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Histoire et tourisme à Beaumont Sardolles
Page rédigée par : Paul de Haut, Augustin Vagne et François Pierrat.
Ce patrimoine commun étant le vôtre, toute précision complémentaire sur votre commune sera accueillie avec intérêt.

Anlezy, Balleray, Billy Chevannes, Bona, Cizely, Diennes Aubigny, La Fermeté, Fertrèves, Frasnay Reugny, Limon, Montigny aux Amognes, Ourouër, Saint Benin d'Azy, Saint Firmin, Saint Jean aux Amognes, Saint Sulpice, Trois Vèvres, Ville Langy.

Beaumont-Sardolles

Altitude : 275 m
Superficie : 2915 ha
Population : 108 habitants appelés : les Beaumont-Sardollois
Arrosé par : la Sardolle et l'Armenay
Chemin de fer à Beaumont Sardolles distant de 9 km de St-Benin d'Azy et 12 km d'Imphy par chemin de fer.
Fête locale : St-Christophe, 3éme dimanche de juillet
Fête patronale : St-Barthélémy, le 28 août.

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carte de Beaumont Sardolles en 1878
Carte de Beaumont-Sardolles en 1878 au 1/10.000éme


Hameaux et lieux-dits :

Le Bourg, Les Glénons, Marcilly, Petit Lugues, Grand Lugues, Pinchard, Sardolles.


Origines :

Vient du latin : bellus mons (beau mont)
On a retrouvé des traces de voie antique, de tuiles, de monnaies datant l'occupation du site à l'époque gallo-romaine ; la découverte de 2 enceintes circulaires entourées de fossés profonds, dont l'une abritant un puits, confirma cette datation.
Au Moyen-Age, la Seigneurie de Beaumont et celle de La Loge, située à l'ouest de la commune, appartiennent aux familles de Chery et de Las.
En 870, la terre de Sardolles est offerte par Saint-Geugoult à l'Abbaye Notre-Dame de Nevers.
Au XIIe siècle, elle passe à la famille Bréchard.
En 1144 -1145, parmi les cures on trouve SARDOLLES (SARDELLA) et BEAUMONT (BELMONTE supra SARDELLAM).


Activités sidérurgiques :

Les bois de Sardolles produisent du minerai, qui alimente, un temps le haut fourneau de Druy, sur le Gravot ; mais sa teneur en phosphore donnait des fers cassants et son utilisation est bientôt abandonnée.
Un haut fourneau est signalé à Sardolles en 1747, date à laquelle il appartenait à l'Abbaye Notre Dame de Nevers. Il semble avoir disparu avant 1770 puisqu'il ne figure pas sur l'état de Bouchu *.

* A la demande de Colbert, un vaste état des biens et dettes des communautés fut engagé. L'intendant Bouchu réalise ce travail pour l'intendance de Bourgogne, entre 1666 et 1669, et consigne le résultat des enquêtes sous forme de 9 volumineux volumes in-folio faisant 7800 pages.

Sous l'Ancien Régime, existait déjà une paroisse de Beaumont sur Sardolle et une paroisse de Sardolles. Elles deviendront 2 communes distinctes qui seront ensuite réunies par décret du 25 mars 1861.
Elle compte jusqu'à 558 habitants en 1872, contre 161 au recensement de 1982.

La mairie actuelle est installée dans l'ancien presbytère au toit mansardé, construit à la fin du XVIIIéme siècle et sur ses deniers, par l'Abbé Germain de la Ferté, Seigneur de la Cave. Il dut pour ce faire : déménager l'ancien cimetière situé devant l'église, ainsi que la Place du bourg, détournant au passage des chemins et rasant l'ancien presbytère et sa remise !
Cet abbé châtelain, faisait déjà du social, puisqu'il distribuait largement aux miséreux une partie de ses revenus, et hébergeait gratuitement dans son château les malades, les soignant lui-même.

Elevage et agriculture y sont les principales activités, puisqu'on y trouve encore 14 exploitations pour une moyenne de 100 hectares, qui privilégient l'élevage de la race Charolaise. Le domaine du Fourneau continuant celui de vaches laitières de race "Pie-noire".

Voici un état des activités de la population en 1890 :
442 habitants
Maire
Eugène Ponceau.
Adjoint
Jean Cochet
Conseillers
Ignace Mirault, Achille Bourdeau, Gabriel Tourtiaut, Ignace Tricot, Jean Buriau, Jean-Louis Petit, Charles Danjean, Pierre Perrier.
Secrétaire de Mairie
Foubart.
Afficheur
Néron.
Instituteur
Foubart
Ecole libre de filles
Tenue par les soeurs.
Curé
Cassan.


Professions
Agriculteurs : Bourdeau, Emile Cochet, Jean Cochet, Chevrier, Danjean, Louis Tricot.
Aubergistes : Gilbert Papier, Louis Dumont.
Charron : Benoit Colas.
Epiciers :
Charles Ramet, Louis Dumont.
Garde particulier : François Marteau.
Jardiniers : Auguste Lager, Louis Martin.
Maréchaux : Maurice Garnay, Leblanc.
Tabac : Gilbert Papier.
Tailleur : Charles Ramet.
Vigneron : Jean Turlin.

Principaux propriétaires :
Bardin, Delin, Néron, Buriot, Gressot, Tourtiot.

Répartition des familles dans les hameaux :
CHAUME PINET -- Jean Marteau
COUTTEREAU -- Veuve Etienne, Néron.
HARMENAY -- Berger
JARNOSSE -- Cassiaux
LA BORDE -- Chevrier
LA CAVE -- Comtesse et Marquis de Saint-Vallier
CHAUME LIAUDIN -- Carniot
DOMAINE de l'ETANG -- Frébault
LA LOGE -- Jouvet
MARCILLY -- Garnay, Rosette
LA MARE -- Mirault
MERY -- Barret
LES ORMES -- Cochet.
PASSANCAY -- Dondon
PETIT LUGUES -- Papier, Tourtiaut
SARDOLLE -- Bardin, Dumont, Leblanc, Ignace Tricot, Louis Tricot
SARRAZIN -- Ponceau, Guimard
SOULANGES -- Bourry
VIEUX - FOURNEAU -- Lecourieu.


Etat des activités de la population en 1956
Aubergiste et épicière : Mme. veuve Lemaître, au Petit-Lugues
Maréchal : Garnay
Tabac : Lemaître

Principaux propriétaires
SARDOLLE -- Godard-Tricot
MARCILLY -- Duvivier
Comtesse B. de Castellane
de la Cave.

Non résidants
VIEUX-MOULIN -- Mme. R. Adenot
Adam, Vicomte Benoist d'Azy, Brail, Marquis de Pracontal.

Principaux agriculteurs
BEAUMONT -- G. Godard d'Andigné
MARCILLY -- L. Michot
LA MARE -- Gouby
FOURNEAU -- Compot
PINCHARD -- frères Millieu
ORMES -- Blaudier
LA LOGE -- frères Blondon
LUGUES -- Duvivier
MERY -- Blaudier
SARRAZIN -- Sulpice
SOULANGES -- Paris
L'ETANG -- Pignot.

Bibliographie :
Annuaires de la Nièvre édités par le Journal du Centre.


Accés aux cartes postales anciennes de Beaumont Sardolles

Accés aux photos actuelles de Beaumont Sardolles

Un petit livre intitulé : "Si Beaumont-Sardolles m'était conté" écrit par François Pierrat et illustré par Marie Thouin et Marie-Jo Guilleminot, est disponible (10 €) en Mairie. beaumont-sardolles@libertysurf.fr

A voir :

Saint-Barthélémy à Beaumont Sardolles

 L'Eglise Saint Barthélemy (XIIe - XVIe siècle)

Elle comporte une chapelle en saillie au nord et se termine par une abside en cul de four. En son centre, se lit l'épitaphe du chevalier Jean-Nicolas de Chéry, Seigneur de Neuvy et de la Loge, mort en 1710.
Son choeur est voûté sur croisée d'ogives prismatiques.
Les fenêtres et les contreforts ont presque tous été restaurés.
Dans l'abside, la corniche est décorée de perles et de modillons, unis pour certains et sculptés pour d'autres.
Le clocher, percé sur chaque face de 2 baies ogivales, a un toit pyramidal sur une corniche à modillons unis ; l'une des 3 cloches de 1517, porte une inscription gothique.
Les fonts baptismaux du XVIe siècle sont octogonaux, décorés de figures étendues tenant des pampres et des branches de chêne. On peut y lire une inscription en lettres minuscules gothiques et la date du 10 mars 1541. Le bassin fut rajouté au XIXe siècle.
On y trouve un bas relief mettant en scène la « mise au tombeau » (fin XVIe - début XVIIe) avec 7 personnages entourant le corps du Christ ; les 12 apôtres figurent dans une frise bordant le bas de la sculpture.
Un autel représente le Christ entouré des 4 évangélistes : Luc, Marc, Matthieu et Jean (XIXe siècle) abrités dans des niches ; il est complété par 2 anges en prière, sculptés sur les côtés.

Saint-Barthélemy
Saint Barthélemy, un des douze apôtres de Jésus-Christ, est devenu le saint-patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs ; on le célèbre le 24 août (pour les Eglises chrétiennes occidentales).
Souvent représenté en portant sa propre peau écorchée, un poignard et un livre, à cause de sa mise à mort supposée : écorché vif !
Il en existe de nombreux autres.


Moulin de la Loge à Beaumont Sardolles

 Le pigeonnier de La Loge (XIXe siècle)

Il existait un ancien moulin, dont ne subsistent que des ruines.
Seul rescapé : le pigeonnier ; les pigeons y entraient par une petite fenêtre munie d'un volet en bois, manoeuvrable du rez-de-chaussée ; une corniche interdisait l'accès des prédateurs.
Le droit de posséder un colombier était réservé à la noblesse jusqu'en 1789, à la condition de posséder au moins 100 arpents de terre : toutefois certains gros propriétaires pouvaient également en posséder un de moindre importance.

Saint-Antoine à Beaumont Sardolles

 La Chapelle Saint Antoine (1833)

Elle abrite le tombeau de Mr. de Saint Phalle son commanditaire (mort en 1835) ; la chapelle fut cédée, ainsi que le terrain attenant, à la commune en 1855.

Calvaire de l'abbé Bonnard à Beaumont Sardolles

 Le Calvaire (1959)

Construit à l'initiative de l'abbé Henri Bonnard (1884-1969), en remerciement à la Vierge Marie qui avait protégé les appelés du village envoyés en Algérie : en effet aucun d'entre eux ne fut tué au cours de cette guerre ! C'est le sculpteur Marget qui le réalisa en pas moins de 7 mois de travail. Il étonne par son style «Facteur Cheval ».

Enclos du Rosaire à Beaumont Sardolles

 L'Enclos du Rosaire (Début du XXe siècle)

C'est aussi l'oeuvre de la volonté de l'Abbé Bonnard. On y trouve :
- une grotte réalisée en 1938-1939, commémorant les apparitions de La Vierge à Lourdes,
- le chemin du Rosaire et de la Croix, inauguré en 1949,
- une statue du Sacré Coeur, installée en 1946.
La grotte et le Calvaire ont été édifiés avec du mâchefer récupéré au niveau d'anciens fourneaux voisins datant de l'époque où l'activité sidérurgique battait son plein en de nombreux points des Amognes (La Jarnosse, Limon, la Fermeté, les Perrins, St-Benin...)
Chaque année, les cérémonies religieuses et les pèlerinages y sont toujours très suivis :
- pélerinage à la Grotte, le 8 septembre,
- pélerinage du Rosaire, premier dimanche après le 15 août.


La Cave à Beaumont Sardolles

 Le Château de la Cave (fin XIXe siècle)

Ayant échu à la famille de la Ferté Meun, (vieille famille originaire de l'Orléanais depuis le XIIème siècle) par mariage et héritage, au début du XVIIème siècle, le Château eut pour Seigneur de la Cave : Anne Achille, qui en 1767 renonça à son titre au profit de son frère Germain. Le domaine de la Cave comprenait alors un grand nombre de biens (vignes, prairies, jardins, étangs, moulins, haut-fourneau...) qui représentaient les 3/4 de la surface de la commune de Beaumont. Par héritage, en 1780, tout le reste de la commune tomba dans l'escarcelle familiale hormis : les domaines de la Mare (ou petit Lugues), du grand Lugues et de Pinchard !
Ce fut le rendez-vous de chasse des Ducs de Nevers.
Il appartenait à Camille-François Mathieu, un éleveur de bovins très cultivé et amateur d'art, ce qui n'est pas incompatible... avant de devenir la propriété, par héritage, de sa petite fille la marquise de Saint-Vallier.
Il passe ensuite à la famille de Pracomtal, par alliance, puisque le fils du châtelain de Châtillon-en-Bazois, épouse une demoiselle de Saint-Vallier.
Dans sa période contemporaine, après être passé entre les mains d'un promoteur immobilier parisien, le château est racheté par Danielle Tripod, une thérapeute alternative d'origine suisse, qui le renomme "château du Chêne".
Elle y organise stages et séminaires tout en proposant des chambres d'hôtes.

Pour voir des photos du Château de La Cave

La peintre Rosa Bonheur (1822-1899) arrive pour la première fois dans la Nièvre à l'automne 1848, Rosa Bonheur qui n'a alors que 26 ans, est déjà une peintre animalière confirmée.
Elle se lie d'amitié avec une des filles du châtelain de l'époque : Camille-François Mathieu et y passe plusieurs longs séjours jusqu'en 1852. « Mam'zelleRosa » comme l'appelaient les gens du pays, les séduit vite par sa grâce, sa vivacité, sa simplicité et l'intérêt qu'elle portait au monde paysan.
C'est son tableau «Labourage nivernais» datant de 1849 (exposé au Musée d'Orsay à Paris) qui lance sa carrière et rend bientôt célèbre mondialement cette peintre des animaux et des hommes au travail, dont même le Bulletin paroissial de St-Benin vanta les mérites en 1973.
Le musée du Château de Fontainebleau regroupe quelques-unes de ses oeuvres depuis 1920, et elles furent sculptées ou lithographiées par de nombreux artistes connus. On les retrouve dans les plus prestigieux musées américains et dans celui de Bordeaux.
Une plaque, rappelant que Rosa Bonheur y descendait lors de ses séjours, sera apposée en 1929 sur l'ancien relais de Poste de Maison Rouge, à l'initiative de son grand spécialiste local : Louis Mathieu Poussereau et disparut lors de la démolition du bâtiment en 1970.

Pour en savoir plus sur Rosa Bonheur

A faire :

- Découvrir les photos de François Pierrat (03 86 58 48 52) et Marie-Jo Guilleminot (03 86 58 47 57) au Grand Lugues.
- Suivre une des randonnées balisées (un guide de 25 parcours au Pays des Amognes est disponible chez Randonièvre : 03 86 36 92 98)
- Pêcher dans la Sardolle ou l'Armenay.


Présentation des associations de Beaumont Sardolles

Village de Beaumont Sardolles