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Notre chroniqueuse vous parle de ses coups de coeur littéraires... et vous présente son actualité de l'édition.

La chaleur du sang, « c'est le cœur qui est insatiable, le cœur qui a besoin d'aimer, de désespérer, de brûler de n'importe quel feu…..comme le feu dévore les forêts ».

L'histoire se passe dans les années 30 dans un petit village du centre de la France, pays très dur, où les gens se taisent, gardent enfouis en eux les plus terribles secrets.

C'est ainsi que le narrateur, Sylvio, se souvient…. Hélène, sa très belle cousine, son mari François,  sa fille Colette, Cécile et sa fille adoptive Brigitte, dont on ne sait « d'où elle sort », et dont le comportement fait scandale…
Il observe, muet, la vie tranquille de ce petit monde, ses passions amoureuses, jusqu'au jour où Jean, le mari de Colette se noie « accidentellement ».
Cette mort troublera la quiétude des un et des autres, et fera enfin délier les langues.
Que de lourds secrets enterrés vont ressurgir à la surface, jusqu'à une ultime révélation.
Une société où il semble que rien ne se passe, où rien ne peut et ne doit arriver, un huis clos pesant, lourd de rancœur, de mensonges.
Une très bonne étude sur les mœurs de la bourgeoisie de province de cette époque.
Le cœur a ses raisons, ses pulsions, mais est-ce une raison pour aller jusqu'au crime ?

Ce roman est tout à fait différent des autres ouvrages d'Irène Nemirovsky, mais l'atmosphère feutrée, lourde, pesante que l'on retrouve dans ses romans y est omniprésente.
L'auteur a choisi un œil masculin comme témoin de cette mascarade, c'est aussi cela qui le rend différent de ses autres ouvrages.
Le style est superbe, quelle écriture.