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Notre chroniqueuse vous parle de ses coups de coeur littéraires... et vous présente son actualité de l'édition.

Le livre testament du Général Bigeard, âgé de 90 ans.
Pour le Général, notre pays va à la dérive, il en explique quelles en sont les raisons : "on ne respecte plus les valeurs, tout fiche le camp."
Il exprime douloureusement son inquiétude quant à l'avenir de la France, et du monde.
Selon lui, les responsabilités de cette dégradation viendraient entre autre, de la décentralisation (mise en place par Gaston Defferre), qui ne serait qu'un leurre ; il constate amèrement que tout ce qui faisait le rayonnement culturel de la France (peintres, musiciens, écrivains...) ne lui appartient plus, que sa chère langue française a été supplantée par la langue anglaise.
Il regrette l'existence de la civilisation paysanne, remplacée par l'urbanisme, les cités, les hypermarchés, le crédit à la consommation. tout ce qui constitue notre vie et notre environnement actuel.
Il évoque très largement la guerre d'Algérie, et entre autres le sort des Harkis ; il critique particulièrement Jacques Chirac dans plusieurs domaines. « nous n'avons pas touché le fond. Loin de là. Mon seul parti c'est la France » et de conclure : « Un pas, encore un pas. jusqu'au bout, en espérant avoir la force de murmurer : Adieu ma France ».
Ce livre est terriblement pessimiste, dissociant l'avant, et l'après où tout est négatif.
Ce mémoire, constat amer sur ce que sont les choses devenues est celui d'un vieil homme qui a renoncé à vivre avec son temps, dont le seul avenir est celui de ses souvenirs.
Bien qu'il y dénonce des vérités indéniables (les impôts, le trou de la Sécu...), le pessimisme dont il fait preuve en rend la lecture pénible.
Mais comme son nom l'indique, c'est un livre testament.