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Notre chroniqueur vous parle de son actualité de l'édition.

Yves SIMON est un auteur compositeur interprête dont j'avais vraiment apprécié les chansons écrites dans les années 1980.
Il a également publié une trentaine de romans entre 1971 et 2017.
C'est ainsi que lorsque m'est tombé sous la main Le Voyageur Magnifique, cela m'a tenté de découvrir le romancier, avec un a priori favorable.
L'histoire est celle d'Adrien, un jeune homme qui cherche tortueusement sa place à travers sa rencontre amoureuse avec la jeune Miléna, une jeune comédienne d'origine tchèque qui souhaite un enfant de lui et l'accomplissement d'un travail de recherche à travers un reportage photographique sur 3 endroits représentant pour lui "le Commencement du Monde".
Suite de questionnements sur lui, sur l'amour, sur les relations humaines, sur les réalités du Monde, sur la symbolique de l'enfant...
Le roman (Prix des Libraires 1988) est séquencé en de multiples chapitres très courts ; il est articulé autour de trois voyages : au lac Turkana au Kenya, à Cap Kennedy aux Etats Unis et à Hiroshima au Japon, où l'auteur tente de percevoir en quoi ces lieux sont bien représentatifs de son axiome sur l'origine du Monde.
Yves Simon est quelqu'un de cultivé et sensible, c'est indéniable il sait écrire ; cependant ses pérégrinations, tant géographiques que métaphysiques sont attendues, redondantes et pour tout dire pénibles à suivre.
Il m'a donc fallu une certaine pugnacité pour aller jusqu'au bout !
Autant les textes de ses chansons étaient ciselés et évocateurs d'idées et de sensations comme autant de petits clips très réussis, autant lorsqu'il se répand sur près de 400 pages, cela m'a paru un pensum.
J'attendais une oeuvre plus limpide, lumineuse, surprenante d'un Yves Simon presque "madeleine de Proust" ; c'est donc plutôt une déception pour moi, mais sans doute qu'à mon âge avancé, je ne suis plus en phase avec ce type de roman alambiqué.