B- (à stabiliser à partir 30 Mars 98)
Résidus de traitement d'effluents, de déchets ou de sols pollués
Résidus d'incinération (mâchefers)
Déchets de peinture (à faible teneur en solvant)
Résidus de la métallurgie (sables de fonderie n'ayant pas subi de coulée, scories et crasses à l’exception de celles relevant de la catégorie A)
Résidus de recyclage d'accumulateurs et de batteries
Résidus d'amiante
Réfractaires et autres minéraux souillés
C- Emballages souillés jusqu'au 30 Mars 95.
Les tests sont décrits par les normes :
- NFX 31210 pour les pulvérulents,
- NFX 31211 et 212 pour les déchets massifs ou générés par un procédé de stabilisation,
Seuils à respecter sur les eaux de lixiviation d'un déchet ultime et stabilisé, étalonnés en : mg/litre ou mg/kg mat. sèche
Constat : Un déchet est par définition un produit dont on cherche à se débarrasser. Après traitement, on obtient un déchet ultime, souvent très toxique, destiné à la décharge de classe 1. Depuis la loi du 1er juillet 2002 : Une des solutions : La vitrification des déchets - Les vitrifiats (voir définition précise plus bas) sont proches par leur composition et leur structure de nombreux autres oxydes industriels (verres, cristal, vitrocéramiques…) ou naturels (basalte, obsidienne…) - Mais ces matériaux peuvent être plus ou moins durables suivant l’environnement dans lequel ils sont utilisés ou stockés. - Il est donc indispensable de vérifier la pérennité du piégeage des éléments toxiques qu’ils contiennent pour envisager une valorisation ou une banalisation. - Pour cela, de nombreux tests existent, et sont en cours de normalisation pour une grande part. - Une méthodologie établie pour l’étude du comportement à long terme de tout déchet stabilisé (norme XP ENV 12920) a été plus spécifiquement adaptée au cas des vitrifiats. Elle est décrite dans la « Procédure d ’Evaluation des Vitrifiats » de l’ADEME. - La vitrification peut être dans certains cas une alternative intéressante en transformant ces déchets en un nouveau matériau. - Des études approfondies en laboratoire montrent que ces matériaux sont stables à long terme et éco-compatibles. On peut même les considérer comme une « matière première secondaire » et les réutiliser... Principe de la vitrification Principe : La vitrification consiste à chauffer les déchets à traiter jusqu’à leur fusion (classiquement, à partir de 1400°C). La fusion à haute température des composants propres du déchet et d ’éventuels ajouts complémentaires conduit à une fixation physico-chimique des polluants dans une matrice vitreuse. Traitement de l’amiante : La dangerosité des fibres d’amiante a rendu le déflocage obligatoire en France depuis 1992. Il appartient maintenant aux propriétaires de déchets issus des chantiers de désamiantage de décider des modes d’élimination les plus propres, sûrs et pérennes. Après réception sur le site, les déchets sont triés et éliminés par catégories. Ils sont introduits par procédé automatique dans le four de vitrification. Le four, chauffé par des Torches à Plasma, est maintenu par un opérateur posté à la température adéquate, selon les caractéristiques physico-chimiques du déchet à traiter. Le procédé de vitrification utilise la technologie de la Torche à Plasma. Cette technologie, initialement développées par AEROSPATIALE (aujourd’hui EADS-LV) pour des applications spatiales et militaires, permet de produire des températures très supérieures aux moyens conventionnels de chauffage. Les températures produites par les Torches à Plasma (1600°C) permettent de fondre les déchets et de détruire totalement les fibres d’amiante. En sortie de four, le vitrifiat produit est stocké sur une aire d’entreposage pour refroidissement avant valorisation. Procédure d'évaluation des vitrifiats Cette procédure (ref. ADEME) met en place un système de tests pour l’évaluation des performances des vitrifiats. A l’issu de chaque test, le résultat obtenu sur le matériau est comparé à une valeur seuil qui permet d’envisager : Les tests préconisés sont pour la plupart en cours de normalisation. Leur réalisation successive permet d’améliorer la connaissance des paramètres intrinsèques du matériau, et d’affiner au plus juste (en conservant toujours un facteur de sécurité) les modèles de comportement à long terme. L’ensemble de la procédure prévoit la mise en œuvre des essais suivants (par ordre chronologique) : La réalisation de l’ensemble de ces tests n’est pas systématique : une “ sortie ” est possible à tout niveau. D’autre part, la notion de « classe de vitrifiat », dont on aura étudié le comportement à long terme, devrait conduire à l allégement de la procédure par le biais d ’une vérification périodique simplifiée. Qui sait faire ? Au moins 2 sociétés françaises ont le savoir faire pour mettre en œuvre ces procédés : INERTAM-COFAL INERTAM est géré par la Compagnie Landaise de Fusion Plasma (COFAL) filiale du groupe EUROPLASMA Z.A. Cantegrit Est 471 route de Cantegrit Est 40 110 MORCENX Tél : 05 58 04 17 49 Fax : 05 58 04 17 50 Email : commercial@inertam.fr PRIME VERRE Pôle de Ressources Industriel Matériaux Et VERRE PAT du Millénaire bâtiment 10 1350 avenue Albert Einstein 34000 - MONTPELLIER Tel : 04-67-65-65-69 Fax : 04-67-20-11-29 Email : info@primeverre.com Le choix du traitement par méthanisation de la part fermentescible est une alternative intéressante à plus d’un titre et moins polluante que l’incinération, actuellement pratiquée dans la Nièvre. Il ne concerne toutefois que 28 % des ordures ménagères, et nécessite en outre un tri préalable efficace. Le reste doit traité à son tour, pourquoi pas par vitrification ! Les déchets organiques correspondent aujourd'hui à 3 catégories : - bio déchets des ménages FFOM (Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères), - déchets verts, - déchets organiques de l'assainissement collectif (boues). La gestion biologique des déchets organiques se fait par : - l'épandage des boues de STEP (Station d'Epuration), - un traitement biologique : compostage ou méthanisation. Le compostage : On distingue 2 types de compostage en fonction de l'habitat des ménages. - Le compostage individuel concerne l'habitat pavillonnaire : distribution d'éco-composteurs pour fabriquer du compost qui pourra être utilisé dans le jardin. - Le compostage collectif : il est basé sur la collecte sélective des bio déchets ainsi que sur l'apport des déchets verts ; il est réalisé à l'aide d'une plate-forme de compostage. - Les déchets concernés : il s'agit de déchets fermentescibles qui comprennent les déchets de cuisine, les déchets verts mais aussi les papiers, les cartons et les textiles naturels souillés. Quelles informations donner au consommateur pour qu'il soit prêt à trier ses déchets ? Il serait judicieux de présenter le tri et la collecte des bio déchets comme un service supplémentaire offert à domicile aux consommateurs et non comme une contrainte. Une sensibilisation habile doit être faite, en insistant sur les conséquences matérielles, environnementales et financières de la mise en place du système de tri et de collecte des bio déchets. Conséquences matérielles : Ces déchets représenteraient un tiers du poids de nos poubelles, ce qui constitue un gisement important à exploiter. Or, pour que les installations mises en place fonctionnent efficacement, cela nécessite un tonnage minimum, d'où la nécessité de motiver la population à effectuer ce type de sélection. Conséquences environnementales : - Le compostage des bio déchets est un mode de traitement respectueux de l'environnement à condition que des précautions sanitaires soient prises : il faut en particulier veiller à l'absence de déchets toxiques dans la Fraction Fermentescible des OM, et de métaux lourds dans les déchets verts. Pour garantir l'innocuité du compost, il faut procéder, en amont, à la collecte des emballages, des DMS (Déchets Ménagers Spéciaux) et des DTQD (Déchets Toxiques en Quantités Dispersées). - Le compost est un amendement organique qui permet de rendre au sol ce qui y a été puisé. Il faut privilégier le compost issu de la collecte sélective et non de la poubelle grise (OM non triées) : le compost sur ordures brutes peut présenter des risques de métaux lourds. Le compost doit être un produit dont la qualité serait : - définie par un cahier des charges rigoureux : composition du compost, absence d'odeurs, - garantie par une norme. Actuellement, la norme AFNOR NF U 41-051 est en cours de révision : elle définit le compost comme une matière fertilisante et support de cultures mais on n'est toujours pas arrivé à fixer des critères précis permettant de mieux apprécier l'efficacité agronomique ainsi que la sécurité sanitaire et environnementale du compost. L'éco-Label-européen (1992) fixe un certain nombre de critères à remplir : origine du produit, aptitude à l'emploi c'est-à-dire à l'amendement des sols sans porter atteinte à l'environnement. Il peut servir de modèle de référence. Le compost destiné à l'épandage doit être adapté à chaque contexte local ; il devra prendre en compte : - La production des déjections animales déjà existante, utilisée comme engrais de ferme ce qui pourra dans certaines régions agricoles limiter les surfaces disponibles pour l'épandage des composts. - Les besoins en matière organique, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, afin d'adapter la production du compost aux caractéristiques des sols et des cultures. L'incinération des bio déchets n'est pas la solution à retenir. Ce sont des déchets à forte teneur en eau (20 à 80 %) d'où baisse du rendement car ils ont un faible pouvoir calorifique. Cette solution est plus coûteuse que le compostage des déchets verts et de la FFOM. Conséquences financières : Le compost doit être une source de revenus dont les recettes permettront de stabiliser sinon de diminuer le coût de l'élimination des déchets. Un compost dont on peut garantir l'efficacité (valeur agronomique), l'innocuité, la qualité et la traçabilité trouvera des débouchés dans l'agriculture, la viticulture et le maraîchage. Les collectivités peuvent également valoriser le compost en l'utilisant pour leurs espaces verts. A Niort, par exemple, le compostage simple revient à 250 F/ tonne et à 450 F /tonne avec méthanisation. L'information du consommateur et les instances de concertation : La collaboration des citoyens est indispensable à la réussite des programmes des collectes sélectives d'où la nécessité de mettre en place, en plus des habituelles campagnes d'information, des commissions consultatives locales des services publics, obligatoires dans les communes de plus de 10 000 habitants. Nous déplorons d'ailleurs que ces commissions ne soient pas davantage développées, et nous engageons des actions afin d'inciter toutes les municipalités concernées à les mettre en place, tant en matière de gestion des déchets, que de gestion de l'eau, ou des transports. C'est au sein de ces instances que pourrait être présenté le rapport annuel sur la qualité et le prix du service public d'élimination des déchets. C'est également là que pourrait être élaboré un cahier des charges, en concertation avec les différents acteurs impliqués. La commission du plan départemental d'élimination des déchets ménagers doit accepter les représentants des associations de consommateurs afin d'établir une concertation la plus large possible entre toutes les personnes concernées. L'information délivrée au consommateur doit reposer sur la transparence et la concertation. La méthanisation : I - Le procédé C'est une technologie performante de dépollution des déchets organiques. De plus elle produit un amendement organique permettant de lutter contre l'appauvrissement des sols et également une énergie renouvelable et locale - le biogaz- dont la valorisation participe efficacement à lutter contre l'accroissement des rejets de gaz à effet de serre.La méthanisation est utilisée depuis plus d'un siècle pour traiter les boues de stations d'épuration puis elle a été appliquée aux déjections d'élevage et aux effluents industriels organiques. En 1980 sont apparus les premiers pilotes industriels capables de traiter des déchets organiques solides tels que les déchets ménagers et assimilés. Ce n'est pas tant la méthanisation des déchets qui souffre d'un manque de crédibilité que la gestion des déchets municipaux. Le compost urbain issu des déchets bruts non triés impose son image négative au monde agricole qui doit faire face à une demande plus forte de qualité et de sécurité. En 2000 on comptait en Europe 50 unités de méthanisation des déchets ménagers et industriels qui traitent 1,2 millions de tonnes par an. L'Allemagne en traite environ le tiers.En premier ordre de grandeur on estime le gisement de déchets fermentescibles triés et récupérés de 100 à 150 kg par habitant et par an. Actuellement la méthanisation peut s'envisager pour des bassins de 50 000 habitants et plus. II - Les déchets Avec ce procédé, on peut valoriser : III - Le tri des ordures ménagères Pour obtenir un compost de qualité, le tri en aval de la collecte est essentiel. Il suffit simplement pour les ménages d'avoir 3 poubelles :1° une poubelle pour les fermentescibles, papiers et cartons, 2° une poubelle pour les "secs" recyclables, 3° une poubelle pour le "tout venant". Avantages : - On évite ainsi l'attaque des métaux par les matières organiques et la contamination du fermentescible. - Les produits secs sont exempts d'humidité et seront mieux recyclés. Certains plastiques difficilement recyclables pourront être enfouis à l'abri des UV soit en décharge de classe 2 ou même enfouis dans des talus, murs anti-bruit, soubassement de routes... IV - Le coût Le coût actuel selon l'AIE (Agence Internationale de l'Energie) se situe entre 50 et 70 €/ tonne. Ces prix intègrent l'investissement, l'exploitation, la valorisation des co-produits et l'évacuation des sous-produits. Les investissements peuvent être réduits si on dispose déjà d'équipements existants : station d'épuration, plate-forme de compostage des déchets verts, réseau de chaleur, de gaz, installation de cogénération. V - Intérêt de la méthanisation par rapport au compostage et à l'incinération - De meilleures garanties d'hygiénisation : la température est plus facile à contrôler et l'élimination des germes pathogènes en est facilitée.- Un dégagement de CO2 relativement faible (environ 85 kg / tonne de fermentescible traitée) en comparaison du dégagement par un incinérateur (980 kg /tonne). - Une absence de rejet de poussières et limitation des rejets d'aérosols et de gaz. - Une meilleure dégradation des composés organiques volatils (COV) (réacteur fermé, seule la partie finale est susceptible de libérer des COV en quantité bien moindre que dans le compostage). - Une absence de dégagement de fumées. - Un remplacement d'une énergie fossile (le méthane formé se substitue à celui qui existe). De plus les usines sont de moyenne capacité donc les transports sont réduits, ne nécessitent pas d'eau, s'auto suffisent en énergie puisqu'elles produisent leur propre carburant. Car en plus de ces avantages, le biogaz ou méthane formé (180 kg/ tonne de fermentescible traitée) peut être transformé en énergie électrique par des moteurs à combustion interne. On peut ainsi obtenir 567 kWh électriques et 400 kWh d'énergie thermique/ tonne de fermentescible traitée. La méthanisation reste actuellement le seul procédé qui permette de tirer parti du potentiel énergétique de la biomasse sans en diminuer le potentiel fertilisant. La matière organique rapidement biodégradable, potentiellement polluante, est convertie en gaz et seule la fraction stable est recyclée vers les sols contribuant à la formation d'humus. C'est un procédé moderne et écologique utilisé déjà dans plusieurs pays européens (Allemagne, Espagne...). |