Page rédigée par : Paul de Haut et Augustin Vagne. Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt. |
Anlezy, Balleray, Beaumont Sardolles, Billy Chevannes, Bona, Cizely, La Fermeté, Fertrève, Frasnay Reugny, Limon, Montigny aux Amognes, Ourouër, Saint Benin d'Azy, Saint Firmin, Saint Jean aux Amognes, Saint Sulpice, Trois Vèvres, Ville Langy. |
Diennes Aubigny
Altitude : 250 m
Superficie : 3689 ha.
Population : 128 habitants appelés les Diannais
Arrosé par : l'Andarge et la Senelle
distant de 20 km de St-Benin d'Azy et 8 km de Cercy-la-Tour par chemin de fer
Fête locale : 1er dimanche de juillet
Fête patronale : la St-Pierre.
Hameaux et lieux-dits :
Babise, Le Bourg, Bois Tronçain, les Chaises, Champ Balais, Chevannes, Couaults, Crot de l'Ombre, Haut des Champs, Le Chétif, Le Petit Chevanne, Les Louats, Les Petits Doreaux, Les Gauthiers, Les Loups, Les Perrats, l'Huilerie, Marais, Monceneau, Passy, Romenay, Vallée.
Peut-être du Celte Dew (clair) et du latin Albinius.
Mais d'autres thèses avancent que son patronyme viendrait d'un temple dédié à Diane, qui aurait été détruit par Saint-Martin...
Ce qui est sûr, c'est que dès l'Antiquité le site était occupé, comme en attestent les vestiges d'une ancienne voie romaine, près de Diennes.
Une autre voie y fut construite avant la fin du IXe siècle confirmant son caractère de lieu de passage.
Au cours de la Guerre de 100 ans, 13 compagnies de pillards anglais ont écumé pendant des années la Nièvre. Une des plus importantes tenait garnison à Diennes et semait la terreur dans les Amognes, à partir de cette base (Source : ouvrage du Commandant SURUGUE, 1926).
En 1121, un couvent d'hommes s'y établit ; puis une église dédiée à St- Médard.
En 1144 - 1145, sous la juridiction de Thianges, on trouve Aubigny-le-Chétif (cura de ALBINIACO CAPTIVO), Diennes (cura de DIANA) et le Prieuré de DIENNES (prioratus de DIANA).
La Seigneurie de Diennes a appartenu successivement aux familles de la Tournelle, des Barres et Maulnoury, puis à l'Hôpital de Nevers.
A la fin du XVIIIe, le maître-autel en bois et une belle statue de Vierge à l'enfant sont transférés
de l'église d'Aubigny-le-Chétif à celle de Thianges. En 1900, une statue de St-Raoul de même
origine sera offerte à Thianges par Mme Roblin.
Les paroisses de Diennes et d'Aubigny-le-Chétif, devinrent 2 communes distinctes pendant la Révolution avant d'être réunies sous le nom actuel par un décret du 16 avril 1862.
La commune compta jusqu'à 471 habitants en 1876.
Principales activités économiques : Exploitation forestière, céréalière, et élevage (bovins et ovins).
Etat de la population en 1890
449 habitants
Maire : André Régnier
Adjoint : Pierre Michot
Conseillers : Louis Praslon, Léon Michot, Léon Lhoste, Charles Dauteloup, Eugène Mignon, Gabriel Vagne, Auguste Lucas, Emile Vagne fils.
Secrétaire de Mairie : Jean Lesparre
Garde Champêtre & Afficheur : Jacques Thévenin
Instituteur : Jean Lesparre
Curé : Père Bouziat
Professions
Agriculteurs : André Régnier, Augustin Vagne, François Tardivon, Pascal Duplessis.
Aubergistes : Jean Courault, François Michot.
Charron : Jean Jeannnisset
Epicier : Veuve Dubrat
Machines à battre : Sébastien Montet
Maréchaux : Auguste Morand, Pierre Lhoste.
Sabotier: Jean Courault
Tailleur : Jean Bouillé
Tabac : Auguste Morand.
Principaux propriétaires :
Emile Vagne Père, Jacques Mignon.
Répartition des familles dans les hameaux
AUBIGNY -- Léon Michaud.
ROMENAY (Manoir) -- Léon Lhoste.
SAUVIGNY -- Jean Jouvet.
AVRIL-les-LOUPS -- Louis Praslon.
COUAULT -- Eugène Mignon.
La VALLEE -- Pierre Michot.
MONCENOT -- Henri Cochet.
Les LOUATZ -- Charles Daudeloup.
Les CHAISES (Château) -- Emile Vagne.
CHEVANNES -- Auguste Lucas.
DOREAUX -- Louis Renault.
BABISE -- Gabriel Vagne.
CHAMPDOUX -- Auguste Anceau.
CHETIF-BOUT -- Jean Verniaut.
GAUTHIERS -- François Guinard.
TAILLOTS -- Mme Desserteuil
CROT-de-l'OMBRE -- Aurousseau.
Etat de la population en 1956
Professions
Téléphone : Mme Courot
Poids publics : Mlle Jeannisset
Aubergiste - épicier : J. Cheval
Charron : Queurty
Maréchal : H. Devoucoux
Coiffeur : Mme. Cheval
Tabac : Jean Cheval
Principaux propriétaires
DIENNES -- Guimard
COUAULT -- Mlle. Mignon
MONCENEAU -- M. Bienvenu
BABISE -- Laboux
La VALLEE -- J. Foucaud
GAUTHIERS -- M. Millet
Non résidants
NINLHIAT -- M. Abord, M. de Martin, Abel Vagne, E. Doridot
SAINT-MARTIN -- Renaud, Mazeau, Comte de Montrichard, Humbert, L. Anceau, Donjon
Lepage, Balouzat.
Principaux agriculteurs
TAILLOTS -- E. Beaunée
CHAMPDOUX -- R. Beaunée
MARAIS -- Veuve Bardot
ROMENAY -- P. Champeau
AVRIL -- F. Vincent
DOREAUX -- J. Contoux
AUBIGNY -- M. Couteaudier
PERRATS -- Bernard Couteaudier
LOUAPS -- H. Dauteloup
L'HUILERIE -- Veuve Loisy
DOMAINE JOYEUX -- Renaud
Les CHAISES -- A. Michard
NINLHIAT -- J. Mordon
SAUVIGNY -- Jeandaux
LA RESERVE -- Perraudin
CHEVANNES -- J-M. Roy
PETIT-CHEVANNES -- Saulin
PASSY -- O. Sourd
COUAULT -- J-M. Toulé.
Accés aux cartes postales anciennes de Diennes Aubigny
Accés aux images actuelles de Diennes Aubigny
A voir :
L'église St-Pierre et St-Paul (XIIe - fin du XV siècle et 2002) |
A l'entrée de cette église de style roman figure un bénitier en pierre monolithe ; son choeur est rectangulaire, voûté en berceau, avec un arc doubleau reposant sur des colonnes engagées.
Sa nef, charpentée en chêne de type "à chevrons formants fermes" était plafonnée jusqu'en 1996 où des infiltrations pluviales ont obligé à intervenir ; elle est percée de baies cintrées s'élargissant à l'intérieur en biseau. Elle fut flanquée au XVe siècle de 2 chapelles creusées dans l'épaisseur, aux parois recouvertes de 29 inscriptions relatives à la famille Pierre (la plus ancienne datant de 1488, est l'épitaphe de Pierre Pierre) ; y figurent également des symboles catholiques : bâton de pélerin, coquille Saint-Jacques, clé de St-Pierre... Les autels y sont adossés aux murs.
Le clocher carré roman est percé sur chaque face de 2 baies cintrées garnies de tores retombant sur des colonnettes à chapiteau sculpté. Suite à un incendie causé par la foudre en 1712, il s'effondra en détruisant le chevet qui fut remplacé par un autre de forme rectangulaire. La flèche fut reconstruite à l'économie et couverte en ardoises ; elle menace aujourd'hui de s'écrouler à son tour.
Il abrite 2 cloches classées datant de 1534 et 1637 ; la plus vieille provenant de l'ancienne église d'Aubigny le Chétif. Elles ont miraculeusement échappé au décret révolutionnaire de la Convention du 23 juillet 1793 les destinant à être fondues en canons dès lors qu'il y en avait plus d'une par paroisse.
Son chapiteau, un moment déposé, a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 26 avril 2002.
La même année, ses cloches ont été restaurées dans un atelier d'Allemagne.
Fin novembre 2002, ont été découverts dans le haut de la nef, sous 7 couches de badigeons divers :
- Des fleurettes à 5 lobes rouges et des étoiles à 6 branches noires datant peut-être du XIIIéme siècle,
- De faux claveaux en alternance jaune et rouge, séparés par un filet blanc,
- 2 litres mortuaires en mauvais état sans armoiries visibles sur les parties dégagées,
- Des inscriptions en lettres gothiques,
- Un grand cadre rouge avec personnages, dont un représente Saint-Christophe,
- Des monogrammes du Christ, datant du XVéme.
L'association pour la pérennité de l'église, qui se penche efficacement sur son histoire et sa restauration, a confié le remplacement de ses vitraux cassés ou trop altérés à l'artiste dominicain Kim En Joong. Leur réalisation a été assurée dans les ateliers du maître verrier Bruno Loire à Chartres. Leur style résolument contemporain enchante les uns et navre les autres...
A l'issue de sa longue restauration, l'église a été inaugurée le 27 mai 2000, par l'évèque de Nevers, Monseigneur Francis Deniau.
Le Château de Romenay (XIVe - XVIIIe siècle) |
La
construction initiale fut détruite lors de la Guerre de Cent Ans, dont il ne reste que le plan carré bordé de fossés et les tours d'angle. C'est à la fin du XVIe siècle que le célèbre juriste Guy Coquille l'achète et le fait restaurer en construisant d'abord une maison forte pour protéger les gens et leurs biens d'éventuelles hostilités, derrière un pont levis. Il subsiste encore de cette reconstruction : les douves qui ceinturent les flancs ouest, deux tours rondes, dont l'une fut ensuite aménagée en colombier.
Cependant, les occupations professionnelles du propriétaire, tant à Decize qu'à Nevers, ne lui laisseront peu le loisir d'aller plus loin dans l'aménagement de cette résidence secondaire.
Après la disparition du jurisconsulte, Romenay passe par alliance entre les mains de diverses familles avant d'échoir en 1811 aux Montrichard.
Guy Coquille (1523 - 1603)
Jurisconsulte, est né à Decize. Après des études au Collège de Navarre à Paris, il passa 2 ans en Italie pour y parfaire sa connaissance du Droit. C'est en 1559, qu'il s'installe à Nevers. Homme politique adversaire des Ligueurs, il fut député du Tiers en 1560, échevin de Nevers en 1568, puis procureur général du Nivernais et du Donziais en 1571.
Il a laissé 4 oeuvres importantes qui définissent bien les orientations traditionnelles des auteurs nivernais : la recherche savante avec une « Institution du droit français », la dimension régionale avec « Commentaires des coutumes du Nivernais » et « Histoire du Pays et Duché du Nivernais » (seul livre de référence sur ce sujet jusqu'au XIXe siècle), ainsi qu'un ouvrage de polémique religieuse et politique « Dialogue sur les causes de la misère de la France », où il dénonce les véritables causes des guerres qui se menaient au nom de la religion...
Au XVIIe siècle, 2 corps de logis en équerre sont ajoutés, et une tourelle au siècle suivant.
On y trouve des fresques dans le style de l'Ecole de Padoue *, illustrant le faste de l'époque des Ducs de Nevers.
(*) Padoue est une ville universitaire proche de la puissante Venise ; elle devint, grâce à la présence de Giotto, l’une des capitales de la peinture italienne, que favorisa aussi l’impulsion donnée aux arts par les De Carrara, seigneurs de la cité entre 1337 et 1405.
La Tombe de Claude Montcharmont (1839) |
C'était un marchand de bois d'Aubigny ; sa tombe présente la particularité d'être en fonte, ce qui est très rare.
Elle est située dans l'ancien cimetière qui jouxte l'église.
A faire :
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Découvrir les créations de Meg : (transformation de la laine à l'ancienne, peinture sur faïence et porcelaine, création en terre et en feutre. Circuits pédagogiques et ateliers à la journée : 03 86 50 05 29)
- Pêcher dans un des étangs ou dans l'Andarge.
Biliographie :
- Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.
Présentation des associations de Diennes Aubigny