Magazine

Photos

Amognes

Souvenons-nous !
Commémorations du 8 mai et du 11 novembre

Chaque année, des manifestations du Souvenir sont organisées pour évoquer les Anciens Combattants, dont les sacrifices nous ont permis, au moins dans certains cas, de garder la tête haute, même si on peut déplorer que nos responsables politiques aient à chaque fois opté pour la pire des solutions : la Guerre.

Au niveau National, on discute depuis longtemps sans conclure sur le choix d'une date pour ce qui est (enfin !) depuis peu reconnu comme la Guerre d'Algérie et des voix se font entendre pour préconiser de regrouper toutes les commémorations en une journée unique du Souvenir. Rappelons qu'il s'agit d'évoquer le sort toujours mauvais, de Français et d'autres envoyés à la mort sans leur demander leur avis et ce au nom de l'intérêt général.
C'est donc l'ensemble de la Nation qui est concernée. A ce titre, il revient en premier aux Municipalités éventuellement accompagnées et soutenues par les Associations spécifiques, si elles existent, d'assumer tous les aspects de ce devoir de mémoire. Qu'en est-il dans la réalité ?

D'une commune à l'autre, les choses se passent de manière différente selon l'existence d'Associations d'Anciens Combattants et l'implication de la Municipalité tant sur le plan de la présence que de la participation aux frais. Certains de nos lecteurs, sans doute alertés par l'annonce de l'inauguration d'un Mémorial National ont souhaité savoir comment les choses s'organisent au plan local et quelles sont les perspectives pour l'avenir.
Nous avons donc cherché à savoir comment cela fonctionne autour de nous.

Trois grands conflits font l'objet d'une commémoration annuelle (14-18 le 11 novembre, 39-45 le 8 mai et la guerre d'Algérie le 19 mars, date de fait à défaut d'être reconnue officiellement) et ont suscité la création d'Associations d'Anciens Combattants qui ne se sont pas contentées du culte du souvenir, mais sontdevenues des groupes d'animation importants pour la vie de nos petites communes.

Avec le temps qui passe, les rangs s'éclaircissent au point que sur le canton, une forte majorité d'A.C se retrouve regroupée au sein de deux sections de la FNACA qui, émanant du conflit le plus récent, a naturellement les effectifs les plus nombreux : celle de St BENIN (32 membres - 7 communes) et celle de La FERMETE (52 membres - 17 communes). D'autres communes, comme ANLEZY, DIENNES-AUBIGNY ou VILLE-LANGY sont restées plus ou moins indépendantes mais aussi fidèles.

A La FERMETE, la FNACA assure ainsi la présence d'une forte délégation aux trois rendez-vous annuels où elle finance de manière indépendante le dépôt traditionnel d'une gerbe au Monument aux Morts, accompagnée chaque fois par la Municipalité qui accomplit ponctuellement le même devoir tout comme à ANLEZY ou VILLE-LANGY.

A St BENIN, la FNACA fournit en quatre occasions (la journée des déportés en plus) la même prestation avec, dans certains cas, la présence à un service religieux. Aux termes d'un accord passé avec la Municipalité, celle-ci finance le pot de l'amitié qui suit les cérémonies tandis que la FNACA offre les gerbes au nom des anciennes associations dont elle a reçu délégation.

A DIENNES-AUBIGNY, les anciens d'AFN adhèrent à une section extérieure de la FNACA, et la Municipalité assure régulièrement les commémorations du 8 mai et du 11 novembre.

Le bilan de cette petite enquête est tout à fait rassurant, dans la mesure où il montre une parfaite convergence entre initiative privée et instances publiques pour assurer ensemble la continuité d'une tradition, dont les dispositions prises actuellement laissent espérer qu'elle survivra aux derniers rescapés. En attendant, il faut rendre hommage au dévouement et au dynamisme des dirigeants des sections locales de la FNACA, qui ont repris le flambeau et organisent en plus, des manifestations conviviales et très appréciées.

Augustin Vagne