien », peut-on lire sur les calicots de carton. A 20 h 30, les manifestants sont une centaine à attendre de pied ferme une explication et des réponses à leurs craintes.

A Scaër et Querrien aussi
A l'étage de la mairie, l'ambiance est plus calme même si certains élus sont franchement agacés d'avoir tout découvert dans la presse. D'ailleurs, on ne leur cache pas que la réunion de jeudi soir n'aurait pas eu lieu maintenant si l'information n'avait pas été rendue publique.

Sur le fond, rien de très nouveau n'a été révélé. Il s'agissait davantage d'une mise au point, document à l'appui. « En 1992, 272 secteurs potentiels correspondaient à l'accueil d'un tel site. Puis 55 ont été sélectionnés. En décembre dernier, le Symeed a pris une option sur 11 sites du Finistère. Il y en aura peut-être besoin dans les décennies à venir », explique Yvon Abiven, président du Symeed et maire de Saint-Thégonnec, commune figurant parmi les onze sites. D'ailleurs, quand la carte du Finistère est présentée, on découvre que le pays de Quimperlé n'est pas concerné que par le seul site de Guilligomarc'h. Scaër et Querrien sont susceptibles d'accueillir le centre d'enfouissement. « Cette carte a été confirmée par le conseil général au cours de la session budgétaire du mois de mars. Dès lors, nous avons passé une convention avec la Sbafer qui nous informe des opportunités qui se libèrent sur chaque commune. »

Pas de mâchefers
Du côté des manifestants, il y a des craintes très concrètes. Dans un tract distribué par le collectif des riverains du projet de décharge départementale (les statuts de cette association n'ont pas encore été déposés), les mâchefers sont au premier rang. Jeudi soir, la réponse a été nette : « Il n'y aura pas de mâchefers à Guilligomarc'h. » Autre revendication du tract : la mise en décharge doit être gérée au niveau local et non pas à raison d'un ou deux sites poubelles pour tout un département. Sur ce point, Yvon Abiven est aussi très clair : « Deux sites dans le Finistère, ce son les besoins actuels du Département. Installer un site par canton ? Les investissements nécessaires sont tellement coûteux que c'est impossible. »

A l'issue de la réunion et après être sorti sous les huées, Yvon Abiven s'est laissé convaincre d'apporter quelques explications aux manifestants. Une tentative qui a tourné court. Les occasions de rendez-vous ne manqueront pas puisque les études ne seront pas achevées avant quatre ans. Mais dès mardi prochain, le 28 juin, à 20 h, une réunion publique est organisée par le collectif des riverains à la mairie de Guilligomarc'h.
Pascal SIMON.


Journal Ouest-France du mardi 22 février 2005
Edition : Cholet - Rubriques : Cholet Ville

L'Association de sauvegarde de l'environnement relancée
Bourgneuf : la décharge en question

Les riverains du centre d'enfouissement technique de Bourgneuf en Mauges relancent leur association de sauvegarde de l'environnement créée en 1990. Ils se posent des questions sur l'avenir du site.

Créée en 1990, l'Association de sauvegarde de l'environnement et de réflexion sur le devenir écologique de notre région (Aserder) rassemble des riverains du centre d'enfouissement technique de Bourgneuf-en-Mauges. La réflexion lancée par le Syndicat mixte d'études pour la valorisation et l'élimination des déchets (Smeved) incite les membres de l'association, présidée par Thierry Frouin, à une nouvelle mobilisation.

Dans une lettre adressée aux élus, ils demandent de revoir l'adhésion du Syndicat mixte pour le traitement des ordures ménagères (Sirdomdi) au Smeved. Et souhaitent être associés « dès maintenant » à une « réelle et constructive réflexion pour une meilleure gestion des déchets ».

Ils constatent que Bourgneuf-en-Mauges « récupère, depuis 15 ans, l'ensemble des ordures ménagères des 50 communes du Sirdomdi avec les conséquences environnementales que cela implique ». Au rythme actuel (9 000 t/an), ils pensent que le centre d'enfouissement technique sera plein en 2016. Ils demandent que chaque commune se porte « responsable du traitement des ordures ménagères sur son territoire ».

Ils déplorent des nuisances : « Les odeurs qu'on nous avait promis inexistantes sont bien là depuis l'implantation de l'usine de compostage ». Et s'interrogent : « Pourquoi le syndicat n'a-t-il pas proposé d'investissements pour enrayer ce dysfonctionnement, sachant que techniquement des solutions semblent possibles ? ». Ils regrettent aussi que des analyses d'effluents soient tardives, insuffisantes ou inexistantes.


Journal Ouest-France du mardi 19 avril 2005
Edition : Bayeux Caen - Rubriques : Vienne-en-Bessin

Les riverains de la SEA réclament de vraies solutions anti-odeurs
Les riverains réclament une solution pour lutter contre les nuisances olfactives.
A l'initiative du sous-préfet de Bayeux, Jean-Marc Duché, une réunion publique a eu lieu vendredi à la salle des fêtes. Elle a mis face à face les riverains du centre d'enfouissement de la SEA (Services environnement action) et les dirigeants du site, ainsi que les services de l'état. Arbitre des débats, le sous-préfet a demandé que des solutions anti-odeur efficaces soient trouvées.

Pour la première fois depuis leur mise en service au centre d'enfouissement d'Esquay-sur-Seulles, ses dirigeants ont admis que les molécules « mangeuses » d'odeurs n'ont pas toute l'efficacité promise. « Les odeurs sont le seul problème qui subsiste, nous travaillons pour trouver des solutions. Mais c'est un problème récurrent sur tous les sites comme le nôtre. » Face à une soixantaine de riverains d'Esquay-sur-Seulles et de Vienne-en-Bessin, certains particulièrement remontés, Dominique Rousseau, directeur du site, et des membres de son équipe, ont été invités par le sous-préfet Jean-Marc Duché, à jouer la transparence. « On nous a toujours assuré que plus le front d'enfouissement reculerait, moins on sentirait », a déclaré Rémy Françoise, maire de Vienne-en-Bessin, et ancien président de l'association de défense des riverains. « Mais notre inquiétude est grande, car les nuisances olfactives sont toujours là, et donc elles viennent de toujours plus loin. », a-t-il ajouté. L'un des riverains explose : « ça sent non seulement les poubelles, mais en plus le produit neutralisateur. »

Dominique Rousseau a alors assuré qu'il avait fait appel pour ces molécules anti-odeurs, à une entreprise américaine, a priori l'une des meilleures dans la spécialité. Son collaborateur a convenu cependant que les odeurs avaient deux origines possibles : « Le front des déchets, et les balles en cours de stockage. » La question fuse alors de la salle : « Mais est-ce que tous les déchets sont vraiment mis en balle ? » Dominique Rousseau explique : « Non, parce qu'il y a des limites techniques à la mise en balle, ne serait-ce que pour les déchets tels que des pièces de carcasses automobiles, qu'il n'est matériellement pas possible de mettre en balle. » Le directeur a profité de l'occasion pour rappeler que le centre d'enfouissement recevait les déchets collectés par les syndicats, et n'était donc pas un centre de tri. Une situation qui incite les riverains à demander « une exonération pour les habitants des communes d'Esquay-sur-Seulles et de Vienne-en-Bessin, de la redevance du Seroc », estimant qu'ils subissaient des nuisances pour le compte de tout le Bessin.

L'origine des déchets a du coup été soulevée. « Que sont ces camions immatriculés ailleurs que dans le Calvados que l'on voit à 6 h du matin ? » « Ils appartiennent aux sociétés de collecte avec qui nous travaillons, mais dont les sièges sont ailleurs que dans le Calvados. » Dominique Rousseau le réaffirme : « Nous respectons nos autorisations préfectorales, nous ne recevons que les déchets du Calvados. »

Les riverains ont également évoqué le trafic des camions qui passent dans le milieu du bourg d'Esquay (environ 20 % des 1 100 véhicules par jour comptabilisés par la Direction départementale de l'équipement). « On leur a fait la route des Sables, et ils ne l'empruntent pas », affirme un habitant. Le sous-préfet étudiera la question avec les gendarmes, la DDE et les élus. Le représentant de l'ètat a d'ailleurs quitté la salle des fêtes avec plusieurs engagements : trois nouveaux riverains participeront à la prochaine Clis (commission locale d'information et de surveillance) ; des formulaires simplifiés seront distribués lors des consultations de riverains, « à condition qu'ils jouent le jeu en renvoyant au moins 50 % de réponse ». Enfin, Jean-Marc Duché a sérieusement invité les dirigeants de la SEA, comme les services de l'état à trouver des solutions techniques pour tenter de résoudre les nuisances olfactives.
Nathalie LECORNU-BAERT.


Journal Ouest-France du jeudi 17 février 2005
Edition : Loire Atlantique - Rubriques : 24 heures en Loire-Atlantique

Centres d'enfouissement techniques : l'avis de Nature Avenir
L'association de défense de l'environnement Nature Avenir est d'accord avec le syndicat mixte Nord Atlantique pour penser que « les centres d'enfouissement techniques semblent être aujourd'hui la moins mauvaise réponse pour le stockage des déchets sur le territoire où ils sont produits... » Avec une condition : « Qu'ils soient implantés sur des zones non sensibles... »

Associée à la consultation pour la recherche d'un second site d'enfouissement, Nature-Avenir a « interpellé les responsables du syndicat mixte nord atlantique, sur le problème du faible taux de recyclage des déchets collectés. Sans pour l'instant avoir de réponses claires. Nous sommes d'accord pour l'ouverture d'un nouveau site, à la seule condition qu'en parallèle, un véritable plan de réduction et de tri des déchets soit proposé à la population... » Nature-Avenir regrette que le syndicat mixte « ait raté l'occasion d'ouvrir un vrai débat sur notre responsabilité dans la production de nos déchets et sur la manière d'améliorer le recyclage... »

Constatant que des communes n'ont pas joué le jeu en proposant des parcelles inadaptées, l'association suggère que « les communes retenues soient mieux rétribuées pour l'accueil de ces équipements collectifs et que celles qui refusent soient davantage mises à contribution... »


Journal Ouest-France du lundi 18 octobre 2004
Edition : Redon - Rubriques : La Dominelais

Centre d'enfouissement : l'enquête publique clôturée vendredi
Jusqu'aux dernières minutes précédant la clôture de l'enquête, des opposants au centre d'enfouissement ont fait connaître leur opinion sur les registres et la pétition.
Vendredi soir, Mme Faysse, commissaire enquêteur, a officiellement clôturé l'enquête publique, ouverte depuis le 6 septembre, sur le centre d'enfouissement des déchets.

L'enquête publique sur le projet du centre d'enfouissement aura duré six semaines pendant lesquelles chacun a pu faire entendre son point de vue sur les registres mis à disposition. « Ce sont au total 2 928 signatures recueillies pour la pétition, 240 interventions sur le registre de l'enquête auxquelles il faut ajouter une cinquantaine de courriers adressés ainsi que 11 interventions au Grand-Fougeray », a présenté Mme Faysse à la cinquantaine de personnes présentes pour cette clôture.

Des observations ont également été notifiées dans le registre aux servitudes. « La mobilisation de la population est importante puisque, si l'on considère les 465 foyers que compte la commune, cela représente une participation de plus de 50 % des personnes ». De plus, nombreux sont ceux qui ont profité de la présence des commissaires enquêteurs durant ces six semaines pour poser des questions et s'informer : « Cela prouve la mobilisation de l'ensemble des Dominelaisiens ». Ce qui importera dans les registres sera la pertinence des interventions et la qualité des argumentations. « Le maître d'ouvrage (Tree) recevra tous ces documents sous 10 jours, et fera un mémoire en réponse dans un délai de 15 jours minimum, qui pourra s'étendre un peu en raison de la complexité du dossier ».

Mme Faysse va demander la désignation d'un expert hydrologue par le tribunal administratif. L'hydrologue rencontrera certainement les deux parties, le maître d'ouvrage et les opposants. Le résultat de l'expertise sera ensuite remis à Mme Faysse, et annexé au rapport d'enquête. Une commission Comité départemental de l'hygiène aura sans doute lieu en février 2005, puis la préfète rendra son avis à son tour. En attendant, le conseil municipal votera pour exprimer lui aussi, son avis le lundi 25 octobre.


Journal Ouest-France du vendredi 8 octobre 2004
Edition : Argentan-Flers - Rubriques : Vie en ville

Centre d'enfouissement de Fel : tas d'ordures de « 12 m de haut » selon Pierre Billaux
Dans notre édition de mercredi, un dossier était consacré au devenir des ordures ménagères. Pierre Billaux, habitant de Chambois, critiquait l'extension, à Fel, du centre d'enfouissement de la Société normande de nettoiement (SNN). Une erreur s'est glissée dans la reproduction de ses propos. Selon lui, « ce sont des tas d'ordures de douze mètres qui vont arriver à la porte des bourgs de Fel et Chambois ».


Journal Ouest-France du jeudi 28 octobre 2004
Edition : Brest - Rubriques : Plougastel-Daoulas

Centre d'enfouissement de Kervern : avis défavorable de la Diren
Le comité défendant le quartier de Saint-Jean, contre le centre d'enfouissement se réunissait vendredi dernier, afin de faire le point.
Le collectif qui défend le secteur de Saint-Jean contre le projet de centre d'enfouissement se réunissait vendredi dernier à l'Astérie, afin de faire le point sur cet épineux dossier, pour lequel la Diren (Direction régionale de l'environnement) a émis un avis défavorable (Ouest-France du 18 octobre).

Depuis l'annonce au public, de créer dans le secteur de Saint-Jean, un centre d'enfouissement technique de classe 3, les habitants du quartier n'ont eu de cesse de défendre leur environnement. Ils ne cachaient pas leur joie, vendredi dernier, devant l'avis défavorable émis par la Diren. « Nous venons d'avoir connaissance de l'avis défavorable des experts de la Diren, qui vont bien plus loin que les arguments émis par notre collectif. » Ils énumèrent les motifs de cet avis : un point noir dans le paysage pendant 15 ans, le bruit dû aux mouvements des camions et des engins de terrassement, la création d'un remblai sur une terre agricole plutôt que le comblement d'anciennes carrières, la déformation définitive du relief, la modification ou la destruction d'un chemin creux juridiquement impossible (classé au PLU), une initiative privée ne tenant pas compte des réflexions globales aux niveaux départemental et régional...

« Au vu de ces informations, nous souhaitons vivement que le maire se rallie à l'avis des experts représentant l'état plutôt que de donner son accord à une initiative privée. Le collectif sera attentif aux suites données à ce dossier ainsi qu'à tout ce qui concerne l'environnement dans le quartier de Saint-Jean, il restera vigilant. »


Journal Ouest-France du jeudi 14 octobre 2004
Edition : St Nazaire La Baule - Rubriques : Donges

Plus de 1 350 signatures recueillies contre le centre d'enfouissement
Une pétition a permis de recueillir à ce jour 1 350 signatures recueillies contre le centre d'enfouissement à Donges.

Une équipe de plus de 10 personnes s'est mobilisée pendant plusieurs semaines pour distribuer une pétition hostile au projet de centre d'enfouissement à Donges. Pour Alexandre Gravelle, « la population dongeoise est derrière nous, et de toutes tendances politiques, même ceux qui travaillent sur Donges se sentent concernés. J'ai été très étonné d'être la cible de M. Evin (N.D.L.R. : député), car c'est loin d'être une action personnelle. Je lui ai répondu, mais je ne passerai pas par la presse. Je tiens à faire trois remarques : la pétition était adressée aux habitants et non à un parti politique. Pourquoi mettre en doute notre sens de la responsabilité ? A notre connaissance, lors de la manifestation des habitants de Cuneix, M. Evin et ses amis n'ont émis aucunes remarques. Les inquiétudes des Dongeois auraient-elles moins de valeur ? De plus, dans le plan départemental d'élimination des déchets, Nantes a choisi l'incinération. Pourquoi la Carene ne suit pas ce plan ? ».

Quand aux deux sites choisis sur Donges, ils suscitent les plus vives inquiétudes. Sur Donges ouest, ce n'est pas très éloigné du bourg et sous les vents dominants ; et pour Donges est, cela empêcherait le développement portuaire.

Le groupe contre le centre d'enfouissement appelle donc les Dongeois à se mobiliser et à manifester (dans le plus grand calme), le 19 octobre à 18 h 30, devant l'hôtel de ville de Saint-Nazaire, leur refus du centre d'enfouissement sur leur commune.


Journal Ouest-France du jeudi 2 juin 2005
Edition : Quimper - Rubriques : Pont-l'Abbé Ville

Le feu a repris hier mercredi au centre d'enfouissement de Tréméoc
Ernest Ronarc'h maire de Tréméoc et Joël Piété président de la communauté de communes souhaitaient que la pluie tombe au moins pendant 24 heures pour être complètement rassurés.

Maîtrisé dimanche après avoir mobilisé une quarantaine de pompiers pendant 24 heures le feu a recommencé hier mercredi au centre d'enfouissement technique d'ordures du Yeun à Tréméoc. La reprise a été constatée au cours d'un contrôle de routine effectué vers 9 h et nécessité aussitôt l'intervention d'une dizaine de sapeurs-pompiers venus des casernes de Pont-l'Abbé, Plonéour-Lanvern et Quimper. Les moyens appropriés rapidement mis en oeuvre avec ceux plus spécifiques d'une entreprise de travaux publics de Combrit ont permis de circonscrire le sinistre vers 11 heures. Pour parer à toute alternative les pompiers ont néanmoins maintenu sur place un certain type d'équipements d'intervention.


Journal Ouest-France du mercredi 17 août 2005
Edition : Sud Manche - Rubriques : Avranches Ville

L'arrêté autorisant la mise en activité du centre d'enfouissement est annulé
La décharge qui n'aurait pas dû exister !

Les membres de l'Association de sauvegarde du pays d'Isigny-le-Buat (Aspib) ont bloqué des camions d'ordures ménagères hier au bourg du Buat.
La cour d'appel de Nantes a donné raison à l'association de sauvegarde du pays d'Isigny-le-Buat, six ans après sa requête. à cette occasion, l'association a une nouvelle fois manifesté son refus de toute extension du Centre d'enfouissement technique (CET) : hier, quatre-vingts de ses membres ont bloqué les camions d'ordures dans le bourg du Buat.

L'Association de sauvegarde du pays d'Isigny-le-Buat (Aspib) n'en démord pas. Opposée à l'extension du CET, elle a manifesté hier dans le bourg du Buat, bloquant toute la journée les camions pleins d'ordures ménagères qui se rendaient à la décharge. Au total, six poids lourds ont été immobilisés.

Ce n'est pas la première opération de ce genre organisée par l'association. Mais cette fois-ci, c'est une décision de la Cour administrative d'appel de Nantes qui l'a faite monter aux créneaux. La requête déposée par l'Aspib devant cette Cour d'appel, après un rejet du tribunal administratif de Caen, date de 1999. Mais la décision n'est tombée que le 24 mai dernier. « On ne l'attendait plus », confie Michel Lejuez, président de l'Aspib. Engorgement de la justice oblige, l'arrêt a été communiqué à l'Aspib début août.

La Cour reconnaît le bien-fondé de la requête de l'Aspib, et exige l'annulation de l'arrêté préfectoral du 29 septembre 1997 autorisant la mise en activité du CET. Motif : irrégularité de permis de construire. L'exploitant n'avait pas transmis toutes les pièces nécessaires à l'instruction du permis de construire au moment où l'arrêté préfectoral a été rendu. En d'autres termes, la décharge n'aurait pas dû être construite. Pour les membres de l'Aspib, qui militent pour que soit rangé aux oubliettes le projet d'extension du CET, la victoire est de taille. Prudent, Michel Lejuez prédit en tout cas que « la nouvelle ne devrait pas faciliter l'extension. »

Pour le président de l'association, la manifestation d'hier s'adressait surtout aux autorités : « Nous demandons à M. le Préfet la mise en oeuvre de tous les moyens visant à l'exécution de cet arrêt. »

« Le CET fonctionne en toute légalité »
Mais à la préfecture, le son de cloche est différent. « Cette décision judiciaire n'a pas d'incidence sur le fonctionnement du CET, explique Marc Meunier, secrétaire général de la préfecture de la Manche. L'autorisation préfectorale de construction du CET avait déjà été abrogée et remplacée par un autre arrêté, en 2001. » Ce deuxième arrêté a, lui aussi, été contesté par l'Aspib, mais le tribunal administratif de Caen lui a donné tort en 2003. « Pour nous, le CET fonctionne en toute légalité », martèle Marc Meunier, qui assure l'intérim du préfet. Le motif invoqué par la cour d'appel de Nantes n'est pas de nature à remettre en cause le dépôt d'une demande d'extension. » En dehors du vieux permis de construire, c'est donc bien le projet d'extension du centre d'enfouissement qui reste au coeur du débat.


Journal Ouest-France du lundi 18 octobre 2004
Edition : Brest - Rubriques : Plougastel-Daoulas

Centre d'enfouissement à Kervern : avis défavorable
Lors du dernier conseil municipal du 7 octobre, Roger Potin, élu de l'opposition, posait une question au maire : la DIREN (Direction régionale de l'environnement) a-t-elle donné son avis sur le centre d'enfouissement technique de Kervern ? Cet avis est arrivé le 11 de ce mois : « défavorable » ont dit les services de l'Etat.

Les enjeux soulevés par ce dossier ont non seulement mobilisé les gens du secteur de Saint-Jean mais aussi interpellé les services de la CUB. Ces derniers ont fait appel aux experts de l'état. « Ceux-ci ont repris les arguments de l'opposition et de l'association locale, Saint Jean environnement », explique Roger Potin qui en cite les principaux : « Un risque de glissement ; un impact important sur le paysage ; une déformation définitive des courbes du terrain et des troubles du voisinage. Enfin, l'accès au site entraînerait la destruction d'un chemin creux particulièrement bien conservé. » En conclusion, les experts estiment que « ce dossier ne présente aucune implantation alternative ». Ils auraient préféré que l'on propose d'autres sites plutôt que « la création d'un remblai ex-nihilo sur une parcelle agricole ».

Cet avis défavorable satisfait pleinement le groupe d'opposition comme le fait savoir Roger Potin. « La mobilisation et l'implication des habitants du secteur auront été déterminantes. C'est un nouveau revers pour l'équipe municipale (...) Ce dossier doit maintenant être retiré. »


Journal Ouest-France du jeudi 13 janvier 2005
Edition : Nantes vignobles - Rubriques : Saint-Michel-Chef-Chef

Un sursis pour les ordures de la communauté de communes de Pornic
L'Aiguillon prolongé de quatre ans.

24 000 tonnes d'ordures ménagères sont déposées chaque année à L'Aiguillon. Le tri à la source devrait progressivement réduire les volumes.
En attendant la construction d'un nouveau centre de traitement des déchets à Arthon-en-Retz, le centre d'enfouissement de l'Aiguillon, à Saint-Michel-Chef-Chef, continuera à recevoir les ordures de la communauté de communes jusqu'en 2009. Au grand dam des riverains.

L'arrêté préfectoral est tombé avant les fêtes de fin d'année. Il a été accueilli avec soulagement par les responsables de la communauté de communes de Pornic, avec consternation par les riverains du site de l'Aiguillon, à Saint-Michel-Chef-Chef. Le centre d'enfouissement des ordures va continuer à fonctionner jusqu'au 31 janvier 2009. « Nous espérions en terminer en 2007 ; 2009, cela nous semble long », soupire Monique Merlet, dont la maison est située à 300 mètres de l'amoncellement de détritus.

Les riverains ne supportent plus les mauvaises odeurs et ils l'ont fait savoir. En fin d'année, une pétition de 108 signatures a été adressée au préfet. Le 13 décembre, une délégation d'une trentaine de personnes s'est invitée au conseil communautaire qui se tenait à Saint-Michel-Chef-Chef. Le maire et président de la commission des ordures ménagères au sein de la communauté, Patrick Girard, a pris acte de leurs doléances en fin de conseil.

Les ordures peu à peu recouvertes
Le site d'enfouissement technique de l'Aiguillon, sur la route de Saint-Père-en-Retz, devait théoriquement fermer au 31 décembre 2004. Mais que faire des 14 000 tonnes d'ordures annuelles de la communauté (1) ? Un nouveau centre de traitement doit voir le jour à Arthon-en-Retz. Or, les élus n'ont pas encore choisi l'outil qui y sera installé. Ils hésitent entre un procédé d'élimination classique ou novateur. Dans le meilleur des cas, le centre n'ouvrira pas avant 2008. D'où la nécessité de trouver une solution transitoire.

« Pour obtenir la prolongation de l'Aiguillon, nous avons pris toutes les précautions, affirme Patrick Girard. Nous avons réalisé des études paysagères et des études techniques afin de savoir si les digues supporteront le surplus de déchets. Le conseil départemental d'hygiène a donné son aval en novembre. »

L'arrêté impose un calendrier strict de couverture des ordures. Au 1er septembre, un tiers de la décharge devra être recouvert de terre végétale. Au 31 décembre 2007, les deux tiers du site seront théoriquement sous cloche. Et s'ils ne l'étaient pas ? « Cet arrêté n'est pas négociable, je me battrai pour qu'il soit scrupuleusement respecté », promet Patrick Girard.

L'élu souhaite renouer le dialogue avec les riverains. « Je veux leur expliquer le contenu de l'arrêté. Je pense que la couverture progressive du site réduira les mauvaises odeurs. » Il a demandé au préfet la création d'une commission locale d'information et de suivi (Clis) associant les plus proches riverains. Ceux-ci demandent des garanties quant à la date de fermeture définitive du site.

(1) Il faut y ajouter les 8 000 tonnes d'ordures annuelles de la communauté de communes du Sud Estuaire qui utilise aussi cette décharge.
Pascal CHAROY


Journal Ouest-France du dimanche 29 mai 2005
Edition : Finistere - Rubriques : Faits divers

3000 m3 de déchets en feu
Aidés de plusieurs pelleteuses, 37 pompiers sont intervenus pour venir à bout de l'incendie.
Nouvel incendie au centre d'enfouissement technique de Tréméoc.

Un mur de feu de 100 mètres de long et haut de 6 mètres : c'est ce qu'a découvert hier le maire de Tréméoc en arrivant au centre d'enfouissement technique où sont stockés les déchets de la communauté de communes du Pays bigouden sud, écartés du compostage à l'usine de Lézinadou.

Ernest Ronarc'h a été le premier sur les lieux du sinistre : « A 15 h 40, le front était déjà complètement embrasé », témoigne-t-il. Dans ce casier, les déchets, compactés en balles, sont majoritairement composés de matières plastiques.

L'incendie, dont on ignore le point de départ et l'origine, a atteint la totalité du volume stocké en plein air, à savoir environ 3 000 m3. Pour venir à bout de ce brasier nauséabond, une entreprise privée est intervenue pour étaler les déchets à l'aide de pelleteuses. Puis, les 37 pompiers de Quimper, Plomeur et Pont-l'Abbé se sont chargés de les éteindre.

A 19 h, un tiers du volume était maîtrisé. Le travail devait se prolonger tard dans la soirée avant la mise en place d'une veille nocturne.

C'est le quatrième incendie que connaît ce centre depuis sa création en 1996. Les deux premiers ont été éteints rapidement, mais le troisième (septembre 2003), avait nécessité la présence des pompiers pendant trois jours. L'enquête n'avait pas donné de résultat. « On aimerait bien connaître l'origine de ces feux. On va vraisemblablement porter plainte », confiait hier soir Joël Piété, le président de la communauté de communes. Comme le maire, il ne croit guère à une origine accidentelle due à la fermentation des déchets. Un risque que la modernisation de l'usine de Lézinadou devrait balayer. à l'issue des travaux, le centre, qui fait l'objet d'un projet d'extension, n'accueillera plus que des déchets non fermentescibles.


Journal Ouest-France du jeudi 11 novembre 2004
Edition : Brest - Rubriques : Plougastel-Daoulas

Les Verts contre le centre d'enfouissement de Keroumen
Serge Borvon, le porte-parole des Verts pour le secteur Plougastel, Landerneau et Daoulas a tenu à faire part du désaccord de son groupe quant à l'implantation d'un centre d'enfouissement de déchets inertes à Keroumen.

Même s'il reconnaît qu'il faut des lieux pour les déchets industriels, il regrette l'absence de débats au préalable avec les services de l'état, la CUB et les associations de défense de l'environnement. « Aujourd'hui on creuse (des carrières) mais on ne remplit pas. » Il met aussi en doute les déclarations du maire, Dominique Cap, concernant les décharges sauvages. Pour M. Borvon « ce ne sont pas les entreprises qui jettent leurs déchets dans la nature ».

Mais ce qui agace le plus les Verts, c'est que personne n'a suivi la proposition de la CUB, en date du 8 janvier 1990. La communauté urbaine a dressé, à l'époque, un plan d'actions concernant le site de Keroumen pour 1998. Dossier en main, M. Borvon explique que les actions envisagées étaient : d'assurer une meilleure clôture du site ; de mener une enquête historique ; de surveiller cet espace et enfin de modifier la zone pour la classer en espace naturel. Il n'était donc pas question de rouvrir Kéroumen.

Les Verts regrettent que cette proposition n'ait pas été suivie. Aujourd'hui, ils estiment qu'il y a danger. « C'est en zone humide ; on voit les dégâts que cela peut faire dans la rade. »


Edition : Quimper - Rubriques : Pont-l'Abbé Ville
Les pompiers sont venus à bout du brasier hier à 16 h
Feu à Tréméoc : 24 heures de lutte

Les pompiers, qui avaient pour consigne d'éviter toute pollution du ruisseau voisin, ont mis en place un circuit fermé en utilisant le ruisseau du Corroac'h et le bassin de lixiviats.
Découvert samedi à 15 h 30, l'incendie au centre d'enfouissement technique de Tréméoc a été maîtrisé à 5 h hier, mais a nécessité la présence des pompiers pendant 24 heures.

24 heures. C'est le temps qu'il aura fallu aux pompiers pour éteindre complètement l'incendie découvert samedi après-midi au centre d'enfouissement technique de Tréméoc. Dans ce centre qui accueille les refus de compostage de l'usine de Lézinadou (7 000 m3 par an), environ 2 000 tonnes de déchets ont été la proie des flammes sur un front de 100 m de long sur 6 m de haut.

Démarrée à 15 h 30, la lutte contre cet immense mur de feu a été menée par 37 pompiers de Quimper, Pont-l'Abbé, Plomeur, Loctudy et Plonéour-Lanvern. Elle ne s'est achevée qu'à 15 h 30 hier, après que les équipes aient fait face à un retour de flammes et à des pannes de matériel liées à l'usage prolongé des pompes. A 5 h du matin, l'incendie était néanmoins maîtrisé et les effectifs des pompiers ont pu être réduits.

Pour la seconde fois en deux ans, la communauté de communes du Pays bigouden sud se retrouve confrontée à un sinistre important dans cette structure, qu'elle envisage d'agrandir. Elle devra à nouveau réparer les dégâts, à savoir remplacer le géotextile qui entoure la fosse et repousser les déchets le long de la paroi. Le président Joël Piété n'a pas caché son intention de porter plainte. Le maire de Tréméoc lui, soupçonne un acte de malveillance.


Journal Ouest-France du lundi 29 août 2005
Edition : Pays de Loire - Rubriques : Pays de Loire en Bref

Centre d'enfouissement en feu : un pompier blessé
Un violent incendie a éclaté, hier matin vers 0 h 40, sur le site de stockage de déchets ménagers de la Société des décharges angevines (Seda), de Champteussé-sur-Baconne. 1 000 m3 de déchets sont partis en fumée. Ce site reçoit également des déchets de classe 1 (résidus d'usines d'incinération, de traitements d'effluents...). Ces derniers n'ont pas été touchés. Mais plus de six heures de travail ont été nécessaires aux pompiers du Lion-d'Angers, de Saint-Martin-du-Bois et de Champigné pour étouffer l'incendie. Au cours de l'intervention, un des pompiers s'est même légèrement blessé en tombant dans un fossé. Il a été transporté au centre hospitalier de Château-Gontier.


Journal Ouest-France du mardi 25 janvier 2005
Edition : Orne - Rubriques : Et aussi

La santé des riverains d'une décharge
Adrien Chemin, habitant à Colonard-Corubert, réagit à l'article paru samedi sur le traitement des déchets dans l'Orne. Dans un courrier, il s'interroge sur les effets des gaz émanant des centres d'enfouissement des déchets sur la santé des riverains et l'incapacité de ceux-ci à être entendus.

« Il faut être à pas moins de 1 000 mètres du lieu de l'exploitation (Ndlr : du Centre technique d'enfouissement), autrement il faut subir, car la présence à proximité rend invendable les maisons.

« Conscient des difficultés rencontrées pour se débarrasser des déchets, je crois que la solution la plus recommandée est la mise en place d'incinérateurs qui éviterait la présence de méthane et autres matières toxiques.

« Protéger l'environnement est un devoir pour éviter les troubles de santé que subissent les personnes obligées de vivre pendant 27 années près d'une décharge, sans qu'aucune réglementation ne soit mise en application. Il faut connaître, pour pouvoir expliquer, les difficultés que rencontrent les riverains d'une décharge quand ils habitent à 300 mètres du lieu où sont enfouies les ordures. »

Si vous aussi vous souhaitez réagir, vous pouvez écrire à Ouest-France, 11 rue Saint-Blaise à Alençon, ou par mail : redaction.alencon@ouest-france.fr


Journal Ouest-France du vendredi 8 octobre 2004
Edition : Vendée Ouest Littorale - Rubriques : Challans Ville

Résultats des sondages sur l'enfouissement à St-Christophe
CET : des « inconvénients mais jouable »

Le comité de pilotage « centre d'enfouissement technique » du bassin s'est réuni mercredi soir pour prendre connaissance des résultats des sondages et carottages sur le site pressenti à Saint-Christophe-du-Ligneron.

Le Comité ligneronnais de défense de l'environnement (CLDE) invité à cette réunion n'a guère été surpris des informations livrées : « En résumé, le site présente des inconvénients mais semble rester jouable pour le comité de pilotage », explique Jean-Pierre Abillard, membre du CLDE et exploitant agricole du secteur. « Sur toute une partie du sous-sol, on ne peut faire d'enfouissement car la roche est trop perméable. Cela représente 6 ou 7 hectares sur 20 », affirme le CLDE. L'association s'inquiète aussi de la présence de puits sur la zone Nord-Est du site étudié. Petit point positif pour eux dans ce nouvel épisode : la quasi-certitude que le CET ne pourra jamais s'étendre vu la constitution du terrain. Il restera à étudier les voies d'accès et le cas des riverains qui habitent non loin. Patrick Favre, maire de Saint-Christophe, et Michel Deriez, président du comité de pilotage (et maire de Bois-de-Céné), n'ont pu être joints hier pour s'exprimer sur ce dossier.
S.R