Page rédigée par : Paul de Haut, Augustin Vagne, Etienne Vaissière. Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt |
Hameaux et lieux-dits :
Le Bourg, Apiry, Carjots, Champ des Vignes, Champs Devant, Chassy, Cognan, Fossés, Haute-Cour, La Valoge, Les Maillis, Les Meures, Les Rapins, Les Passys, Nyons, Rossés.
Les hameaux des Maillis (qui vient du gentilice Maillus) et des Rapins n'existent plus actuellement et pour ce qui est de l'ancien village de Nyon, (voir plus bas).
Les Rapins était pourtant jusqu'au début du XIXéme siècle un village assez important (sorte de communauté familliale) dont on retrouve trace des habitants dans plusieurs actes et qui se rapporte à la famille Rapin.
Ourouër s'étend presque entièrement autour de la voie de grande communication reliant Guérigny à Cercy-la-Tour, au début du XXé siècle.
Administrativement :
Après avoir fait partie du canton N°26 de Guérigny et du district de Nevers, Ourouër est incorporé au XIXéme siècle au canton de Pougues.
Puis au 1er janvier 2017, la commune d'Ourouër est regroupée à celle de Balleray sous le nom de "Vaux d'Amognes".
Les Maires au XIXé siècle :
Inconnus, de source recoupée, avant cette date...
28 prairial de l'an VIII : Delin, suspendu par arrêté préfectoral le 25 frimaire XII, révoqué le 25 nivôse.
25 nivôse de l'an XII : Antoine rossin
1er janvier 1808 : Mathey (nommé par arrêté préfectoral, renommé en 1815) démissionnaire le 12 janvier 1815.
1815 : Moret de Nyon (nommé par arrêté préfectoral le 12 janvier 1815)
1815 : Louis Frébault, élu le 12 mai.
1816 : Moret Nyon (nommé par arrêté préfectoral)
1821 :
Marcel Ponceau (rénommé en 1826, 1831, 1834, 1837, 1840, 1843, 1846) démissionnaire en 1848.
1848 : Moreau de Charny (nommé, renommé en 1852 et 1855).
1857 : Germain Ponceau (nommé par arrêté préfectoral, renommé en 1860 et 1865), élu en 1871.
1874 : Joseph Renouard (nommé par arrêté préfectoral) décède en 1876.
1876 : Moret (nommé par arrêté préfectoral).
1876 : Mathieu Ponceau
1878 : Ernest Moret, réélu en 1881 et 1884.
1885 : Pierre Luzy, réélu en 1888, 1892, 1896 et 1900.
1893 : Victor Locquin, réélu en 1896, 1900 et 1904 (décédé en 1906)
1904 : Ambroise Trameçon, réelu en 1908 et 1912.
Géologie :
La majorité du territoire est constituée de terres arables d'assez bonne qualité, et deux vallées peu profondes sont irriguées par les deux ruisseaux de la commune.
Le sol est issu de phénomènes géologiques remontant à deux époques :
la plus récente : époque Tertiaire (période jurassique - pliocène supérieur),
la plus ancienne : époque Secondaire (période jurassique - bathonien et bajocien) constituée d'oolithe superposé à des bancs épais de calcaire dur avec taches ferrugineuses ; on rencontre pour la partie supérieure des argiles bleuâtres ; pour la moitié de la commune, émerge un calcaire marneux blanc-jaunâtre typique du bathonien inférieur.
Origine :
Vient du Latin : Oratorium (lieu de culte privé).
Ce site est habité depuis l'époque gallo-romaine, il est édifié sur une colline peu élevée dominant la vallée..
C'est l'édification du Prieuré, rattaché à la Charité-sur-Loire, qui est à l'origine de la paroisse de St-Martin d'Ourouër, mentionnée en 1263 dans le registre de l'Evêché de Nevers et par De Soultrait (page 139) d'Orathorium, Oratorium en 1287, Saint-Martin-d'Orour en 1438, Oratorium-in-Admogniis en 1478, Oroer en 1498, La Motte d'Orouer au XVIème, Ouroue en 1650, Hourouer en 1661, Ouroy en 1724.
Sous l'Ancien Régime, existe à Ourouër plusieurs fiefs :
- un fief vassal de Frasnay-les-Chanoines sous le nom de seigneurie de la Motte d'Ourouër (familles de Garroble et de Veaulce) ; les seigneurs d'Ourouër ont eux-mêmes de nombreux vassaux dont les seigneurs de Villemenant (près de Guérigny). en 1371, pour partie à Jean de Veaulce, échevin à Nevers et pour le reste à la dame de Byais.
- le fief de Nyons,
- le fief d'Apiry,
- le fief de Chassy,
- le fief de Cognan,
- le fief des Meures.
En 1430, Imbert de la Platière s'intitulait seigneur d'Ourouër et la terre d'Ourouër reste dans la famille jusqu'au XVIé siècle.
Il change ensuite de propriétaire à plusieurs reprises jusqu'à la Révolution, et le château féodal qui devait exister a complétement disparu, sans aucun vestige qui permette de le localiser avec certitude aujourd'hui.
Ourouër et ses habitants d'alors, seront les victimes de la querelle entre Armagnacs et Bourguignons durant la guerre de Cent Ans.
Des fouilles au hameau des Fossés et dans la vigne des Meures ont fait apparaître des squelettes et des armes qui témoignent de combats importants livrés sur la paroisse au commencement du XVé siècle.
A peine un siècle plus tard, un nouveau tribut guerrier est payé par Ourouër au cours des guerres de religion !
Ainsi, en 1568, les hameaux de Chassy et Cognan seront incendiés par les lansquenets protestants.
Ce n'est qu'après la proclamation de l'Edit de Nantes, sous Henri IV que la vie recommence à se dérouler de façon à peu près normale et avec un minimum de sécurité.
Deux moulins sont référencés : de La Place (sur le ruisseau d'Ourouër) et de Chassy (sur le ruisseau des Meures) ; on trouve trace également du moulin d'Orguilhoux sis à l'étang d'Oroer (au sud-ouest du village, sur le ruisseau d'Ourouër).
Exclusivement rural, Ourouër a souffert des débuts de l'industrialisation au XIXe siècle, tout en profitant de l'activité des villes voisines. A tel enseigne que sa population augmente lentement depuis 1962.
Les principales activités économiques actuelles sont : les céréales, les bovins, la fabrication de fromage, l'élevage de chevaux et l'artisanat d'art.
L'enseignement :
Pendant la Révolution et malgré plusieurs demande, Ourouër n'a pas d'école et la dizaine d'enfants de la commune sont obligés de fréquenter les établissements des villages avoisinants.
Ce ne sera qu'un peu avant 1834 que cette injustice sera réparée, si bien que 22 garçons et 17 filles sont instruits à l'école communale ; mais bien sûr, en été, 4 enfants de chaque sexe sont toujours assidus, les autres étant occupés aux champs...
En 1844, l'instituteur est installé dans une maison particulière, louée par la municipalité et il faut attendre 1852 pour qu'une nouvelle école mixte soit construite au lieu-dit "l'Ouche-Jambot" en même temps qu'une mairie, le long du chemin menant d'ourouër à Balleray et que le maître y loge, à partir du 1er mai.
Par contre, il est étonnant de constater que le conseil municipal décide de remplacer en 1855 l'instituteur laïque en place par 2 religieuses de la congrégation de la Providence (rétribuées 600 francs par an) pour enseigner.
En 1865, le jardin de l'école est même clos pour leur être réservé.
En 1884, cette école devient école de fille, alors qu'est édifiée une école de garçons, qui elle sera tenue par un instituteur laïque.
Ce n'est qu'au début du XXéme siècle que l'école de filles retrouvera un enseignement laïque.
Etat des activités de la population en 1890
564 habitants
Maire : Pierre Luzy
Adjoint : Bresson
Conseillers : Quoy, F. Réchot, Tréchot Provost, Franc, Lavache, Fleury, Gobillot, Trameçon.
Secrétaire de Mairie : Carré
Garde champêtre - Afficheur : Tréchot
Instituteur : Carré
Institutrice : Mme. Louzon
Curé : Dasse.
Activités agricoles
En 1803, (selon l'annuaire de Gillet) la répartition des terres de la commune se présente ainsi :
- 1800 arpents (*) de bois particuliers,
- 158 arpents de bois nationaux,
- 1792 arpents de terres cultivables,
- 124 arpents de près,
- 27 arpents de vignes.
(*) un arpent = une perche carrée de 22 pieds = 0,5107 ares.
En 1909, les cultures principales se répartissent en :
- 4,25 ha de légumes secs,
- 230 ha de blé,
- 180 ha de seigle,
- 95 ha d'avoine,
- 50 ha de betteraves,
- 20 ha d'orge,
- 17,5 ha de pommes de terre.
Professions
Agriculteurs : Vagne, Chaumereuil, Bauchet, Calabre, G. Ponceau, F. Ponceau, Lejault, Franc, Maublanc.
Assurances : Bauchet
Aubergistes : Jolivet, Goby, veuve Bresson.
Bois : Bresson
Carrier : Lioupe
Charpentier : Trameçon
Cordonnier : Holtier.
Couvreur : Provost
Entrepreneur : Drouillet
Epicier : Jolivet.
Huilier : Gautherot
Maréchal : Ferret.
Meunier : Lafranchise
Modiste : Mme Delin.
Quincailler : Jolivet
Sabotier : Goby, Joly.
Tabac : Jolivet.
Tailleur : Angelard.
Tonnelier : Tréchot.
Pas de bureau de Poste, il fallait se déplacer vers celui de Guérigny, puis vers celui de Montigny-aux-Amognes lorsque, à l'occasion de la création de la ligne du chemin de fer départemental "Nevers-Corbigny", est créé un bureau de facteur-receveur.
Répartition des familles dans les hameaux
NYON -- Moret, Bresson, A. Lagrue, P.Lagrue, Sabre, Gauthier, veuve Bresson, Lioupe, Provost, Tréchot.
COGNAN -- Briat, Franc, Provost, Lizy, Fity, Bouteau, Tréchot.
Les MEURES -- Bouteau
Les FOSSES -- Creuzet, Frébault, Fleury, Bonaudat, Girard, Tréchot, Drouillet.
CHASSY -- Robert.
La PLACE -- Lafranchise.
Les CARJOTS -- Simonnin.
La VALLOGE -- Luzy, Trameçon.
Les PASSY -- Carré, A. Tréchot, Michel, F. Tréchot, Dumond, Gautherot.
APIRY -- Petit, Roblin, Gauthier.
Etat des activités de la population en 1956
Professions
Aubergistes : MM. Bricont, Lagrue
Menuisier : A. Trameçon
Boulanger : Henri
Electricité - T.S.F : Martin
Epicerie : Henri
Mécanicien - électricien : Raux
Tabac : Lagrue.
Principaux propriétaires
non résidants : Brisset, Dumas, Comte.
Principaux agriculteurs
Aux MEURES -- G. Tissier, Robert Vagne, Guinaudeau
CHASSY -- J. Comte
VALOGE -- Legrain
COGNAN -- F. Fity, Loiseau
NYON -- Harric, Briland, Duprillot
FITY -- Beuriat frères, Les Passys.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
637 |
586 |
638 |
641 |
657 |
727 |
708 |
720 |
778 |
688 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
686 |
649 |
680 |
668 |
624 |
584 |
564 |
508 |
470 |
453 |
460 |
363 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
338 |
288 |
290 |
302 |
248 |
243 |
284 |
275 |
257 |
324 |
332 |
321 |
348 |
Accés aux cartes postales anciennes d'Ourouer
A voir :
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Église Saint Fiacre (XIIe - XIXe siècle) |
L'église remaniée plusieurs fois depuis le XIIe siècle, date de l'époque romane.
Sa nef et son choeur voûté en berceau brisé, à chevet plat, sont articulés sur un transept surmonté
d'un clocher octogonal. Des colonnes couronnées de chapiteaux à décor végétal délimitent les 2 travées de la nef. Les fenêtres cintrées de la nef sont ouvertes sur le chevet, tandis que celles des travées reposent sur des colonnettes à chapiteaux sculptés de palmettes et de pommes de pin. La coupole de la croisée du transept fut ornée au XIXe siècle d'une fresque représentant les 4 évangélistes.
A droite et à gauche de l'intertransept ont été rajoutées à la construction initiale 2 petites chapelles.
Le tympan du portail, faisant saillie sur la façade, a été restauré, sans doute au XVIé siècle.
En 1787, un devis de réparation concernant l'église et le cimetière se monte à 6.258 livres ; les travaux sont exécutés suite à un prélèvement pour moitié en 1788 et l'autre en 1889 sur tous les propriétaires de maisons, biens et héritages situés dans la paroisse d'Ourouër.
En 1821, nouveaux travaux de restauration.
En 1852, 5.923 francs sont prélevés pour réparer l'église et le clocher, les travaux sont réalisés l'année suivante, après une aide ministérielle de 1.000 francs.
En 1855, 1.100 francs sont mobilisés pour la reconstruction du portail.
En 1859 er 1860, travaux de couverture et planches pour le clocher pour un montant de 618 francs.
Une note de M. Lutz, architecte à Nevers, établit en 1876 "que l'église a subi de nombreuses dégradations, la partie supérieure du clocher central ayant été brûlé et démolie..."
En 1879, nouveaux travaux à concurrence de 2.850 frans.
En 1880, suite des réparations pour 6.555 francs.
En 1881, fin de cette série de travaux pour un montant de 11.300 francs.
Elle abrite une statue en bois de Sainte Agathe (XVIIIe siècle) : pour avoir repoussé les avances du préfet romain de Sicile, elle fut condamnée au supplice. Guérie une première fois de ses blessures par Saint-Pierre, elle finit par mourir et son corps est traîné sur les charbons ardents.
Le presbytère
Cet édifice, pour simple qu'il était, est aliéné en 1791 suite à la Révolution, mais passe entre les mains de plusieurs propriétaires civils ; bien qu'il fut de par la loi de brumaire de l'an III : "mis à disposition de la municipalité pour servir de logement à l'instituteur et à recevoir les élèves pendant la durée des leçons."
Il n'est racheté par la commune qu'en 1810.
En 1849, il est construit un nouveau presbytère au lieu-dit "de la chaume
de la Croix".
La commune recouvre la jouissance de son presbytère à partir de la loi du 11 décembre 1905, sur la séparation des Eglises et de l'Etat.
Le cimetière
Située à l'extérieur de l'édifice, une pierre des morts (une des dernières de la région) servait autrefois à déposer le cercueil des défunts avant l'office.
Le cimetière (ou champ de repos) traditionnellement contigü à l'église.
Mais pour des raisons d'hygiène, établies par l'Ordonnance du 6 décembre 1843, les limites de ces lieux devaient être situées à plus de 30 mètres de la maison la plus rapprochée ; un certificat médical devait d'ailleurs être fourni, pour qu'il soit déclaré conforme.
En 1864 cependant, la municipalité décide de la déplacer au lieu-dit de "l'Ouche-Dessus".
Eustache PAILLARD
Né le 12 août 1734 à Prémery, de Michel, un fermier du Comté de Prémery et marchand tanneur (parrain Me. Eustache BLONDEAU notaire royal et Lieutenant ; marraine Marie Françoise PAILLARD épouse de Me Mathieu LEGOUBE, avocat en parlement).
Diacre en 1756, prêtre vicaire de Prémery 1758, curé de Jaugenay en 1761, chanoine de Cervon 1765, curé d'Ourouer-aux-Amognes en 1770
Il plaida en 1781 contre Pierre SALLONYER, seigneur de Nyon au sujet des dîmes sur les terrains nouvellement défrichés. Il perdit son procès et paya les frais se montant à 200 Livres, 10 Sols.
Mort le 21 février 1782 à Ourouer-aux-Amognes à 48 ans.
"Très digne pasteur de cette paroisse d'Ourouer, muni des sacrements de l'église, inhumé en présence des sieurs : Michel Eustache PAILLARD son frère, MICHOT de la Ronde, GOY curé de St-Jean, Comte de St-Benin d'Azy, HERBUTE curé d'Azy, CAROUGE curé de Mousseau (commune de St-Benin d'Azy), CARIMATRAND curé de Cigogne (commune de La Fermeté), HENRI curé de St Martin d'Heuille, MARTIN diacre, PERRIN curé de Balleray, PETIT curé de Nolay, PAILLARD de Villiers, PAILLARD-Pavillon."
Saint-Fiacre
Moine d'origine irlandaise, saint-patron des jardiniers, mais aussi saint guérisseur spécialiste des fics (tumeurs en forme de figue), des hémorroïdes (aussi appelées « mal de Saint-Fiacre »), des chancres et des cancers.
Saint-Fiacre devient vite très populaires en France, initiant de nombreuses églises et chapelles, non seulement en France, mais aussi en Belgique et en Rhénanie.
il est souvent représenté sous une apparence de moine à scapulaire et capuchon, tenant une bêche dans une main et une bible dans l'autre, alliant les symboles du travail et de la prière.
Depuis le Xéme siècle au moins, on célébre traditionnellement sa fête le 30 août.
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Ancien Château d'Apiry (XIIe siècle) |
L'ancien fief d'Apiry, qui rendait la moyenne et basse Justice, appartenait pour partie (en 1284) au Chapitre de la cathédrale de Nevers.
Plusieurs familles s'y succédèrent ensuite.
M. Carré, faute de documents incontestables, dans son ouvrage "Le fief d'Apiry" avance qu'il étaient entre les mains jusqu'au XVIé siècle des seigneurs de Bordes, également possesseurs de celui de St-Martin, d'Ourouër et de Saint-Sulpice.
De fait, c'est François de la Platrière (futur maréchal de Bourdillon) qui est le premier seigneur d'Apiry sans contestation possible.
En 1618, le fief passe en famille Gascoing par l'entremise de Pierre et Etienne (procureur du roi à Nevers), ce dernier le transmet à son fils Guillaume (possédant la même charge) en 1642, puis au seigneur Philippe du Broc à son décés en 1685.
En 1715, il appartient à Paul de Chabannes, également seigneur de Huez.
A son décés, en 1771, c'est sa veuve qui en hérite.
En 1789,
il est détenu par ses deux fils en indivis Claude-Joachim et Louis-Antoine, qui seront ainsi les deux derniers seigneurs d'Apiry.
De l'ancien domaine, il ne reste qu'un grand corps de ferme, sur lequel subsiste la trace d'un écusson.
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Château de Nyon (XIIIe siècle) |
Ce château est un ancien fief dépendant de la châtellenie de Nevers avec droits de haute, moyenne et basse justice ; mais avec son corps principal de plain-pied flanqué d'une tourelle carrée avec un seul étage, il s'agit plus d'une maison bourgeoise que d'un château ; elle est cependant située au milieu d'un beau parc donnant sur la vallée.
De l'ancienne propriété, reconstruite au XVIIIe, subsiste un corps de bâtiment dont la façade symétrique est ornée d'un escalier en forme de fer à cheval.
Le village de Nyons, d'origine gallo-romaine (dont le nom est vraissemblablement construit sur la locution "Novio-magnus" signifiant "lieu nouvellement construit"), est antérieur au VIéme siècle.
Famille Sallonyer
La terre de Nyon entra dans la famille Sallonyer le 15 février 1642, vendue par la famille de Pergues, à Jean et sa femme Marie Gascoing, fille du seigneur de La Belouze (détenteur du fief situé sur la paroisse de Poiseux.
A la suite d'un long procès entre Jean Sallonyer (avocat à Nevers) et son épouse contre la famille Brisson, le bien est saisi et vendu par autorité de justice. C'est leur fils Pierre Sallonyer (avocat et échevin de Nevers) qui la rachète le 2 décembre1679, pour 5600 livres.
En 1698, ce dernier défend les droits des habitants de Nyon sur lesquels l'abbé Caziot, curé d'Ourouër, voulait prélever la dîme de vin ; grâce à lui, ils obtiennent gain de cause.
A sa mort, en 1714, il laisse sa terre à son fils Jean-Marie, également avocat et contrôleur et receveur des droits de contrôle des actes sous-seings privés.
Jean-Marie Sallonyer décède en 1756 et laisse à son tour ses terres à son fils Pierre.
Mais l'histoire se répète souvent et il aura à soutenir contre le curé d'Ourouër, un procès analogue à celui gagné par son grand-père relatif à la dîme de vin...
Il se termine par une transaction qui l'amène à s'engager à donner chaque année au curé cinq quarts de vin de goutte.
Il décède à Nyon le 13 fructidor de l'an IV.
A faire
- Goûter le fameux fromage de vache local au coeur crémeux : "Le Nivernais" fabriqué à la ferme du Pressoir.
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Faire étape au gîte équestre.
- Découvrir les cuirs, tissages et poteries de l'artisanat local.
Bibliographie :
- Canton de Pougues - monographies nivernaises - Alfred Massé - Ropiteau Editeur - 1912
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.