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Notre chroniqueur vous parle de ses lectures...

« L’anomalie » c’est l'histoire d'un vol sur Boeing 787 "Paris - New York" un jour de juin 2021 dans lequel 243 passagers ont pris place, et qui affronte un effroyable mur monstrueux de nuages annonçant sa perdition avant de se retrouver comme par miracle au milieu d'un grand ciel bleu et de demander l'autorisation d'atterrir à JFK airport.
Cependant, ce même vol, avec les mêmes membres d'équipage et les mêmes passagers y a déjà atterri trois mois plus tôt !
Cela déclenche une panique des autorités qui décident du déroutement de l'avion vers une base secrète américaine et le confinement avec interrogatoires poussés par tous les services spéciaux pour l'ensemble des occupants du vol.
Le roman commence par un portrait d'une dizaine de ces passagers, avant de décrire leur "traitement" par des spécialistes psychologues.
Tandis que des sommités scientifiques et religieuses sont consultées au plus haut niveau sur ce cas échappant à toute logique, le rapatriement en toute discrétion de chacun des doubles du futur des passagers est organisé pour une confrontation qui n'ira pas sans poser des problèmes, notamment lorsque l'évènement sera relaté par les médias.
Au bout du bout, chacun retournera à sa vie en prenant en compte son "jumeau" avec plus ou moins de bonheur.
Pour finir, le même avion va se présenter à l'atterissage pour la troisième fois, il sera abattu par un chasseur de l'armée...

Ce roman qui a pourtant reçu le prix Goncourt 2020, est un peu fouillis et certainement pas accessible au plus grand nombre ; sans doute à cause d'évocation de détails usant d'un vocabulaire trop technique ou compliqué ; en effet, peu de monde ira vérifier tous les mots et lieux dont il n'a pas une perception très précise.
L'auteur s'essaye à titiller la théologie, la psychologie, la politique, la science sans jamais être convaincant.
De même, l'épine dorsale du récit évoquant la duplication à travers une simulation informatique des personnes et des choses est difficile à suivre.
Il faut quand même lui reconnaître quelques situations et images bien campées, ainsi que certaines réflexions savoureuses.
Bref, on a du mal à comprendre l'attribution de ce Goncourt.