Chaque année, les anciens ateliers de la CHAUSSADE, à Guérigny, reprennent vie pendant les mois d'été, pour une exposition toujours fort intéressante organisée par l'Association des Amis du Vieux Guérigny qui avait choisi en 2003 la Sidérurgie en NIEVRE.
Elle a lieu dans les locaux des anciennes forges de Guérigny désignées à l'époque sous le nom de "Forges impériales de la Chaussade".
La VOIX des AMOGNES se devait d'attirer l'attention sur cette manifestation, si l'on considère la géométrie variable de notre petit pays qui s'est étendu naguère jusqu'à La Charité et constitue donc le centre de cette activité dont la naissance remonte ici aux débuts de l'âge du Fer (800 à 900 avant J.C), sous l'impulsion des CELTES, brillants forgerons qui ont apporté de l'Est la maîtrise de ce nouveau métal.
C'était hier, trois siècles seulement avant le début de ROME et il faut savoir que ce sont nos forgerons qui ont enseigné plus tard aux Romains l'art de travailler ce nouveau métal qui allait largement supplanter tous les autres.
Dès 1659, Colbert qui était secrétaire du Cardinal de Mazarin, visita le Nivernais en vue de son acquisition.
Il apprécia, à cette occasion, les ressources métallurgiques de la région ainsi que la qualité de ses forêts.
Aussi, lorsqu'en 1661, il devint ministre, il se souvint de cette visite pour alimenter les besoins des arsenaux et la rénovation de notre marine.
Au nom de l'Etat, il décida donc d'affermer de nombreuses forges nivernaises.
Les conditions, il est vrai, étaient particulièrement favorables dans les Amognes, puisque se trouvaient réunis les trois éléments essentiels à cette activité :
- le terrain jurassique décalcifié offrait un excellent minerai à fleur de terre,
- les vastes forêts fournissaient du charbon de bois en abondance,
- l'eau apportée par plusieurs rivières dont la Nièvre et l'IXEURE permettait le traitement du minerai et fournissait de l'énergie pour le fonctionnement des forges.
Les forges "à martinet", majoritairement utilisées à l'époque, utilisaient un dispositif composé d'une roue placée sur une poutre faisant ressort et qui, actionnée par une chute d'eau, mettait en mouvement un lourd marteau frappant sur une enclume, permettant de former le fer chauffé au rouge préalablement.
On trouve encore dans les bois du canton de St BENIN les traces de ces mines antiques (voir notre page sur Saint Benin).
Un jeune exploitant de charbon de bois (Jean-Christophe LEGER s'était d'ailleurs installé à "la Mouille" à St-Benin d'Azy ! (Ndlr)
Cet artisanat millénaire a perduré au fil des siècles en Nivernais avec des fortunes diverses qui l'ont conduit à devenir à une certaine époque une industrie d'importance nationale à laquelle l'exploitation du charbon, trouvé à proximité, a apporté un second souffle.
La méthode ancestrale du "bas-fourneau" qui atteignait facilement les 1200°, permettait de fabriquer de "l'acier sauvage" directement en utilisant un four de brique, recouvert de terre glaise non ferreuse.
Les bâtiments du site industriel du Vieux Guérigny, construits aux XVIIIe et XIXe siècles, inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, ont fait l'objet d'importants travaux de restauration menés par la ville de Guérigny et par l'association "Les Amis du Vieux Guérigny".
Fondée en 1975, cette association se propose de sauver de la ruine des bâtiments industriels chargés d'histoire et présentant un intérêt architectural indéniable, tout en rendant un hommage particulier aux ouvriers du fer et du feu qui ont, pendant près de deux siècles, travaillé en ces lieux au service de la Marine.
Elle a constitué une collection de documents anciens, d'outillages, de spécimens de fabrication pour la Marine et de reproductions photographiques qu'elle présente chaque année lors d'expositions relatives à l'archéologie industrielle sur des thèmes spécifiques.
Cette belle histoire est bien trop riche pour que nous puissions même la résumer ici, mais ceux d'entre vous qui voudraient en savoir plus pourront consulter avec profit quelques articles parus dans les ANNALES du PAYS NIVERNAIS * et bien entendu ne pourront manquer de visiter les expositions sur le sujet qui se tiennent régulièrement à Guérigny.
BIBLIOGRAPHIE : *Annales du Pays Nivernais (l'organe de la CAMOSINE) n° 23 & 24 de 1979 n° 33 & 34 de 1982 Forges et Forgerons du Berry et du Nivernais (Raymond ROBIN) Revue annuelle : "Le marteau-Pilon" publiée depuis 1989.
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