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Notre chroniqueuse vous parle de ses coups de coeur littéraires... et vous présente son actualité de l'édition.

Au Japon, au bord de la mer, il existe une « maison » pleine de mystère et d'attrait.
Les pensionnaires qui y vivent, des jeunes filles (voire très jeunes filles) sont endormies par de puissants narcotiques, et livrées à des vieillards selon des règles très particulières.
Elles deviennent le temps d'une nuit le jouet vivant de ces hommes, afin de leur éviter tout sentiment de honte, à eux, qui ne sont déjà plus des hommes.
Ils ne les voient qu'endormies, et elles ne connaîtront jamais ceux qui ont uniquement le droit de toucher, de contempler ces corps abandonnés, mais de ne jamais commettre l'irréparable.
Eguchi, passe régulièrement ses nuits auprès de ces belles endormies ; une simple étreinte involontaire et furtive de l'une d'elle, lui procure un immense bonheur, et fait remonter en lui les souvenirs des femmes qui ont fait sa vie et qu'il a aimées ; mère, filles, amantes.
Lamentable divertissement de la vieillesse.
Volupté, sensualité, joies, peine et détresse de la vieillesse de ces hommes que ce don de jeunesse comble au plus haut point.
Dans ce huis clos d'un érotisme touchant et pudique un homme est face à sa solitude, à la poursuite de ses joies enfuies, et surtout face à la mort qui ne cesse de le hanter.
D'ailleurs, ne demande-t-il pas à la propriétaire de cette « maison », de lui donner de quoi dormir « d'un sommeil de mort » ?
Tant de chaleur, de douceur, et de beauté nous transporte.

L'auteur, prix Nobel de littérature en 1968 est décédé en 1972.

Bon
Bon fond, bien écrit, niveau de littérature plus élevé que le précédent, étude de société.
Ou excellente documentation.

Excellent
Très bon fond et style impeccable, très bon niveau de littérature.