
Marguerire Gachet de la Fournière
Marguerite Gachet
de la Fournière, épouse Poradowski est née le 12 mars 1848 à Ixelles (Belgique)
et décédée en 1937 au château de Montgoublin sur la commune de St-Benin
d'Azy dans la Nièvre (58).
Ses deux parents sont Lillois, son père Émile Gachet (1809-1857), spécialiste
du Moyen-âge médiéviste s'installe à Bruxelles en 1835 pour des raisons
professionnelles.
Marguerite va grandir dans un environnement familial intellectuel et artistique
riche puisque son papa est passionné de peinture (publication en
1840 des Lettres inédites du peintre Pierre-Paul Rubens.
De plus, son cousin (fils de son oncle Louis) n'est autre que le docteur
Paul Gachet installé à Auvers-sur-Oise, devenu célèbre grâce à
Van Gogh.
Sa mère, née Françoise Marie Jouvenel, est elle, la fille du médailleur
Adolphe Jouvenel (1825-1904).
Après de longues fiançailles, Marguerite épouse le 7 septembre 1874, l'officier
réfugié polonais Aleksander Poradowski (1836 - 1890).
Elle va alors s'établir dans la famille de son mari en Galicie Orientale
(Ukraine actuelle, à l'époque province de l'empire d'Autriche,
formée en 1772 à partir des territoires polonais annexés
par la monarchie des Habsbourg lors du premier partage) où ils vont passer
dix ans.
La vie dans cette région va d'ailleurs être une source d'inspiration
importante pour ses ouvrages.
Ils rentrent à Ixelles (Bruxelles) pour des raisons de santé, mais son
mari Aleksander y décède en 1890.
C'est cette même année, qu'elle rencontre le cousin de son mari Joseph
Conrad, avec lequel elle va entretenir une abondante correspondance
en français.
Grâce à ses relations et à son talent littéraire, elle sera un véritable
soutien pour cet écrivain dans sa carrière maritime et littéraire.
Elle-même poursuit sa carrière littéraire à Paris, où elle va publier
plusieurs nouvelles, de la littérature pour les enfants ainsi que des
romans pour lesquels elle obtient plusieurs prix : Jules Favre, prix du
Président de la République par la Société des gens de lettres, de l'Académie
française.
Elle sera aussi traductrice de Conrad et de certaines nouvelles de Henryk
Sienkiewicz.
En 1904 et pendant 20 ans, Marguerite deviendra l'une des 22 femmes qui
composent le jury du prix de La Vie Heureuse, devenu l'actuel Prix Femina.
Elle meurt en 1937 à St Benin d'Azy, dans la propriété de son neveu au
château de Montgoublin.
Bibliographie
:
- Yaga - Paris, P. Ollendorff, 1888
- Demoiselle Micia, mœurs galiciennes - Paris, Hachette, 1889 (Prix Montyon)
- Les Filles du pope - Paris, Hachette, 1893 (Prix Jules-Favre)
- Le Mariage du fils Grandsire - Paris, Hachette, 1894
- Hors du foyer - La Renaissance du livre Marylka, Paris, Hachette, 1896
- Pour Noémi - Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1900 (Prix Montyon)
- Mariage romanesque - Plon, Nourrit et Cie, 1903.
|