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Maréchal BAZAINE par JEAN MIRAULT

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Le carnet de Jean Mirault
Souvenirs d'un soldat de l'Armée du Rhin
(Juillet 1870 - Juin 1871)

Par Jean Renard et Jean-François Lecaillon


JUGEMENT sur le maréchal BAZAINE
par Jean MIRAULT et par le général CHANGARNIER

La capitulation du Maréchal Bazaine vient d'éprouver un coup terrible par le témoignage du Général Changarnier, déposé dans une lettre adressée de Bruxelles au Daily Telegraph Indépendance Belge, du 20 décembre 1870.

Bazaine ne s'est pas vendu. Il n'avait pas besoin d'argent et son oeuvre est bien de la trahison.
"C'était un acte de nécessité..." voilà comment débute le jugement.
Mais écoutez le reste et vous verrez que c'est l'annulation complète de ce premier verdict de non culpabilité.

Bazaine a été incapable de commander une si grande armée. Le grand nombre l'a complètement ébahi.
Il n'avait pas de clairvoyance. Et puis, Bazaine est un égoïste. Il songe qu'à lui et à sa gloire, la belle gloire et non à l'honneur de son pays.
Bazaine croyait tout le temps que la paix allait être proclamée, que Paris ne tiendrait jamais, que la guerre allait tomber à plat, et que sa réputation militaire resterait intacte.
Ensuite, Bazaine espérait que, la paix une fois conclue, il pourrait sortir de Metz avec 150.000 hommes, la fleur de l'armée française, et qu'il pourrait faire « accroire » à l'opinion publique qu'il était un héros parce qu'il ne se serait pas rendu.
Le Maréchal Achille Bazaine il aurait tenu Metz envers et contre tout.

Ainsi, voyez cette preuve d'incapacité :
Après que Bazaine a été poussé dans Metz, le 19 août, il aurait pu s'esquiver ou sortir crânement avec toute son armée pendant les derniers treize jours du mois d'août et pendant les 30 jours de septembre et la première quinzaine d'octobre.
Cela est d'une certitude absolue. Tout militaire de bon sens vous dira la même chose. Jugez-en vous-mêmes !
Il a eu 58 jours dans la plus forte forteresse pour faire la sortie avec 150.000 hommes, les plus braves et les plus expérimentés.
Pourquoi Bazaine n'aurait-il pas pu sortir avec de pareils soldats, avec une bonne artillerie, une cavalerie, la meilleure infanterie du monde, et tout l'approvisionnement qu'une armée pouvait désirer ?
Je vous le dis, Bazaine est un égoïste. Il voulait être un héros et il ne pensait qu'à la paix qui allait se faire, pensait-il.
Il se disait le monde que j'ai tenu à Metz, lorsque la France livrerait ses forteresses les unes après les autres entre les mains de l'ennemi.
Après cela, dans les derniers jours de l'investissement de Metz, toute sortie, toute tentative d'échappée ou de faire une attaque était devenue impossible...

M. Changarnier répond : "parce que nous n'avions plus d'artillerie ou de cavalerie et seulement 60.000 hommes d'infanterie. Que pouvait-on faire contre 3 corps de l'armée prussienne ?"
- « Quel était le chiffre exact des troupes lors de la reddition de Metz ? » demande le correspondant.
M. Changarnier répond : « Nous n'avions à Metz que 135.000 hommes. De ces soldats, 25.000 étaient blessés ou autrement incapables, 10.000 étaient malades ; l'artillerie, la cavalerie sans utilité puisque nous n'avions plus de chevaux. Mais comme je vous l'ai dit, Bazaine eut 58 jours pendant lesquels il pouvait mettre son armée en campagne et sauver la France. Quel malheur ! »
Ici, le général pleure. « Regardez les sorties de Bazaine ! Il n'a jamais fait un effort sérieux pour se dégager. Jamais ! Chaque sortie n'était qu'un simulacre pour sauver les apparences et pour rien d'autre chose. »
Général Changarnier,
Il y avait encore quatre officiers supérieurs qui, avec Bazaine, opinaient pour l'inaction.
J'ai vu toutes les manoeuvres. Ce n'était que des simulacres.
Bazaine et ses amis n'ont pas agi en soldat, ils n'avaient en vue que leur avenir personnel.
Les sorties ont toujours été faites avec des forces restreintes et évidemment sans idée arrêtée de la faire réussir bien qu'elles fussent fièrement exécutées.

Comme l'histoire le dira, en l'honneur des soldats français, les combats étaient de pures manifestations d'héroïsme mais en même temps des massacres inutiles. Laissez-moi vous dire davantage sur le compte de Bazaine ! Il ne fut pas présent à la bataille du 18 août. Il fut loin du champ de bataille.
J'y étais. J'y ai passé la nuit sous l'arbre historique qui pourra prendre le nom de l'arbre des morts.
Dans ce combat du 18 août, il y avait 300.000 prussiens contre 150.000 français. »
« Ha ! Ha ! Bazaine n'y était pas ? » demande le correspondant.
« Non » dit le général Changarnier, «Il était sain et sauf à Metz.»


La version du Maréchal Bazaine :
Ordre Général de l'Armée du Rhin
Vaincu par la famine, nous sommes forcés de subir les lois de la guerre en nous constituant prisonniers.
A diverses époques de notre histoire militaire, de braves troupes commandées par Masséna, Kléber, Gouvion-St Cyr ont éprouvé le même sort qui n'entâche en rien l'honneur militaire quand, comme vous, ont aussi glorieusement accomplis son devoir jusqu'à l'extrême limite humaine.
Tout ce qui a été loyalement possible de faire pour éviter cette fin, a été tenté et n'a pas pu aboutir.
Quant à renouveler un suprême effort pour briser les lignes fortifiées de l'ennemi, malgré votre vaillance, eut été le sacrifice de milliers de cuila (sic) qui peuvent encore être utiles à la patrie.

Capitulation de Belfort
Il eut été infructueux par suite de l'armement et des forces écrasantes qui gardent et appuient (sic) ces lignes.
Un désastre en eut été la conséquence.
Soyons dignes dans l'adversité. Respectons les conventions honorables qui ont été stipulées si nous voulons être respectés.
Evitons surtout, pour la réputation de cette armée et pour la discipline, la destruction d'armes et de matériel puisque, d'après les usages militaires, places et armement devront faire retour à la France lorsque la paix sera.
En quittant le commandement, je tiens à exprimer aux généraux, officiers et soldats, toute ma reconnaissance pour leur loyal concours, leur brillante valeur dans les combats, leur résignation dans les privations et c'est le coeur brisé que je me sépare de vous.
Au grand quartier du ban St Martin, le 28 octobre 1870.
Le Maréchal de France,
Commandant en Chef,
Signé : Bazaine

Jean Mirault,
transcrit par Jean Renard (2005)

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