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Histoire et tourisme à Montigny aux Amognes
Page rédigée par : Paul de Haut, Augustin Vagne et Hughes Lapaire.
Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt

Anlezy, Balleray, Beaumont Sardolles, Billy Chevannes, Bona, Cizely, Diennes Aubigny, La Fermeté, Fertrève, Frasnay Reugny, Limon, Ourouër, Saint Benin d'Azy, Saint Firmin, Saint Jean aux Amognes, Saint Sulpice, Trois Vèvres, Ville Langy.

Montigny aux Amognes
Altitude : 218 m
Superficie : 2517 ha
Population : 516 habitants appelés les Montignois
Arrosé par : le Meulot
Gare de Montigny aux Amognes distant de 11 km de St-Benin d'Azy et 12 km de Nevers par chemin de fer
Fête locale : Dimanche le 15 août.

Hameaux et lieux-dits

Le Bourg, Arigny, Barbery, Baugy, Bordes, Bucherie, Champ Epervier, Champ Lourdain, Champs Chailloux, Les Charnions, Les Grandes Corvées, Fondrins, Noilles, La Baluchonne, Le Cloux, L'Etang, Les Gémiots, Les Genests Brûlés, Longinie, Louangerie, Meulot, Moulin Chétif, Les Panneçats, Petit Desiert, Petites Corvées, Prairie, Rigolos, Sénéchaux, Tête de Loup, Val Amognes.

Origine

Vient du latin Montanea évoquant des : petites buttes ; ou des anthroponyme dérivés : Montinius ou Montanius
La paroisse de Montigny fut sans doute érigée en même temps que l'église à la fin du XIe siècle.
Près du village, se trouvait une chapelle dédiée à St-Pierre, à la collation de l'Abbaye Notre-Dame de Nevers.
La seigneurie de Montigny appartenait aux familles de Crux et de Damas, avant de passer aux Pinet.
Celle de Nouettes était le bien de la famille de Chassy.
La commune compte jusqu'à 653 habitants en 1866 ; 60 % du territoire communal, traversé d'est en ouest par le Meulot, est recouvert de forêts. Les principales activités économiques sont : la polyculture, l'élevage et l'exploitation forestière.
Le poète Achille Millien, né à Beaumont la Ferrière en 1838, mais dont les parents étaient originaires des Amognes, s'est très vite intéressé aux contes et traditions de celles-ci.
En 1882, il se rend à Montigny auprès de cousins cultivateurs qui tiennent un abondant répertoire de leur mère : Antoinette Chaumereuil (née dans la commune en 1829), et veuve de Jean Briffault.
En 1887, 4 des enfants Briffault, (Marie née en 1850, Louis en 1854, François en 1862, et Pierre en 1867) décident de mettre par écrit, sur de petits cahiers d'écolier, tout ce qu'ils entendent et savent, commençant ainsi un important travail de collectage de : contes populaires, légendes, anecdotes, récits et chansons amoignonnes, qui nous apportent de précieux renseignements sur la vie à cette époque.
Achille Millien les a ensuite largement encouragés à poursuivre cette tâche.

Accés aux cartes postales anciennes de Montigny

Montigny aux Amognes est le pays natal du sculpteur France Briffault (1862 -1930), dont le vrai prénom est François.
C'était le cadet d'une famille de 7 enfants, qui exploitait un petit bien de 6 ha. Suite à un incendie et une adjudication judiciaire, ils se retrouvèrent ruinés et la famille dût se disloquer. Achille Millien, remarque dés 1886, les dons de François pour la sculpture et lui fait obtenir une aide du Conseil Général de la Nièvre.
En parallèle, à ses activités d'artiste, François élabore un lexique du parler amoignon. François trouve ensuite à s'engager comme ouvrier sculpteur dans l'atelier de Jean Baffier son patron et ami, 6 bis rue Lebouis à Plaisance (un quartier de Paris dans le XIVéme arrondissement), où il passa la plus grande partie de sa vie, bien qu'ayant un petit atelier rue Brune (Paris XIVéme) ; Passionné de chats et spécialiste de la représentation des animaux sur cuivre ou étain, toutes les oeuvres s'y rapportant qui sortirent de l'atelier étaient les siennes, même si elles portent une autre signature ! Il mourut à Paris, un vendredi d'hiver, sans gloire, ayant le plus souvent travaillé sur les oeuvres de son ami, qui en retira seul les honneurs.

Etat des activités de la population en 1890
615 habitants
Maire : Turlin
Adjoint : Bouziat
Conseillers : L. Franc, P. Franc, Rousset, Bouvault, Baume, Beuriat, Martin, Boisson, Briffault, Tricot.
Secrétaire de Mairie : Charlot
Garde champêtre - Afficheur : Baron
Instituteur : Charlot
Institutrice : Pernin
Ecole libre de filles : Soeurs
Curé : Tartrat.

Professions
Agriculteurs : Provost, Bourry, Merlin, Lhotte, Bouziat, Poirier, Millien.
Aubergistes : Poirier, Merlin, Lebrot, Delin, Lucier.
Bois & Charbons : Boisson, Baume.
Charpentier : Genty
Charron : Franc.
Couvreur : Merlin, Franc.
Entrepreneur : Garnier.
Epiciers : Bouziat, Lebrot, Delin.
Maréchal : Magnin.
Sabotier : Siguret.
Tabac : Bouziat.
Vignerons : Rousset, Bonarme, Brossard.


Répartition des familles dans les hameaux :
BAUGY -- Grandjean, Lafranchise, Baume, Franc, Merle.
NOILLE -- Beaufils, Boisson, Rousset, Thibault, Creuset, Roblin.
Les CHARNIONS -- Beaufils.
HOTEL-des-GEAIS -- Laurent, Merle.
Les PANNECATS -- Lussier.
BARBERY (château) -- Mme. Chouët.
RIGOLOS -- Morlet, Rousset, Lafranchise.
Le CLOUX -- Gautheron, Lavache, Guyot-Bernet, Guyot.
Les GRANDES-CORVEES -- Papougnol.
MEULOT -- Provost, Beuriat, Jolly.
SENECHOTS -- Davault, Malcus.
L'ETANG -- Cornefert, Brigade forestière.


Etat des activités de la population en 1956
Professions

Poids Public : Verrier
Aubergistes : Léhré, Duglet (Hôtel de la Paix), Desmons
Boulanger : Chevochot
Cordonnier : Léhré
Couvreur : E. Merlin
Epiciers : Chaufournier, Léhré, Desmons
Fromagerie : Lacroute
Maréchal-Ferrant : Millot
Tabac : Chaufournier

Principaux propriétaires
BARBERY -- Guinnepain

non résidants
MEULOT -- P. Frébault
Baron G. Massias de Bacquencourt, Métairie, Sonnet.

Principaux agriculteurs
MEULOT -- Moutot
BOURG -- F. Doreau
RIGOLAS -- J. Rozette, R. Minois
Au CLOU -- L. Labranche
Aux CHARNIONS -- P. Godard
BAUGY -- J. Duchemin
NOILLE -- R. Petit.

A voir :

Saint-Louis de Montigny aux Amognes  Église Saint Louis (XIIe siècle)

Cette église de plan rectangulaire date de l'époque romane.
Elle se termine par une abside en cul de four, dont les parois sont garnies d'arcatures sur colonnettes à chapiteau sculpté. Le choeur est voûté en berceau avec des arcs-doubleaux qui retombent sur des colonnes engagées dans des pilastres à chapiteau roman simple.
Les contreforts de la nef ont été refaits, ceux de l'abside sont talutés au sommet.
Le clocher central est surmonté d'une flèche recouverte d'ardoises.
Une pierre de l'abside et un contrefort portent une inscription (Cl.M.H. 1921)
Le portail en pierre taillée est construit en saillie, encadré par 2 colonnes engagées et 2 arcatures géminées sur colonnettes. Sa porte s'ouvre sous 2 voussures (la supérieure est soulignée par une baguette ornée de dents de scie).
A noter un bénitier à l'extérieur de l'édifice, permettant aux lépreux de se signer.


Ecoles à Montigny aux Amognes

  Mairie et Écoles (XIXe siècle)

La mairie est une ancienne école communale de filles. L'école des garçons construite en 1889 se situe à la sortie du village en direction d'Ourouër.
Comme souvent, l'école était au rez-de-chaussée et le logement de l'instituteur au premier étage.
La scolarisation lente dans la Nièvre progresse fortement sous l'impulsion des lois de Jules Ferry concernant l'enseignement primaire gratuit et obligatoire en 1881 et 1882.


La source à Montigny aux Amognes

  La source


Protégée par un petit édifice, cette fontaine est typique de la région, où les sources étaient quelquefois associées à une vénération particulière, mêlant étroitement les croyances païennes et chrétiennes.

Les lavoirs restaurés à Montigny aux Amognes

  Les lavoirs restaurés (XIXe siècle)


Il y en a 3 à Montigny. De nombreux lavoirs sont construits au XIXe siècle dans le Bourg puis dans les hameaux des alentours. Une plus grande autonomie financière des communes permirent ces dispositifs visant à améliorer l'hygiène. La construction des lavoirs était commandée par la municipalité sous le contrôle de l'administration départementale. Les lavandières y transportaient leur linge dans de grands paniers ou des brouettes. Cet endroit exclusivement réservé aux femmes, constituait pour elles le principal lieu de forum. Certains sont alimentés en eau par une noria (système de godets reliés à une chaîne en continu, qui les plonge dans l'eau en position renversée, puis après avoir pivoté, les remontent pleins)
Le fond était souvent dallé pour en faciliter l'entretien et le bassin devait contenir au moins 70 cm d'eau pour permettre un écoulement des eaux savonneuses.


Le Tacot à Montigny aux Amognes   L'ancienne gare du Tacot (vers 1910)

De construction en pierre et brique, située sur la ligne Nevers-Corbigny, la gare de Montigny-aux-Amognes fut ouverte aux voyageurs en 1910 et fonctionna jusqu'à la Guerre de 39-45.
Cette ligne ferroviaire, autorisée par convention du 9 juin 1906, possède une voie unique avec un écartement de rails d'un mètre.

A faire :

- Participer à la Fête de la Musique, le Week-End le plus proche du 21 juin.
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Visiter l'atelier du sculpteur statuaire : Gilles Deygout : 03 86 68 98 87,
- Tenter ses papilles en essayant le restaurant du village « Le Clos des Amognes » au milieu des toiles de Nicole Saumet,
- Pêcher dans le Meulot.

Biliographie :

- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.


Vues contemporaines de Montigny

Présentation des associations de Montigny


Montigny-aux-Amognes